Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

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Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

3 avril 2011

Fêtez, célébrez Cybèle... La grande déesse



A partir du 4 Avril, Fêtez et célébrez Cybèle, Démeter, Cérès... Incarnations parfaites de la Grande Désse !

Fêtez et célébrez la Grand Déeese, joyeuse et puissante, toute amour et toute passion !

Entre le 4 et le 10 Avril de Grands Jeux réunissaient le peuple dans la joie : Les Ludi Megalenses
Ils avaient été institués, en 204 avant J.C., pour célébrer l'arrivée depuis Pessinonte d'une grande divinité : La grande Mère des Dieux, la puissante et terrible Cybèle.
On la célébrait avec des courses de chevaux, de chars, des pièces de théâtre.... et des festins.


Une procession bruyante et colorée présidait à l'ouverture de ces jeux.
Ovide décrit ce cortège
"Alors résonnera la flûte bérécynienne, au cornet recourbé : ce sera la fête de la mère de l'Ida.
On verra le défilé des eunuques qui frappent leurs tambourins creux et le bronse choqué sur le bronze grondera.
la déesse sera portée dans les rues de la ville sur la nuque de ses serviteurs émasculés, au milieu des hurlements...
J'aimerai poser des questions ! mais le son aigu des instruments de bronze m'effare et aussi le son strident du lotus courbe."
La procession bigarée aparaissait exotique pour nos chers romains : instruments bizarres, robes safran, maquillage outrancier, miroirs et bijoux des prêtres d'Atis appelés Galles...
La procession précedait le char de la déesse tiré par des lions. Là, se tenait la statue somptueuse de la Grande Mère en majesté, couronnée d'une coiffure en forme de tour, devant elle le coffret contenant "la pierre noire", première représentation de la déesse.
On menait le char jsuqu'au fleuve pour baigner la déesse. Ensuite on couronnait la statue de fleurs.
Cette pierre noire, un aérolithe sans doute, fut demandée par le Sénat Romain, en 204avant J.C., au roi Attale de Pergame (en Phrygie Asie mineure) pour protéger Rome d'Hannibal.
En effet quand les Carthaginois d'Hannibal envahirent l'Italie, un oracle de la Sibylle de Cumes énonça  que les ennemis seraient vaincus si le culte de Cybèle était introduit à Rome.
Hannibal fut vaincu en 202 à Zama et on attribua à la déesse cette grande victoire des Romains sur les Phéniciens.

Le culte de Kubila, la Grande mère ou Mère des Dieux que les Grecs et les Romains nommèrent Cybèle ou Agdistis,venait de Phrygie.
Personnifiant la nature féconde, la déesse était adorée sur le mont Dindymon sous le nom "Mère Montagne".
Cybèle, abandonnée à sa naissance, fut recueillie par un félin qui l'initia aux Mystères, et c'est pourquoi son trône était gardé par deux léopards ou deux lions. Cybèle disposait de toutes les richesses de la terre.
Elle tomba amoureuse d’Attis qu’elle avait vu endormi sur la rive du fleuve Gallos. Elle le coiffa d’un bonnet étoilé, et le garda auprès d’elle. Atys était fils de la déesse vierge Dana qui le conçut en mangeant une amande.
Il abandonna Cybèle pour épouser "la fille du fleuve" Sagaritis, une nymphe dont il était amoureux.
Cybèle, folle de colère, provoqua la mort de Sagaritis.
Désespéré, Atys s'émascula.
Emue par sa douleur, la déesse primordiale ranima le dieu repentant qui revint alors vivre près elle.
D'autres textes disent qu'elle le changea en pin c'est pourquoi les prêtres, en rappel de la passion d'Atys,s'autocastraient et promenaient au travers des villes un pin.
Ces légendes du cycle de Cybèle et Atys étaient d'origine orientale, donc violentes et exotiques pour les Romains. Cybèle dans la manifestations des ses mystères et dans sa relation à Atys n'est pas une déesse champêtre et souriante.



Plusieurs empereurs romains dont Claude, favorisèrent les cultes de Cybèle et Atys. Un temple fut construit au mont Palatin.
Les solennités des "Attideia" furent autorisées avant le "Lavatio".
Commémorant la passion d'Atys, elles commençaient, le 15 MArs, par une neuvaine d'abstinences alimentaires et sexuelles.C'atait l'entrée du roseau, un cortège agitant des palmes qui se rendait au temple du mont Palatin.
Le 22 mars, on célébrait "l'entrée de l'arbre". Les porteurs apportaient au temple un pin coupé et décoré de guirlandes de violettes qui représentait le cadavre d'Atyss.
Il était longuement adoré et pleuré puis mis au tombeau le 24 mars, "Jour du Sang", avec un cérémonial sanglant. Les fidèles et les "galles" dansaient frénétiquement au son des tambourins et des trompes, en se lacérant pour éclabousser de sang le pin sacré et ses abords. Des fanatiques se castraient alors avec des éclats de silex mis à leur disposition. Marqués au fer rouge, ils s'en allaient en ville jeter cette "moisson du dieu Gallos" en une quelconque maison dont les habitants devaient alors les nourrir et les vêtir d'habits féminins.
La nuit suivante, "la grande veillée", préparait la résurrection d'Atys. 
Au matin du 25 Mars, le "Jour de joie" fêtait la résurection d'Atys.L'empereur et le Sénat menait un joyeux cortège jusqu'au temple où Attis était proclamé ressuscité.

On le voit ce culte n'est pas sans évoquer certaines étapes de notre Pâques chrétienne.. Encore une fois : nihil novi sub sole !