Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

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Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

16 octobre 2009

Du rififi dans le garum !


La suite du rififi dans le garum : les tristes pensées de la douce Octavie femme de Néron


L’Empereur n’avait pas hésité à tuer sa mère, poussé il est vrai par ses perfides conseillers : sa maîtresse Poppée et son vieux précepteur Sénèque. Tous les trois avaient imaginé leur plan lors d’un spectacle à Naples. On représentait une bataille navale et le navire construit tout exprès pour l’occasion se disloquait et tous les combattants tombaient à l’eau dans un grand fracas de naufrage.

Octavie assistait au spectacle et à ce moment, elle avait remarqué une lueur de connivence dans leurs regards c’était comme si reliés par des fils invisibles, l’idée prenait forme dans leurs monstrueux cerveaux, ils avaient, au même instant trouvé la solution à leurs envies : éliminer Agrippine. Chacun avait ses raisons.

Poppée et Agrippine se détestaient depuis presque toujours, Sénèque ne supportait plus l’arrogance de son ex-maîtresse qui s’ingéniait à dresser des obstacles entre lui et son ancien élève. Sénèque avait compris que tant qu’Agrippine serait là, il ne pourrait pas espérer avoir une quelconque part à la direction des affaires.
Et Néron, Néron, ce bon petit garçon. Il s’était mis à haïr sa mère, sa façon de lui parler comme à un enfant, les regards courroucés ou au contraire trop admiratifs qu‘elle lui jetait lorsqu‘elle siégeait à ses côtés, ses continuelles allusions à Germanicus et ses glorieux ancêtres les Jules, jusqu’à sa façon de s’habiller, en austère matrone respectable comme pour mieux faire sentir la vulgarité des manières provocantes de Poppée et sa clique. Des trois, c’était sûrement celui qui la détestait le plus car c’était celui qui l’avait le plus aimée.
Un bateau avait été construit en secret sur le même modèle, il devait s‘ouvrir en deux au milieu du golfe et le plafond de la chambre de parade destinée à l‘impératrice s‘écrouler sur le lit, écrasant la dormeuse.
Néron avait joué les fils attentionnés et convié sa mère à un somptueux diner de réconciliation. Poppée avait été priée de rester chez elle et Agrippine avait été la reine de la fête. Son fils à ses pieds, admiratif et ne trouvant pas de mots assez affectueux pour lui parler, la cajoler, l‘embrasser.
Toute la compagnie s’était séparée de fort bonne humeur et comme il était fort tard Néron avait alors proposé à sa mère de lui prêter ce bateau tout nouveau pour la reconduire jusqu’à sa villa de l’autre côté de la baie. Elle avait accepté car l’attitude Néron pendant tout le repas avait désarmé ses craintes.
A peine arrivé au milieu de la baie devant les yeux des derniers convives qui entourait l’Empereur. Le navire, comme sous l’effet d’une violente tempête, s’était disloqué. On entendait les cris depuis le rivage, il y avait grand fracas et grande rumeur. Les spectateurs étaient pétrifiées et Néron cloué sur place de stupeur.
Mais l’impératrice était une bonne nageuse, elle avait réussi à s’échapper, la charpente du plafond de la chambre qui s’était effondré sur elle ne l’avait que blessée. La nuit et la panique avait été ses plus sûrs alliés. Elle se réfugia chez un pêcheur avant de rentrer chez elle et d’envoyer un messager à son fils pour le prévenir qu’elle était sauvée.
Octavie pensait que l’amour maternel lui avait fait là commettre une imprudence fatale. Elle aurait dû regagner Rome et là comme elle savait si bien le faire, émouvoir le Sénat et surtout les cohortes prétoriennes par le récit des horribles manigances de son fils.
Elle aurait dû aller au milieu des troupes leur rappeler qu’elle était la fille de ce Germanicus qu’ils avaient tant aimé et soutenu, la descendante d’Auguste, le fondateur de l’Empire par deux fois, leur seule vrai Impératrice animée de la Virtus, le vrai courage romain.
Elle aurait pu rallier Burrus à sa cause et là accusant à mots couverts son fils de matricide, crime horrible, récupérer le pouvoir.
Oh elle, Octavie lui aurait même prêtée main forte. Elle aurait pu l’accompagner toute droite drapée dans sa dignité d’épouse délaissée. Elle l’aurait aidée car cela lui aurait sauvé la vie à défaut de la changer…
Elle frissonna.. Pour combien de temps encore ?
Combien de temps encore Néron allait-il l’oublier dans cette villa et la laisser vivre ?
Elle devrait fuit, s’exiler, suivre les conseils de son poète. Aller sur les rivages grecs et même au delà chez les Scythes, là où Néron n’est qu’un nom.. Et vivre inconnue.. Mais vivre. Elle n’aurait qu’à couper ses cheveux, avec sa silhouette gracile elle passerait facilement pour un jeune homme, de là un bateau pour la Sicile, une simple barque suffirait et puis un autre….
Il y avait tant d’île et la mer était si grande. Elle pourrait vivre en tissant, en racontant des histoires, sans bruit et sans éclat.
Quel bon tour elle jouerait à Néron et à Poppée….
Cela la fit sourire… mais non !
Une romaine ne fuit pas déguisée comme un voleur. La fuite dans les vers d’un poète est toujours facile, les périls du voyage ne sont que des idées mais, pauvre Octavie qui n’était jamais allée seule jusqu’à l’autre bout du Forum… partir sur la mer.
Elle soupira, elle n’avait pas ce courage, la peur de l’avenir n’était pas suffisante.. .
Au contraire la terreur et l’incertitude sur son sort la paralysait, lui engourdissait le cerveau, il lui semblait qu’elle devenait plus lente encore.
La suite à demain.... l'histoire maintenant que la trame historique est posée peut démarrer

15 octobre 2009

Du rififi dans le garum - roman historique



Octavia, épouse de l’empereur, adieu ! Que Vénus Pompéienne te soit favorable.
Je te dis salut.


Déméter laissa retomber la lourde tenture…
- Allons il faut rentrer, il est tard dit-elle en prenant doucement la frêle jeune femme par les épaules.
- Il fait encore jour
- Plus pour longtemps, le soir tombe frais sur la mer.. vous allez bientôt prendre froid
- Quelle importance… Je ne manquerais à personne.. et mon époux en remercierait plutôt la Fortune. L’impératrice se laissa aller contre le dossier d’osier du fauteuil en soupirant.. Laisse moi… Je veux rêver encore. »

Encore un jour écoulé depuis sa triste captivité.. triste.. l’endroit n’était pas triste. Auguste avait exilé ses parents dans des endroits atroces mais on ne pouvait pas accuser Néron d’en avoir fait autant. Il avait choisi les rives riantes et boisées de l’opulente Campanie. Les cousins de cette traînée de Poppée avaient été trop heureux de prêter une de leur villa pour servir de cage dorée…Octavia se releva brusquement et tira les rideaux… La chaude lumière du soleil couchant pénétra à grands flots dans sa chambre. Quel mal y avait-il à regarder la mer ?
La contemplation du paysage s’accordait avec son destin. Tout au fond de la baie, l’horizon immobile, une ligne bleu fantomatique qui se fondait dans l’infini du ciel. La mer calme solitaire… effleurait de quelques barques de pêche vives et colorées. Et puis devant une roche brune et rouges par endroits, violemment découpée, creusée d’escaliers menant à des plages encaissées et minuscules ou des pontons de bois accueillant d’élégants bateaux..
Elle sourit, bateaux amarrés pour des fêtes au palais impérial tout près, à Baïs, juste de l’autre coté du golfe.
Et puis veillant sur ce calme paysage, le Vésuve débonnaire et pansu, planté des vignes qui donnaient un nectar capiteux et enivrant, dont l’odeur suffisait à provoquer l’ivresse, d’arbustes aromatique à l’ombre desquels il faisait bon faire la sieste ou discourir dans l’air léger.
Mais elle ne le pouvait pas, elle, Octavie, dernière descendante d’Auguste, épouse du plus puissant personnage du monde, avait moins de liberté qu’un moineau. Elle pouvait juste contempler la liberté sans la goûter.
Pourtant elle n’avait rien fait pour mériter ce châtiment sauf exister.
Octavie, fille de l’empereur Claude et de sa superbe épouse Messaline, fille, nièce d’imperators et de princes…. Et si seule, si abandonnée si méprisée…
Elle avait la blondeur des Julii, la grâce et la vivacité des Antonins, tout cela en vain.. D’épouse elle n’avait que le nom. Néron ne l’avait jamais touchée, il s’en vantait même auprès de ses amis. Je ne l’ai pas choisie, elle m’a voulu mais… Elle devra se contenter du titre d’épouse.

Les Dieux savaient pourtant qu’elle n’avait rien voulu rien décidé.
C’était elle, Agrippine à la fois sa tante et sa marâtre, sa vieille et meilleure ennemie et plus solide soutien, tout à la fois. Maintenant elle était morte, Octavie se retrouvait seule comme une biche prise en tenailles par les chiens de la meute.

L’Empereur n’avait pas hésité à tuer sa mère, poussé il est vrai par ses perfides conseillers : sa maîtresse Poppée et son vieux précepteur Sénèque. Tous les trois avaient imaginé leur plan lors d’un spectacle à Naples. On représentait une bataille navale et le navire construit tout exprès pour l’occasion se disloquait et tous les combattants tombaient à l’eau dans un grand fracas de naufrage.
Octavie assistait au spectacle et à ce moment, elle avait remarqué une lueur de connivence dans leurs regards c’était comme si reliés par des fils invisibles, l’idée prenait forme dans leurs monstrueux cerveaux, ils avaient, au même instant trouvé la solution à leurs envies : éliminer Agrippine. Chacun avait ses raisons....

La suite demain

La muse est en pleine phase créatrice... ce doit être le vent qui souffle et ébouriffe les sens... Les envies de confort sous la couette qui exarcerbent les neurones. envie de s'installer face à l'oranger, derrière la vitre, le regard perdu dans le bleu intense de l'azur, l'oreille bercée par le puissant souffle du blizzard.

Donc je vous quelques paragraphes... Si ça vous dit je continuerai... C'est un premier jet... l'histoire, l'histoire que l'histoire.... un minimum de décor. Sinon je me laisse distraire par tout le contexte et le suspense s'affaiblit....
Pas un conte, un roman toute seule... roman historique s'entend...

Alors comme Alexandre... Dumas (tant qu'à se choisir un parrain autant qu'il soit prestigieux..) je vous propose un feuilleton à la Eugène Sue cela me poussera à beaucoup de régularité.
J'aurai bien aimé récompenser le 12 000 visiteur mais je suis passé trop tard se sera pour le 13 000 cela nous portera bonheur.

Ah j'oubliais le titre : Du rififi dans le garum !
Ultime clin d'oeil à qui vous savez...

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