Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

Ma photo
Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

18 décembre 2009

un cadeau.... maître de mon sourire...

Il y a des rencontres qui enchantent l'âme...
Il y a en a une qui a délié ma plume !
Pour cet ami subtil et rare, si cher à mon coeur, maître de mon sourire... un cadeau poétique....


Notre amour se nourrit de baisers
Un baiser, un baiser doux comme la soie, mon amour...
Un baiser comme une lame de fond,
Un baiser note bleue sur le bord de mon âme...


Notre amour se nourrit de baisers.


Ton souffle rythme le silence harmonieux de nos corps enlacés.
Tes mains inventent de somptueuses arabesques.


Un baiser, encore un baiser mon amour...
Un baiser sur mon âme frémissante,
Un baiser sur mes joues empourprées
Et mon corps devient somptueux, offrande radieuse à la sourde passion de ton souffle.


Un baiser, encore un baiser mon amour...
Pour nous aimer sans retenue
pour parcourir les méandres de mon coeur lové dans le tien,
pour nous dévoiler sans fards et sans pudeur.


Un baiser, encore un baiser mon amour...
qui nous laisse ébahis, heureux, comblés.


Notre amour se nourrit de baisers.
Encore un baiser, mon amour....

17 décembre 2009



J'ai enfin appris comment résoudre ce problème techniquedu copier coller depuis un texte Word... merci.... l'aide de blogger...

Donc voici la suite de ce passionant roman policier.... l'histoire de la vie de la victime... quel sinistre personnage.. Toute ressemblance avec un personnage réel est purement fortuite..


- Je vais satisfaire ta curiosité mais tu comprendras que je ne le ferai qu’une fois car ma pudeur m’interdira de te le répéter. Ecoute bien comment l’homme que tu qualifiais d’honorable vivait dans son intérieur.
Lorsque j’avais neuf ans, ignorante du monde je quittai la demeure de mes parents pour celle de Vibius. Lui déjà âgé d’une trentaine d’années avait répudié sa femme pour me prendre. Malgré ses airs de bon père de famille, il n’attendit pas trois soirs pour faire de moi sa femme à tous les sens du terme.
Je pleurai beaucoup, voulus retourner chez ma mère mais il me l’interdit. J’essayais plusieurs fois de m’enfuir, avec la complicité d’esclaves qui chaque fois connaissaient un sort bien pire que le mien.
Comme, trop jeune, je n’arrivais pas lui donner malgré l’assiduité qu’il prenait, d’héritier, il se lassa et installa sa concubine à demeure. Une esclave sicilienne d’une grande beauté et d’une sécheresse de cœur encore plus grande. Elle était déjà mère de deux de ses enfants, des fils, aussi terribles que beaux, il pensait que la par la contagion de l’exemple j’allais devenir féconde.
Elle reçut pour mission de me surveiller et de m’instruire en galanterie. Mon sinistre époux trouvait ainsi qu’il était plus commode et moins couteux d’entretenir son bordel à domicile.
Le seul bien, de cette sordide période fut de me lier à Mara qui me prit en pitié, s’adoucit et se rallia à mon infortune. Trois années se passèrent ainsi, je ne sortais guère, sauf les fêtes où je paraissais étroitement surveillée et où je devais jouer, pour ma parenté, l’épouse admirable sous peine de recevoir des coups.
Enfin pour mes treize ans, lorsque mon sang coula pour la première fois.. Je finis par devenir mère. Je donnais la vie à ce Primus, le bien nommé, que tu as vu avec moi ce matin. Je manquai de laisser la vie et ne dus ma survie qu’aux bons soins de cette Mara dont je t’ai parlé. Les médecins assurèrent que je ne pouvais plus avoir d’enfants et Vibius me laissa enfin tranquille. Mara avait vieilli, elle ne lui plaisait plus, il la céda à un de ses amis de débauche, Simonide qui habite la grande villa au dessus des quais.
Il l’a affranchie depuis.. Comme quoi il n’est peut être pas si.. Enfin si insensible que cela. Tu peux aller la trouver, elle te fera un portrait choisi de notre époux comme il convient de l’appeler.
Et ses enfants ?… Il s’en souciait comme d’une guigne. Il en a fait des intendants de sa ferme de Pouzzoles et se moquait bien de leurs espoirs d’affranchissement, au grand désespoir de leur mère. Enfin les choses vont changer désormais.
- Tu comptes reprendre les affaires de la famille.
- N’est-ce pas ma place ? Avec l’aide de mon fils bien entendu, approche Primus. Nous causions avec Aennius de l’avenir sans ton père. Le jeune homme était venu se placer derrière sa mère. Elle posa sa main sur celle qu’il avait affectueusement placé sur son épaule.
- Je ne portais à mon père que le respect filial dû par les convenances surtout après ce….
- J’espère que tu es satisfait de mes réponses magistrat, maintenant si tu n’y vois pas d’inconvénient il nous reste à faire mon fils et moi pour organiser les funérailles.
Une façon ferme mais élégante de prendre congé avant que le fils ne parle, pensa Aennius mais il eut été malséant de demeurer. Pour l’instant, il en avait appris assez.
- Alors nous nous reverrons, il me faudra interroger ta maisonnée et j’aimerai discuter avec toi Primus. Tu me parais un jeune homme aux idées bien arrêtés et je suis sûr que tu pourras m’éclairer. A demain donc.
Aennius quitta la maison sans être raccompagné. Avant de partir il jeta un dernier coup d’œil au corps du maître de maison, seul étendu dans cet atrium bien obscur et noir… pas d’amis, pas de famille....
Mais même s’il était le monstre qu’on avait commencé à lui décrire, Aennius n’entendait pas que son assassin coule des jours tranquille. Il savait combien la justice n’était pas toujours l’incarnation de la justice humaine. Que souvent les assassins accomplissaient un devoir purificateur ou encore cherchait bien souvent seulement à sauver leur peau.
Cependant, il était poussé par le désir de connaître la vérité même s’il avait payé le prix fort pour cette curiosité, l’année dernière.
Il croyait avoir trouvé une certaine tranquillité dans cette ville de province, vie joyeuse loin des intrigues de la Cour, alimentée seulement des distrayants commérages de marché.
Il lisait, se promenait, il aurait pu laisser s’écouler le temps…
Pourtant sur le Forum tout à l’heure devant le cadavre de Vibius la tentation avait été trop forte. Il n’avait pas pu se taire.
Bonne lecture....

11 décembre 2009

Des problèmes techniques...



Je n'arrive plus à coller des extraits de mon roman sur les posts.. C'est fâcheux....
Je vais être obligé de ressaisir le texte... pour vous donner la suite !

Ce n'est pas très commode, les extraits seront plus courts à moins que quelqu'un ne sache m'expliquer comment résoudre ce problème technique...





- Excuse moi Aennius, je me reposai dans ma chambre, je ne t'attendais plus, Terentia venait du jardin. Merci d'être venu, elle lui prit les mains
Aennius remarqua combien elles étaient vigoureuses et larges. Tu es là depuis longtemps ? J'ai envoyé les serviteurs à la fabrique, là bas la secousse a fait des ravages. les jarres n'ont pas résisté, l'air embaume la liqueur. Elle soupira. Tu veux que je te laisse accomplir tes salutations ?
- Non, j'ai vu ce que je voulais voir, où pouvons nous aller pour discuter un peu ?
- Ah ! Je croyais.. Comme l'édile n'était pas avec toi, je croyais que c'était une visite de courtoisie. Il y avait tout à coup de l'acidité dans la voix de Terentia.
- Tu sais que dans cette ville j'ai rang de magistrat extraordinaire nommé par l'Empereur, sans avoir eu besoin des votes des Pompéiens. Je suis l'incarnation de sa volonté. Je n'ai pas besoin d'un édile ou de qui que ce soit pour menner une enquête. Me résister c'est résister au Prince
- Tu n'as pas besoin de prendre ainsi la mouche, Aennius, je sais qui tu es mais je ne pensais pas que notre deuil pouvait susciter l'interêt d'un personnage aussi important que toi
- Laisse moi juge de ce qui est intéressant pour l'autorité impériale. Néron ne souhaite encourager aucun désordre. Or le meurtre d'un honorable citoyen, meurtre dissimulé en mort naturelle est un désordre. je vois que tu plisses la bouche, tu n'es pas de mon avis, Terentia ?
- Je plisse la bouche parce que tu as employé le mot d'honrable à propos de mon époux .. Et je trouve ce terme peu approprié. De l'honneur Vibius n'en avait plus guère, du moins vis à vis de sa famille
- Que veux tu dire ?
- Tu as sûrement entendu parler de ses projets.. Mais puisque le récit des infortunes des autres semble te distraire. Je ne voudrai pas te priver, magistrat, de ce rare plaisir.
Aennius ne releva pas l'ironie grincante de cette dernière réplique
- Je vais satisfaire ta curiosité mais tu comprendras que je ne le ferai qu'une fois car ma pudeur m'interdira de le le répéter. Ecoute comment l'homme que tu qualifiais d'honorable vivait dans son intérieur...
La suite plus tard.. je vais me faire un bon thé et rêver à mes amours !...

10 décembre 2009

On va s'y remettre.. c'est fou comme l'écran qui défile ça berce....

Résumé...

Nous sommes à Pompéi en 62 après J.C. sous le règne de Néron. un odieux personnage a été tué et on a tenté de faire passer sa mort pour naturelle. Mais notre héros, Aennius, noble romain en exil aidé de la pétillante Lollia enquête. Pendant ce temps Octavie, la douce épouse de Néron se morfond dans une villa suburbaine tandis que son époux et sa maîtresse Poppée complotent sa perte.

Lollia avait déjà aidé Aennius dans d’autres affaires, elle était toujours prête pour de nouvelles aventures. L’intérêt que lui portait Aennius la flattait. Lui aussi fréquentait ou avait fréquenté comme son ami Tullia la Cour du prince, il avait vécu à Rome. Bref tout cela avait de quoi émoustiller une jeune personne avide de voir le monde.
- Si je le peux. Je le ferai volontiers.
Après un bref salut, ils se séparèrent.
La secousse avait plutôt épargné le quartier où vivait Lollia. Des murs fendillés, quelques colonnes ébranlées mais rien de notable. En passant devant la maison des Vibii elle entendit les gémissements des pleureuses.. Tiens cela n’a pas traîné pensa-t-elle.
Chez elle tout était calme. Les esclaves vaquaient.
- Regarde, maîtresse, les corniches de l’impluvium se sont effondrées et puis le nymphée dans la cour, il est tout fendillé. Sosisme le vieil intendant était venu à sa rencontre dès son arrivée.
- Et à la fabrique ?
- Rien ! Mais ce n’est pas comme nos voisins, les Vibius… le toit s’est effondré sur les jarres, toute la saison est par terre, fichue. Du nectar vieux de plusieurs années, si c’est pas malheureux.
- Qu’est-ce que tu sais des Vibius ?
- Ce que tout le monde raconte mais tu sais que cela ne m’intéresse guère. Vibius est riche, très riche, c’est un tyran.. Dernièrement il s’est mis en tête d’épouser une jeunette, une de la famille des Sosisbii mais je ne sais rien de plus. Pourquoi me demandes tu cela maîtresse ?
- Pour rien, pour rien Sosisme… Curiosité de voisinage. Je t’accompagne à la fabrique, il faut rassurer les hommes.
Comme il l’avait annoncé Aennius se présenta à la deuxième heure de l’après midi chez les Vibii. La demeure ne payait pas de mine de l’extérieur..
Une de ces vieilles demeures de style toscan, aux murs épais, presque aveugles, au crépis lézardé, recouvert d’inscriptions électorales et orné d’une large bande rouge vif. La haute porte aux bossettes de bronze était ouverte, pas de portier. Aennius se campa dans l’atrium. Au fond la paroi de bois qui séparait les deux espaces de la maison, le privé et le public avait était ouverte et le lit funéraire dressé. Toujours personne. Aennius s’approcha du mort. On n’avait pas traîné pour le préparer.
Il paraissait plus grand et plus robuste. Seul le visage et les pieds dépassaient du drap immaculé qui le recouvrait. Un large bandeau lui enserrait la tête pour la maintenir droite, la bouche fermée. Il avait eu les vertèbres du cou brisées lorsqu’on l’avait étranglé.
Aennius écarta le drap à la base du cou, sous la bandelette, le sillon était bien visible. L’intaille profonde dans la chair, mais fine… un lacet, un lacet de fer, comme celui d’un garrot.
La victime tourne le dos à son assassin, elle lui parle même sans doute, elle ne se méfie pas et l’autre d’un geste vif lui entoure le cou du lacet de fer et tourne vigoureusement les deux poignées du garrot ; pas moyen d’échapper.
Pas besoin de beaucoup de vigueur même une femme, à condition d’agir d’un geste vif, pouvait utiliser cet instrument de mort. D’une une femme on se méfie moins et alors, à ce moment, il est trop tard.
Il remonta le draps non sans avoir examiné les mains longues et soignées. Il remarqua que les pieds portaient sur les talons de larges écorchures, on l’avait traîné puis on avait dû le mettre sur une brouette avant de le rejeter sur la place au milieu des autres cadavres.
Le tremblement de terre n’était pas prévu mais cela avait semblé une bonne opportunité à l’assassin de se débarrasser du corps et du crime par la même occasion. N’était-ce la curiosité d’Aennius et son œil observateur, tout se serait déroulé parfaitement.
Toute cette opération supposait un grand sang froid et un sens de la situation mais tuer un homme n’est pas facile.
Cela Aennius le savait. Il ne considérait pas les assassins qu’il avait déjà croisé comme des êtres primaires mais plutôt des joueurs sachant jouer.
Ils étaient souvent, comme il l’avait remarqué, d’une intelligence froide et toute concentrée et tournée vers leur but ultime : ôter la vie.

La suite demain..

9 décembre 2009

Merci


Rien ne remplace une bonne conversation... je vais donc la faire en faisant les demandes et les réponses...

Merci à ceux qui passent sans rien dire... ils aident à tenir debout à croire à la roue qui tourne et aux devenir...

Merci à ceux qui m'aiment , ceux qui le disent, ceux qui le montrent et ceux qui le font et puis aussi à ceux qui ne disent jamais rien mais qui sont toujours là...

Merci à l'aube de cette fin d'année qui roule et se déroule à grands pas à ceux qui m'ont aidé à ne pas tomber et à avancer...

Pour tous, je vous promets un beau conte de renouveau et de renaissance.. Un de ceux qui ont l'espoir chevillé au fond des phrases..

Et je vous promets aussi de tenir, tenir parce que "C'est encore plus beau lorsque c'est inutile..."

Et je vous promets de me relever et d'y croire et de me battre en bon petit soldat...

Le tumulte et le doute assaillent mon coeur
Mon âme roule des flots de tempête....

4 novembre 2009



La colère de la Terre avait réuni dans la mort esclaves venus au marché et hommes libres venus traiter des affaires.
- « Regarde c’est Publius Vibius, le marchand de garum, un de tes voisins de fabrique, il faudrait prévenir chez lui.
Lollia se retourna et d’un signe bref demanda à Stylus de se rendre chez les Vibii.
Le corps était allongé sur le dos, il avait les mains accrochées au col de sa tunique comme s’il avait cherché de l’air.
Aennius se pencha : « Etrange, il n’a aucune marque sur le corps.. Il n’a pas été écrasé…
- Peut être a-t-il eu si peur qu’il est tombé ou que son cœur s’est arrêté de battre.
- Surtout si on l’a aidé un peu… Regarde autour de son cou….
Le cou était marqué d’une fine intaille, comme une cordelette pourpre. Il n’y avait aucun doute Vibius était mort avant la secousse et son corps avait été rangé là pour qu’on le confonde avec les victimes de la catastrophe. Une main criminelle avait même fermé les yeux pour qu’on ne remarque pas les yeux exorbités de l’homme qui cherche son souffle.
- « Tu connaissais ce Vibius ?… Un drôle de personnage. Fort peu sympathique mais quoi qu’il en soit il ne méritait pas de finir ainsi, jeté à côté des esclaves.
- Non ! J’aperçois son épouse quelquefois et son fils aussi mais je ne les fréquente pas.
- Ah ! Regarde ! Notre homme ne venait pas de chez lui, Aennius se pencha pour ramasser une paire de dés à jouer comme on en trouve dans toutes les tavernes. Je ne crois pas qu’un respectable citoyen parti traiter des affaires se déplace avec des dés pipés dans la poche
- Une querelle d’ivrogne qui aura mal tourné.
- Peut-être ? Mais ce genre d’étranglement ressemble plus à une exécution qu’à la conséquence d’un coup de sang.
- Peut être qu’il avait des dettes ?
A peine avait elle prononcé ces paroles qu’un cortège précédé d’un Stylus fort agité se frayait un chemin sur la place.
- Les voilà, Terentia la digne épouse en tête suivie de Primus le fils de la maison…
Aennius se porta à leur rencontre. Lollia le vit s’entretenir avec la mère et le fils puis ils s’avancèrent tout en discutant.
Lorsqu’elle le vit, Terentia, son épouse ne put retenir un cri, son fils se précipita pour la retenir.
- J’avais un pressentiment, je ne voulais pas qu’il sorte ce matin et voilà, il est là étendu, mort. La digne matrone s’était reprise, elle se tenait toute droite maintenant.
Primus, le fils, un jeune homme de belle allure à la mâchoire carrée ne disait rien, il ne pouvait détacher son regard du corps de son père.
Aennius reprit la parole : « Il convient de le ramener au plus vite chez vous, j’irai prévenir l’édile et nous passerons vous visiter dans l’après-midi.
- L’édile ? Le jeune homme avait levé la tête d’un air interrogateur vers l’avocat.
- Ton père n’a pas été écrasé par la chute du temple, il a été assassiné, étranglé même pardonne ce détail.
- Quelle est cette stupidité ! Qui aurait voulu assassiner mon mari ?
- Je ne sais pas mais nous le découvrirons…. Je te promets. Ne le laissez pas là nous viendrons vous voir plus tard.
Les esclaves de l’escorte des Vibii chargèrent le corps sur une litière sommaire.
Au moment de partir, Terentia se retourna… « Merci Aennius de nous avoir prévenu… Nous t’attendrons cet après-midi. »
Lollia les regarda s’éloigner.
- Tu devrais rentrer chez toi voir ce qui se passe… J’irai prévenir l’édile puis au retour de ma visite chez les Vibii, je passerai te voir. Je pense, si tu es disponible que j’aurai besoin de ton aide. Si tu le veux bien.
Lollia avait déjà aidé Aennius dans d’autres affaires, elle était toujours prête pour de nouvelles aventures. L’intérêt que lui portait Aennius la flattait. Lui aussi fréquentait ou avait fréquenté comme son ami Tullia la Cour du prince, il avait vécu à Rome. Bref tout cela avait de quoi émoustiller une jeune personne avide de voir le monde.
- Si je le peux. Je le ferai volontiers.
Après un bref salut, ils se séparèrent.
La secousse avait plutôt épargné le quartier où vivait Lollia. Des murs fendillés, quelques colonnes ébranlées mais rien de notable. En passant devant la maison des Vibii elle entendit les gémissements des pleureuses.. Tiens cela n’a pas traîné pensa-t-elle.

2 novembre 2009


Au milieu des bourasques, entre deux averses.. il a même neigé à La Chapelle ce matin... la suite pour passer un moment :


Et tout à coup, dans un fracas, le toit du temple s’effondra. Les Dieux avaient abandonné la cité !
Lollia contemplait encore le spectacle. Le silence était retombé après ce grand fracas.
- Tu t’es transformée en statut de pierre ?
Elle sursauta, Aennius, l’avocat, son ami se tenait à ses côtés, lui aussi un peu pâle et visiblement mal à l’aise. Il semblait chercher une plaisanterie à dire mais ses yeux d’habitude rieurs étaient comme voilés de stupeur.
Peu à peu la ville retrouvait l’usage de la parole. Lollia frissonna :« Non mais j’en ai l’impression. Mes jambes sont encore clouées au sol de la peur.
- Alors c’est que tu n’as pas vu chez moi. Aennius habitait dans le quartier le plus ancien de la ville tout près du temple d’Isis. Tu venais de chez Fulgunibus ?
- Oui, le péristyle s’est effondré, une servante a été écrasée à ce que je sais pour l’instant, je rentrai chez moi quand le temple s’est écroulé.
- Le temple d’Isis est ruinée lui aussi. Tu dis que le péristyle de Fulgunibus… Attends viens marchons nous serons plus en sécurité à ciel ouvert. Au cas où cette colère de la Terre ne serait pas terminée »
On avait rassemblé à la hâte les victimes devant le portique d’Eumachie qui semblait avoir bien résisté. Lollia et Aennius s’approchèrent pour voir s’ils ne reconnaissaient pas un de leurs proches. A l’heure du tremblement de terre tout le monde était déjà dehors pour vaquer à ses occupations. La colère de la Terre avait réuni dans la mort esclaves venus au marché et hommes libres venus traiter des affaires.
- « Regarde c’est Publius Vibius, le marchand de garum, un de tes voisins de fabrique, il faudrait prévenir chez lui.
Lollia se retourna et d’un signe bref demanda à Stylus de se rendre chez les Vibii.
Le corps était allongé sur le dos, il avait les mains accrochées au col de sa tunique comme s’il avait cherché de l’air. Aennius se pencha : « Etrange, il n’a aucune marque sur le corps.. Il n’a pas été écrasé…
- Peut être a-t-il eu si peur qu’il est tombé ou que son cœur s’est arrêté de battre.
- Surtout si on l’a aidé un peu… Regarde autour de son cou….
Le cou était marqué d’une fine intaille, comme une cordelette pourpre. Il n’y avait aucun doute Vibius était mort avant la secousse et son corps avait été rangé là pour qu’on le confonde avec les victimes de la catastrophe. Une main criminelle avait même fermé les yeux pour qu’on ne remarque pas les yeux exorbités de l’homme qui cherche son souffle....

31 octobre 2009


C'est samedi, un petit bout de lecture avant les festivités.....

Lollia repassa en hâte la porte du jardin… rien n’avait été épargné là non plus. Les esclaves couraient dans tous les sens, un brasero gisait renversé sous le péristyle écroulé et Tullia…. Où était elle ?
Soudain Lollia aperçut un morceau de tissu bleu qui dépassait d’un morceau de corniche, elle se précipita… Le spectacle était effrayant… la pierre sculptée avait écrasé la jeune femme !
- Que regardes-tu ?… Quel visage ! On dirait que tu as vu un fantôme !
- Ce n’est pas toi ?
-Non, tu vois bien… J’avais oublié mon voile, cette pauvre Eutychia était retournée le chercher… Et la pierre est tombée. Et toi ?
- Je suis restée blottie contre une borne devant le mur de ta maison…. Je crois qu’il vaut mieux que je rentre. Excuse moi, je suis inquiète pour ma maisonnée et je vois que je ne serai pas d’une grande utilité ici..
- Comme tu veux, je te comprends, veux-tu que je te fasse accompagner ? On ne sait jamais… Stylus, Stylus où est-il celui là ?
Avant même que Plottia ait pu protester elle se retrouva dans la rue flanqué d’un géant gaulois, à l’air féroce. Stylus nouvellement arrivé et nouvellement rebaptisé venait droit des sombres forêts germaines. Tullia l’avait amené depuis Rome où les esclaves germains faisaient fureur.. Elle l’employait aux besognes qui ne demandait que peu d’habilité et de subtilité mais beaucoup de force. Il semblait très dévoué, obéissant mais sa taille, peu commune, le rendait inquiétant. De plus comme il ne comprenait presque rien et n’entendait guère le latin, on pouvait se demander s’il n’était pas un peu simple ce qui le rendrait encore moins contrôlable.

Mais une fois arrivé sur le Forum, Plottia ne regretta pas sa présence.
Le spectacle était désastreux, le temple de Jupiter Capitolin était à bas, les statues renversées et les colonnes en équilibre.
L’escalier monumental était tout de guingois. Des travées de l’imposante et élégante colonnade qui faisait le tour de la place, gisaient fracassées.
La foule, frappée de stupeur, était devenue muette. Elle se relevait formant des petits groupes. Certains se tenaient par la main, d’autres par les épaules mais tous restaient là à contempler ce spectacle de désolation. Certains portaient la main à leur tête, d’autres se blottissaient les uns contre les autres…
On se regardait, on ne se parlait pas comme pour entendre encore l’écho du grondement de la secousse.
Et tout à coup, dans un fracas, le toit du temple s’effondra. Les Dieux avaient abandonné la cité !...
Si j'ai le temps entre deux préparations de cuisine... un bout encore sinon ce sera pour demain...

30 octobre 2009


J'ai été un peu perturbée dans mon coeur en ce début de vacances et cela a ralenti mon rythme de publication... je m'en excuse auprès de mes fidèles lecteurs.

Je les remercie de leur patience et de leur soutien indéfectible chaque fois que je les appelle au secours.


Je résume donc :
L'action se passe dans le Sud de l'italie en Campanie où Octavie l'épouse de Néron (oui, oui, lui-même) a été éxilée.
La ville de Pompéi vient de subir un terrible tremblement de terre que raconte Lollia dont nous allons suivre les aventures...
Les destins, il n'en faut pas douter, vont se croiser.

La suite ...

Mourir sous la pâle lueur de ce jour de Février était vraiment trop stupide. Lollia se recroquevilla encore un peu plus dans son abri.
La journée pourtant avait commencé sous les meilleurs augures, jour faste…
Elle avait expédié les affaires courantes avant de se rendre d’un pas léger chez son amie, la blonde Tullia, une patricienne des familles les plus anciennes de la ville. De celles qui étaient là avant même l’établissement de la colonie par Sylla. On murmurait qu’une de ses ancêtres, une princesse osque, célèbre pour sa beauté avait su séduire le dictateur et même qu’un enfant… mais ce n’était que des racontars de jaloux.
Lollia était flattée de l’amitié que lui portait Tullia. Elle s’étaient rencontrées lors des derniers combats de gladiateurs à Pouzzoles, l’amphithéâtre de Pompéi étant frappé d’interdiction depuis trois ans, suite à une rixe sanglante qui avait coûté la vie à quelques spectateurs.
Le hasard les avait placé côte à côte sur les gradins. Non que Lollia goutât particulièrement ces distractions, mais le ludus de Pompéi devait combattre et il y avait le beau Lagens aux 12 victoires et aux yeux noirs… et… bref, elles avaient fait connaissance lors d’un moment particulièrement délicat où le rétiaire était tombé à genoux.
Tullia avait vu le frisson de Lollia et lui avait gentiment pris la main… Lagens habile et svelte s’était redressé et devant la foule qui hurlait son nom et avait renversé comme souvent la situation. La conversation s’était engagée et c’était deux amies qui étaient retournées à Pompéi.

Tullia avait été élevée à l’ombre du Palatin. Sa famille était alliée avec la puissante gens des Poppei, eux aussi originaires de Pompéi, qui comptait aujourd’hui parmi ses membres les plus illustres, Poppea Sabina, la favorite depuis bientôt quatre ans de César Auguste Néron.
Poppea Sabina était la fille de Titus Ollius, mais elle avait pris le nom de son grand-père maternel, un homme d’illustre mémoire, Poppaeus Sabinus, ancien consul resplendissant des honneurs du triomphe. Cependant la roche tarpéienne est proche du Capitole et lors des troubles de la fin du règne du vieil empereur Tibère il fut accusé de complicité avec Séjan, le préfet du prétoire de l’Empereur Tibère et contraint au suicide avec son fils, Ollius père de l‘impératrice !..
Poppea n’avait pu espérer aucun réconfort du côté maternel. Comme sa mère était la plus belle femme de la cour de l’Empereur Claude, elle attira les foudres de l’impératrice Messaline. Sa liaison avec le beau Asiaticus dont l’impératrice était tombée amoureuse ne fit qu‘exciter davantage la jalousie de Messaline qui détestait se savoir supplantée.. Messaline l’accusa d’entretenir une liaison avec le pantomime Mnester et la contraignit au suicide.
On décida de se débarrasser de cette famille un peu trop voyante, Poppée fut mariée à un obscur chevalier.
Mais la jeune femme n’avait rien oublié, elle se savait belle peut être même plus encore que sa mère. Dès qu’elle put, elle se débrouilla pour se faire voir dans les lieux fréquentés par le jeune prince. Elle sut habilement évoquer leurs souvenirs d’enfance, leurs jeux dans les jardins du Palatin.
Elle l’émut sans doute en évoquant sa triste condition et son mariage misérable. Elle sut se ontrer tendre, câline et surtout elle se refusa.
Tout serait différent, lui disait-elle, si elle avait ses entrées à la Cour, si elle retrouvait son rang… On ne pourrait pas, cette fois, comme avec l’esclave Actée, accuser l’empereur d’avoir une liaison peu digne de lui.
Finalement les amants eurent une idée, on dit même que ce fut Néron.
L’empereur avait un ami, un véritable camarade de fêtes et de conversation, une sorte de double : Othon. Il lui demanda d’épouser Poppea qui venait de divorcer. Mais Othon eut la mauvaise idée de tomber amoureux de sa femme et oublia l’accord qui avait présidé aux noces. L’Empereur se mit en colère surtout que Poppea habilement jouait aux épouses satisfaites et vertueuses… mais ce n’était qu’un jeu, un fois qu’elle eut bien assuré sa prise, elle attira et attacha complètement à ses charmes Néron pris dans les filets de la passion. Othon s’accommoda des restes.
Poppea avait réussi au delà de ses espérances à retrouver sa place à la cour et à venger sa mère malgré l’opposition de la vieille Agrippine qui avait décelé son ambition sans limites. Elle était, en ce moment, sur le point de franchir les derniers pas qui la rapprochaient du pouvoir suprême. Elle avait réussie à faire reléguer en exil, dans la villa pompéienne de ses cousins, Octavie, l’épouse de Néron et se disposait à la faire répudier voire davantage chuchotaient les mauvaises langues.
Tullia avait été aux premières loges de ces intrigues de palais. Elle était blonde comme Sabina, mais d’un naturel suffisamment réservée pour ne pas faire de l’ombre à la belle et ainsi jouir de son amitiés et de la faveur que procure l’amitié des puissants.
Cependant comme Tullia devenait de plus en plus belle et de plus en plus habile aux jeux de cour, Poppea avait jugée bon de l’éloigner du regard de Néron qu’elle aurait pu distraire.
Elle avait suggéré à ses parents, flattés d‘une telle proposition, qu’elle pourrait jouer les entremetteuses. Et avait concocté un mariage avec le fils d’un de ses riches cousins Pompéiens Quintus Poppaeus Sabinus, dit Fulbunguis, « l’homme aux ongles roses » parce qu’il avait la manie de se faire polir les ongles comme une femme, ce qui leur donnait un bel aspect nacré.
La jeune aristocrate, nouvellement mariée et fraichement débarquée de la capitale s’était, on ne sait trop pourquoi, entichée de Lollia.
C’était tout nouveau pour elle, jamais elle n’avait eu, à bien y penser de camarades…
C’était amusant de se voir, de se raconter mille folies, d’écouter les récits de la vie la cour et des folies de l'Empereur… seule la grand-mère de Lollia trouvait à redire, trouvant tout cela peu convenable.
Elle était donc comme presque chaque jour venue lui rendre visite dans sa belle maison du quartier de la toute neuve Palestre. En traversant le Forum, elle avait fait une curieuse rencontre… Une vieille femme, édentée et puante qui semblait l’attendre.
Sans y penser elle lui avait fait l’aumône et la vieille après avoir empoché, sans un remerciement, le sou s’était lancé dans une curieuse chanson. On y parlait de monstre naissant, de bizarreries de la Nature, de destruction et de chaos, des Dieux outragées.. drôle de façon de la remercier. Elle avait suivi Plottia, tout en continuant sa mélopée, et puis, près des thermes avait disparu, comme si elle avait été enlevée… Une apparition..
Et maintenant ce tremblement de terre.
Et à nouveau ce silence.
Quel spectacle, murs lézardés, trottoirs éventrés, lourdes portes sorties de leurs gonds par un Hercule invisible..
Lollia repassa en hâte la porte du jardin… rien n’avait été épargné là non plus. Les esclaves couraient dans tous les sens, un brasero gisait renversé sous le péristyle écroulé et Tullia…. Où était elle ?...

Promis je ne vous laisserai pas finir le WE sans donner la suite...

24 octobre 2009


Comme je vois qu'on lit... je continue.... Entrée des artistes, enfin pas tous !

La journée pourtant avait commencé sous les meilleurs augures, jour faste… Elle avait expédié les affaires courantes avant de se rendre d’un pas léger chez son amie, la blonde Tullia, une patricienne des familles les plus anciennes de la ville. De celle qui était là avant même l’établissement de la colonie par Sylla. On murmurait qu’une de ses ancêtres, une princesse osque, célèbre pour sa beauté avait su séduire le dictateur et même qu’un enfant… mais ce n’était que des racontars de jaloux. Plottia était flattée de l’amitié que lui portait Tullia. Elle s’étaient rencontrées lors des derniers combats de gladiateurs à Pouzzoles, l’amphithéâtre de Pompéi étant frappé d’interdiction depuis trois ans, suite à une rixe sanglante qui avait coûté la vie à quelques spectateurs. Le hasard les avait placé côte à côte sur les gradins. Non que Plottia goutât particulièrement ces distractions, mais le ludus de Pompéi devait combattre et il y avait le beau Lagens aux 12 victoires et aux yeux noirs… et… bref la conversation s’était engagé lors d’un moment particulièrement délicat où le rétiaire était tombé à genoux. Tullia avait vu le frisson de Plottia et lui avait gentiment pris la main… Lagens habile et svelte s’était redressé et devant la foule qui hurlait son nom et avait renversé comme souvent la situation. La conversation s’était engagé et c’était deux amies qui étaient retournées à Pompéi.
Tullia avait été élevée à l’ombre du Palatin. Sa famille était allié avec la puissante gens des Poppei, eux aussi originaires de Pompéi, qui comptait aujourd’hui parmi ses membres les plus illustres Poppea Sabina, la favorite depuis bientôt quatre ans de César Auguste Néron.
Poppea Sabina était la fille de Titus Ollius, mais elle avait pris le nom de son grand-père maternel, un homme d’illustre mémoire, Poppaeus Sabinus, ancien consul resplendissant des honneurs du triomphe. Cependant la roche tarpéienne est proche du Capitole et lors des troubles de la fin du règne du vieil empereur Tibère il fut accusé de complicité avec Séjan, le préfet du prétoire de l’Empereur Tibère et contraint au suicide avec son fils, Ollius père de l‘impératrice !..
Poppea n’avait pu espérer aucun réconfort du côté maternel.
Comme sa mère était la plus belle femme de la cour de l’Empereur Claude, elle attira les foudres de l’impératrice Messaline. Sa liaison avec le beau Asiaticus dont l’impératrice était tombée amoureuse ne fit qu‘exciter davantage la jalousie de Messaline qui détestait se savoir supplantée.. Messaline l’accusa d’entretenir une liaison avec le pantomime Mnester et la contraignit au suicide. On décida de se débarrasser de cette famille un peu trop voyante, Poppée fut mariée à un obscur chevalier.
Mais la jeune femme n’avait rien oublié, elle se savait belle peut être même plus encore que sa mère; Dès qu’elle pu elle se débrouilla pour se faire voir dans les lieux fréquentés par le jeune prince.
Elle sut habilement évoquer leurs souvenirs d’enfance, leurs jeux dans les jardins du Palatin.
Elle l’émut sans doute en évoquant sa triste condition et son mariage misérable.
Elle sut se montrer tendre, câline et surtout elle se refusa. Tout serait différent si elle avait ses entrées à la Cour, si elle retrouvait son rang…
On ne pourrait pas accuser l’empereur d’avoir une liaison peu digne de lui.
Finalement les amants eurent une idée, on dit que l’idée vint de Néron; l’empereur avait un ami, un véritable camarade de fêtes et de conversation, une sorte de double : Othon. Il lui demanda d’épouser Poppea qui venait de divorcer. Mais Othon eut la mauvaise idée de tomber amoureux de sa femme et oublia l’accord qui avait présidé aux noces.
L’Empereur se mit en colère surtout que Poppea habilement jouait aux épouses satisfaites et vertueuses… mais ce n’était qu’un jeu, un fois qu’elle eut bien assuré sa prise, elle attira et attacha complètement à ses charmes Néron pris dans les filets de la passion.
Othon s’accommoda des restes... Poppea avait réussi au delà de ses espérances à retrouver sa place à la cour et à venger sa mère malgré l’opposition de la vieille Agrippine qui avait décelé son ambition sans limites.
Elle était en ce moment sur le point de franchir les derniers pas qui la rapprochaient du pouvoir suprême. Elle avait réussie à faire reléguer en exil, dans la villa pompéienne de ses cousins, Octavie, l’épouse de Néron et se disposait à la faire répudier voire davantage chuchotaient les mauvaises langues.
Sur ces bonnes paroles je vous invite à méditer quelques jours sur ces destins.... et me faire part de vos réflexions... Sic transit....

23 octobre 2009


Voilàa un petit chapitre pour les réguliers lecteurs que je remercie de leur assiduité....

Sous l’effet de la peur la jeune femme qui se voyait déjà morte fut soudain prise de colère… C’était vraiment stupide, pensait-elle, mourir déjà, écrasée par un mauvais mur.. mort peu digne d’une romaine.
Plottia était une des orpheline les plus en vue de la petite cité pompéienne. Elle possédait et dirigeait depuis la mort de son père, des ateliers de foulons. Les tissus produits par la famille Vibia étaient réputés dans toute la Campanie…
On disait même que la nouvelle épouse de l’Empereur, la belle Poppée, une compatriote, presque une voisine de rues, en usait à la cour. Sa famille était d’origine grecque, des affranchis, des fils d’esclaves comme murmuraient les stupides vieilles commères… et après tout qui s’en souciait. Depuis longtemps déjà les affranchis jouaient à Rome à égalité avec les sénateurs des plus vieilles familles; L’empereur Claude et son auguste épouse Messaline les avait élevées jusqu’aux marches du plus haut pouvoir leurs confiants secrets d’état et gestion des finances.
On disait même que la mère de l’Empereur n’avait pas été cruelle pour l’intrigant Narcisse Mais on ne prête qu’aux riches…
Toutes ces intrigues dont le murmure scandaleux parvenait jusque dans la cité provinciale du Sud, les soirs d’été par la brise légère qui soufflait depuis les villas impériales de la côté de Baies distrayaient les jeunes filles et faisaient rêver les matrones. Plottia avait bien, le reste du temps de quoi occuper ses pensées.
Du soir au matin les esclaves s’affairaient dans les ateliers, à teindre, tordre, essorer, étendre, peigner, plier, ranger en piles les tentures, les tissus de laine, les étoffes plus légères. Les contremaître étaient attentifs, les intendants zélés….
Plottia jouissait malgré son jeune âge d’une réputation de sagesse et de sagacité.. déjà par le passé elle avait aidé, le sénateur romain l’avocat Aennius Secundus, retiré à Pompéi sur ordre de l‘Empereur, à résoudre des morts suspectes, de sordides affaires cupides comme dernièrement le vol des émeraudes de Crispilla Veracundia la femme du duumvir. Sa position lui permettait d’entendre voire de recueillir les ragots des femmes qui on le sait sont toujours au courant des murmures et des bruits d’alcôves.
Elle avait pu innocenter le redoutable gladiateur vétéran, Birria, et lui éviter la croix… D
epuis elle était considérée comme une divinité par tout le ludus…. A cette occasion, encore une fois les respectables matrones de la cité, avaient haussé les sourcils, proclamant que Plottia ne se marierait jamais….
Ce qui pour l’instant ne la gênait guère.
Avoir un homme qui lui dirait ce qu’elle devait faire, penser et qui elle devrait fréquenter, cela ne l’intéressait pas. Elle était trop habituée à agir seule, se fiant à son jugement. Et puis cet Aennius… ma foi certes le séduire ne serait pas une tâche facile. Il était habitué aux jeunes beautés raffinées de la Capitale et de la Cour, cousin du conseiller de l’Empereur : Sénèque et ami d’Othon le presque frère de Néron mais plus l’enjeu est grand plus grande et savoureuse la réussite.
Mourir sous la pâle lueur de ce jour de Février était vraiment trop stupide. Plottia se recroquevilla encore un peu plus dans son abri.
Le suite demain car après plsu d'internet de quelques jours

21 octobre 2009

on arrive enfin à Pompéi


La suite de ce roman plein de suspense.... héhéhé

5 Février 63
Plottia n’était pas d’un naturel peureux mais elle ne pouvait s’empêcher de trembler. Elle était blottie ou plutôt accroupie contre une borne dans la ruelle de la cour de la maison de son amie, Tullia.
La secousse l’avait jetée à terre alors qu’elle sortait d’une visite de courtoisie à sa blonde amie.
Depuis quelques jours, le sol grondait, la terre tremblait, les murs se fissuraient. Rien de grave, les Pompéiens avaient pris l’habitude. Lorsque cela se produisait, il suffisait d’attendre et la vie pouvait reprendre son cours mais cette fois là l’affaire était plus sérieuse.
On avait entendu un sourd grognement comme une respiration qui venait troubler un silence assourdissant. Depuis un long moment, plus un aboiement, plus un sifflement d’oiseaux. C’était comme si toute la nature s’était brusquement retrouvée plongée dans un profond mutisme.
Personne cependant n’y avait pris garde. Les esclaves vaquaient à leur tâche.
Certes un observateur attentif aurait pu remarquer peut être que ces créatures avaient soudain un air plus inquiets, elles avaient entendu ce silence inhabituel… mais nos deux coquettes n’avaient pas pour habitude de prêter attention à l’humeur des bestioles. Tullia et Plottia étaient trop absorbé dans leur conversation à propos de la naissance prochaine du premier enfant de Tullia.
A peine Plottia avait-elle franchi la porte du jardin que la terre avait basculé… Des cris, des bruits de course, des murs qui s’effondrent. Elle s’était accroupie, les mains sur la tête, et avait attendu un moment qui lui avait semblé être une éternité.


Comme on entre dans le vif du sujet, il convient d'être plsu attentif donc les passages sont plus courts

20 octobre 2009


Avec un peu de retard... car pas de connexion, la suite de ce roman policier antique


« Il faut qu’elle meure…. Je te le dis, je ne la supporte plus.. Elle est là partout dans ces murs, elle et sa précieuse famille ! Ces mots pleins de colère étaient prononcés par une fort belle jeune femme, blonde au teint éclatant. Elle jeta à terre un lourd collier de corail comme pour mieux signifier sa colère.
- Tu ne trouves pas que j’ai assez attendu ? Dis ? Réponds Kalymna !
- Il faut savoir être patiente, ma toute belle, mesure déjà le chemin parcouru.. Le prince est fou de toi, il ne sait pas respirer en dehors de ta présence
- Mais voilà presqu’un an que sa mère est morte… et il m’avait promis ! Ne t’inquiète pas ma chérie.. Je ne peux m’opposer à ma mère directement.. Les prétoriens tu comprends. Ils vénèrent la mémoire de son père pas du mien… mais après tu verras… Et après rien, rien du tout, des noix, du vent. Elle chassa du revers de la main tous ses colifichets précieux qui tombèrent en pluie sur le sol. Après rien…
- Tu es son impératrice
- Impératrice à la noix…. Je suis sa concubine moi Poppée Sabine, la plus belle femme de Rome… La concubine d‘un pauvre petit garçon qui demande pardon aux ombres de sa mère. Quelle honte !
- Tu dois prendre patience. Tu sais que tu peux obtenir tout ce que tu veux, mais… il faut savoir ce que tu veux.
- Je veux régner, être débarrassée de cette sale petite sainte nitouche d’Octavie, qu’il m’épouse, qu’il me vénère ... Que Rome me vénère, que la mémoire de ma mère soit rétablie..
- Attends tu ne peux pas tout obtenir en même temps Il faut comme un général pour remporter la bataille procéder avec méthode. Et élaborer un plan.
- Et toi général Kalymna que me conseilles-tu ?
- Si j’étais un général en chef pour conquérir cette place forte qu’est le trône de Rome. Tout d’abord je serai bien gentille.. Je ne prendrais pas de grands airs et je continuerai à me pâmer devant les poèmes de mon bien aimé. Comme ça , regarde ! Et Kalymna de renverser sa tête en arrière, les yeux mi clos, une main sur le front et l’autre sur le cœur en murmurant : Arrête ! Arrête ! Tu veux me faire mourir de plaisir ? Laisse moi le temps de reprendre mon souffle devant tant de beauté… Répète un peu le dernier vers.. Oui c’est cela plus lentement.. Je n’ai malheureusement pas ta constitution divinement artistique pour te suivre au même rythme.. Ménage moi… Ah ! Je suis toute échevelée de plaisir… et n’oublie pas de jouer avec ta chevelure et de faire admirer tes bras blancs et cliqueter mélodieusement tes bracelets.
- Arrête, Arrête tu me fais mourir de rire
- Ensuite quand le lionceau sera bien endormi comme un petit agneau… Tout en caressant sa toison, je lui susurrerai à l’oreille combien il serait doux de traverser l’existence aux côtés d’un femme qui le comprends si bien, amie, maitresse et souveraine à la fois.. Et mère de ses enfants
Et lorqu’il approuvera, qu’il sera prêt à consentir.. Tu me comprends…Je lui ferai remarquer que rien ne s’oppose à cette vie idyllique sauf…. Et là je te parie que l’agneau se changera en tigre et qu’il trouvera un remède… et alors épouse légitime ou pas, douce Octavie ou pas… Fille d’Auguste ou pas… Couic !
- Que j’aime lorsque tu me racontes de belles histoires… j’ai toujours aimé..
- Ce ne sont pas de belles histoires mais ce qu’il est sûr c’est que ce n’est pas avec une mine revêche et des cris de poissonnière que tu vas remporter le fortin… un peu de rouge, un peu de noir quelques bijoux mais pas trop, un air négligé et naturel. C’Est-ce qu’il aime.. Tu accours à peine réveillée pour t’enivrer de ses poèmes et le soir tu le laisses, avec regrets, pour le laisser travailler à son art en paix !…. Tu l’interroges sur son inspiration, Tu t’inquiètes pour ses nuits qu’il passe avec les Muses… Oh oh mais tu n’auras pas à le faire…. Je t’entends… Viens retourne te mettre au lit et réveille toi ou mieux feins d’être endormi… Là découvre un peu ce sein, enlace le drap pour mieux laisser voir cette jambe et ta fesse… Voilà, ne dis plus rien.. Vénus surprise en plein rêve.. Ne ris pas ! Silence il arrive. »
Néron n’avait pas l’air de bonne humeur lorsqu’il franchit le seuil, il affichait une mine renfrognée mais Kalymna avec autorité lui intima le silence et un doigt sur la bouche écarta les rideaux du lit.
- Elle s’est inquiétée toute la nuit chuchota-t-elle… Elle te savait tourmentée et ne réussissait pas à trouver le sommeil… Enfin elle s’et endormie au petit matin après que je lui eus promis d’aller prendre de tes nouvelles… Je t’en prie Prince ne la réveille pas ..
- Réveiller une déesse, tu n’y penses pas Kalymna… Laisse nous, je te promets de chasser tous ses mauvais rêves.
La beauté de Poppée savait seule le désarmer. Pourtant depuis le milieu de la nuit tout semblait conspirer pour lui nuire. Tout d’abord le spectre de sa mère qui était revenue le hanter. Elle se dressait devant lui, muette et presque souriante, elle lui ouvrait les bras et lorsqu’il s’approchait elle écartait sa tunique et montrait son ventre partagé par une plaie béante. Frappe au ventre avait elle dit au soldat envoyé la tuer, c’est de là qu’il est venu ce monstre matricide.
Il s’était réveillé, baigné de sueur, puis il avait senti qu’une main lui caressait doucement les cheveux comme elle avait l’habitude de le faire.. C’était bon et apaisant. Des doigts légers roulaient dans les boucles de ses cheveux. Une main lui prenait le menton tout doucement et le caressait. Il reconnaissait ses doigts longs et élégants. Tu sais que je n’ai pas voulu maman… C’est eux, ils m’ont dit que tu avais comploté, que tu voulais ma mort.. J’ai vu les lettres, que pouvais-je faire d’autre.. Comme c’était confortable et douillet là entre ses cuisses, la tête appuyée sur son ventre comme quand il était petit.. Il pouvait enfin lui parler, lui dire combien il l’aimait combien il l’admirait. Ce qu’elle avait surmonté, les morts atroces de sa mère et de son frère, la peur devant son frère Caligula, les dégouts de son mariage avec son vieil oncle Claude, les humiliations de ses amants Tout cela pour lui, son précieux fils, pour lui offrir le pouvoir. C’était si réel qu’il leva la tête pour contempler encore une fois sa beauté et là : il ne vit qu’une harpie au bec crochue le qui le regardait d’un œil moqueur. Elle lui maintenait la tête fermement, elle se pencha vers lui pour le déchirer. Plus il essayait de se dégager, plus elle resserrait son étreinte. L’ affreux visage se rapprochait, le bec s’ouvrait, il sentait une haleine de mort, il essayait de se protéger avec ses mains mais plus il se débattait, plus le monstre serrait et, à la fin, lorsqu’il se sentait perdu et qu’il implorait sa mère de l’épargner, la harpie éclatait de rire et le projeter violemment en avant et là, il se réveillait en sueurs, cramponné aux montants du lit ou à terre gisant, les doigts emmêlés dans les fils chamarrés du tapis. Et l’aube venait enfin mais pas la paix car son esprit chaque soir formait de nouveaux cauchemars plus effrayants.
Il prit la main de la jeune femme qui respirait calmement et la porta à ses lèvres puis se blottit contre ce corps offert.


Demain la suite mais pas la fin ...

16 octobre 2009

Du rififi dans le garum !


La suite du rififi dans le garum : les tristes pensées de la douce Octavie femme de Néron


L’Empereur n’avait pas hésité à tuer sa mère, poussé il est vrai par ses perfides conseillers : sa maîtresse Poppée et son vieux précepteur Sénèque. Tous les trois avaient imaginé leur plan lors d’un spectacle à Naples. On représentait une bataille navale et le navire construit tout exprès pour l’occasion se disloquait et tous les combattants tombaient à l’eau dans un grand fracas de naufrage.

Octavie assistait au spectacle et à ce moment, elle avait remarqué une lueur de connivence dans leurs regards c’était comme si reliés par des fils invisibles, l’idée prenait forme dans leurs monstrueux cerveaux, ils avaient, au même instant trouvé la solution à leurs envies : éliminer Agrippine. Chacun avait ses raisons.

Poppée et Agrippine se détestaient depuis presque toujours, Sénèque ne supportait plus l’arrogance de son ex-maîtresse qui s’ingéniait à dresser des obstacles entre lui et son ancien élève. Sénèque avait compris que tant qu’Agrippine serait là, il ne pourrait pas espérer avoir une quelconque part à la direction des affaires.
Et Néron, Néron, ce bon petit garçon. Il s’était mis à haïr sa mère, sa façon de lui parler comme à un enfant, les regards courroucés ou au contraire trop admiratifs qu‘elle lui jetait lorsqu‘elle siégeait à ses côtés, ses continuelles allusions à Germanicus et ses glorieux ancêtres les Jules, jusqu’à sa façon de s’habiller, en austère matrone respectable comme pour mieux faire sentir la vulgarité des manières provocantes de Poppée et sa clique. Des trois, c’était sûrement celui qui la détestait le plus car c’était celui qui l’avait le plus aimée.
Un bateau avait été construit en secret sur le même modèle, il devait s‘ouvrir en deux au milieu du golfe et le plafond de la chambre de parade destinée à l‘impératrice s‘écrouler sur le lit, écrasant la dormeuse.
Néron avait joué les fils attentionnés et convié sa mère à un somptueux diner de réconciliation. Poppée avait été priée de rester chez elle et Agrippine avait été la reine de la fête. Son fils à ses pieds, admiratif et ne trouvant pas de mots assez affectueux pour lui parler, la cajoler, l‘embrasser.
Toute la compagnie s’était séparée de fort bonne humeur et comme il était fort tard Néron avait alors proposé à sa mère de lui prêter ce bateau tout nouveau pour la reconduire jusqu’à sa villa de l’autre côté de la baie. Elle avait accepté car l’attitude Néron pendant tout le repas avait désarmé ses craintes.
A peine arrivé au milieu de la baie devant les yeux des derniers convives qui entourait l’Empereur. Le navire, comme sous l’effet d’une violente tempête, s’était disloqué. On entendait les cris depuis le rivage, il y avait grand fracas et grande rumeur. Les spectateurs étaient pétrifiées et Néron cloué sur place de stupeur.
Mais l’impératrice était une bonne nageuse, elle avait réussi à s’échapper, la charpente du plafond de la chambre qui s’était effondré sur elle ne l’avait que blessée. La nuit et la panique avait été ses plus sûrs alliés. Elle se réfugia chez un pêcheur avant de rentrer chez elle et d’envoyer un messager à son fils pour le prévenir qu’elle était sauvée.
Octavie pensait que l’amour maternel lui avait fait là commettre une imprudence fatale. Elle aurait dû regagner Rome et là comme elle savait si bien le faire, émouvoir le Sénat et surtout les cohortes prétoriennes par le récit des horribles manigances de son fils.
Elle aurait dû aller au milieu des troupes leur rappeler qu’elle était la fille de ce Germanicus qu’ils avaient tant aimé et soutenu, la descendante d’Auguste, le fondateur de l’Empire par deux fois, leur seule vrai Impératrice animée de la Virtus, le vrai courage romain.
Elle aurait pu rallier Burrus à sa cause et là accusant à mots couverts son fils de matricide, crime horrible, récupérer le pouvoir.
Oh elle, Octavie lui aurait même prêtée main forte. Elle aurait pu l’accompagner toute droite drapée dans sa dignité d’épouse délaissée. Elle l’aurait aidée car cela lui aurait sauvé la vie à défaut de la changer…
Elle frissonna.. Pour combien de temps encore ?
Combien de temps encore Néron allait-il l’oublier dans cette villa et la laisser vivre ?
Elle devrait fuit, s’exiler, suivre les conseils de son poète. Aller sur les rivages grecs et même au delà chez les Scythes, là où Néron n’est qu’un nom.. Et vivre inconnue.. Mais vivre. Elle n’aurait qu’à couper ses cheveux, avec sa silhouette gracile elle passerait facilement pour un jeune homme, de là un bateau pour la Sicile, une simple barque suffirait et puis un autre….
Il y avait tant d’île et la mer était si grande. Elle pourrait vivre en tissant, en racontant des histoires, sans bruit et sans éclat.
Quel bon tour elle jouerait à Néron et à Poppée….
Cela la fit sourire… mais non !
Une romaine ne fuit pas déguisée comme un voleur. La fuite dans les vers d’un poète est toujours facile, les périls du voyage ne sont que des idées mais, pauvre Octavie qui n’était jamais allée seule jusqu’à l’autre bout du Forum… partir sur la mer.
Elle soupira, elle n’avait pas ce courage, la peur de l’avenir n’était pas suffisante.. .
Au contraire la terreur et l’incertitude sur son sort la paralysait, lui engourdissait le cerveau, il lui semblait qu’elle devenait plus lente encore.
La suite à demain.... l'histoire maintenant que la trame historique est posée peut démarrer

15 octobre 2009

Du rififi dans le garum - roman historique



Octavia, épouse de l’empereur, adieu ! Que Vénus Pompéienne te soit favorable.
Je te dis salut.


Déméter laissa retomber la lourde tenture…
- Allons il faut rentrer, il est tard dit-elle en prenant doucement la frêle jeune femme par les épaules.
- Il fait encore jour
- Plus pour longtemps, le soir tombe frais sur la mer.. vous allez bientôt prendre froid
- Quelle importance… Je ne manquerais à personne.. et mon époux en remercierait plutôt la Fortune. L’impératrice se laissa aller contre le dossier d’osier du fauteuil en soupirant.. Laisse moi… Je veux rêver encore. »

Encore un jour écoulé depuis sa triste captivité.. triste.. l’endroit n’était pas triste. Auguste avait exilé ses parents dans des endroits atroces mais on ne pouvait pas accuser Néron d’en avoir fait autant. Il avait choisi les rives riantes et boisées de l’opulente Campanie. Les cousins de cette traînée de Poppée avaient été trop heureux de prêter une de leur villa pour servir de cage dorée…Octavia se releva brusquement et tira les rideaux… La chaude lumière du soleil couchant pénétra à grands flots dans sa chambre. Quel mal y avait-il à regarder la mer ?
La contemplation du paysage s’accordait avec son destin. Tout au fond de la baie, l’horizon immobile, une ligne bleu fantomatique qui se fondait dans l’infini du ciel. La mer calme solitaire… effleurait de quelques barques de pêche vives et colorées. Et puis devant une roche brune et rouges par endroits, violemment découpée, creusée d’escaliers menant à des plages encaissées et minuscules ou des pontons de bois accueillant d’élégants bateaux..
Elle sourit, bateaux amarrés pour des fêtes au palais impérial tout près, à Baïs, juste de l’autre coté du golfe.
Et puis veillant sur ce calme paysage, le Vésuve débonnaire et pansu, planté des vignes qui donnaient un nectar capiteux et enivrant, dont l’odeur suffisait à provoquer l’ivresse, d’arbustes aromatique à l’ombre desquels il faisait bon faire la sieste ou discourir dans l’air léger.
Mais elle ne le pouvait pas, elle, Octavie, dernière descendante d’Auguste, épouse du plus puissant personnage du monde, avait moins de liberté qu’un moineau. Elle pouvait juste contempler la liberté sans la goûter.
Pourtant elle n’avait rien fait pour mériter ce châtiment sauf exister.
Octavie, fille de l’empereur Claude et de sa superbe épouse Messaline, fille, nièce d’imperators et de princes…. Et si seule, si abandonnée si méprisée…
Elle avait la blondeur des Julii, la grâce et la vivacité des Antonins, tout cela en vain.. D’épouse elle n’avait que le nom. Néron ne l’avait jamais touchée, il s’en vantait même auprès de ses amis. Je ne l’ai pas choisie, elle m’a voulu mais… Elle devra se contenter du titre d’épouse.

Les Dieux savaient pourtant qu’elle n’avait rien voulu rien décidé.
C’était elle, Agrippine à la fois sa tante et sa marâtre, sa vieille et meilleure ennemie et plus solide soutien, tout à la fois. Maintenant elle était morte, Octavie se retrouvait seule comme une biche prise en tenailles par les chiens de la meute.

L’Empereur n’avait pas hésité à tuer sa mère, poussé il est vrai par ses perfides conseillers : sa maîtresse Poppée et son vieux précepteur Sénèque. Tous les trois avaient imaginé leur plan lors d’un spectacle à Naples. On représentait une bataille navale et le navire construit tout exprès pour l’occasion se disloquait et tous les combattants tombaient à l’eau dans un grand fracas de naufrage.
Octavie assistait au spectacle et à ce moment, elle avait remarqué une lueur de connivence dans leurs regards c’était comme si reliés par des fils invisibles, l’idée prenait forme dans leurs monstrueux cerveaux, ils avaient, au même instant trouvé la solution à leurs envies : éliminer Agrippine. Chacun avait ses raisons....

La suite demain

La muse est en pleine phase créatrice... ce doit être le vent qui souffle et ébouriffe les sens... Les envies de confort sous la couette qui exarcerbent les neurones. envie de s'installer face à l'oranger, derrière la vitre, le regard perdu dans le bleu intense de l'azur, l'oreille bercée par le puissant souffle du blizzard.

Donc je vous quelques paragraphes... Si ça vous dit je continuerai... C'est un premier jet... l'histoire, l'histoire que l'histoire.... un minimum de décor. Sinon je me laisse distraire par tout le contexte et le suspense s'affaiblit....
Pas un conte, un roman toute seule... roman historique s'entend...

Alors comme Alexandre... Dumas (tant qu'à se choisir un parrain autant qu'il soit prestigieux..) je vous propose un feuilleton à la Eugène Sue cela me poussera à beaucoup de régularité.
J'aurai bien aimé récompenser le 12 000 visiteur mais je suis passé trop tard se sera pour le 13 000 cela nous portera bonheur.

Ah j'oubliais le titre : Du rififi dans le garum !
Ultime clin d'oeil à qui vous savez...

A lire vos commentaires... le blogeur en a besoin vous savez !

7 octobre 2009


25 trucs que j'aime faire... pas dans l'ordre... il y a bien d'autres choses encore...


1. Partir en voyage.. avoir "le pied en l'air"

2. Faire la cuisine pour les gens que j'aime

3. Au petit matin, en traînant mon oreiller par l'oreille, aller me lover contre mon homme dans son lit

4. Lire et choisir des livres

5. Prendre des photos, les regarder, les travailler

6. Parler au téléphone... Je peux rester des heures.

7. Au volant de ma voiture, faire le tour des Alpilles par les petites routes, dans le soleil couchant, avec la musique à fond !

8. Retrouver mon équilibre, regarder droit dans les yeux en souriant mon hômme... et l'embrasser dans le cou

9. Voir mon fils grandir.... Son esprit s'aiguiser, son humour éclater....

10. Promener dans les rayons de supermarché à la recherche de nouveautés bonnes...

11. Après une vraie journée... Tout le monde couché, enfin me regarder une très bon DVD à l'ordi. blottie sous ma couette.

12. J'adore les arts de la table.... dresser une table, une ambiance, planter les décors

13. Faire de la philologie latine... une bonne traduction, du "petit latin" en égoïste et me laisser voyager dans le temps.

14. Changer de sac et toujours laisser quelque chose dans l'ancien

15. Organiser de grandes fêtes... baroques et inoubliables.. Merci mon amour de me laisser carte blanche

16. Me revoir des musées ou des sites rien que pour moi sans avoir de commentaires à faire.
17. Porter du rouge

18. Changer de tête

19. Ecrire des histoires et les raconter

20. Jouer du piano ou de l'orgue....

21. Ecouter du J.S. Bach

22. Aller en Italie, parler italien, lire italien, manger italien, rêver italien... tout en italien

23. Collectionner lesz dessins et les bandes dessinées écrites par mon fils... cela m'émeut aux larmes

24. Me retouver dans un endroit où j'ai rêvé d'être... et l'apprécier de toutes les pores de ma peau.

25. Enseigner, transmettre, partager...

Voilà !

4 octobre 2009


Dimanche de farniente... quel bonheur ! Sous le soleil en plus !

On se caline, on se désire, on se love... On range, on trie, on travaille ses photos, on régale ses amours....
Là tout n'est que Luxe, Calme et Volupté...

Une bonne nouvelle pour finir la journée : Kleio en Provence, mon association de cuisine historique reprend du service... Une conférence atelier prévue pour le 21 Novembre. Le thème : Saveurs alchimiques de... Nostradamus.

Je suis sûre qu'on va bien s'amuser !

Rien de plus... la vie est belle !

2 octobre 2009

Il ya toujours.... des âmes de bonne volonté


J'ai eu la réponse à mon dernier post....
Mon souhait a été exaucé par cette très chère amie de par delà les océans.... Merci encore !

Je suis encore toute émue... première expérience de générosité virtuelle !

Mon amie sorcière, plus proche celle-là m'a fait un tour de tarot aujourd'hui....
Son jeu préféré : l'oracle de la Triade... C'est pertinent.

Une réconciliation et de l'abondance,
La route, la porte, l'esprit et la force avec mon homme....

La vie est belle !

30 septembre 2009

Une bonne idée


voici une très bonne idée suggerée par une amie de par delà les océans....



Voici l’idée prise sur Il Blogue.
J’aime bien son concept, je crois que c’est une belle opportunité pour plusieurs de faire acte de générosité…
En voici les règles de cette chaine de générosité:
J’ai eu une idée aujourd’hui. Une chaîne de générosité. Voici comment ça fonctionne…
Je vais rendre un service raisonnable à la première personne qui viendra laisser un commentaire ici, à la suite de ce billet, et qui aura déjà relancé la chaîne sur son propre blogue / site / réseau (lien à l’appui). Autrement dit, la première personne qui laissera un commentaire ici, pour me signifier qu’elle veut bénéficier de mon service, devra déjà avoir offert la possibilité de rendre un service sur son blogue en copiant le principe et les règles pour que tout le monde comprenne l’idée générale.
Quelles sont les règles?
1- Le service demandé doit être raisonnable, réaliste et ne doit pas faire preuve d’abus. En termes plus clairs, il n’est pas question de demander de l’argent, des faveurs humiliantes ou des accomplissements impossibles. Il faut sentir qu’il s’agit réellement et humblement d’un service rendu pour aider la personne qui le demande.
2- Évidemment, comme je l’expliquais plus haut, il faut participer à la chaîne avant de demander un service. C’est un engagement qui en attire un autre. Si vous n’avez pas encore posté la chaîne sur votre espace virtuel, ne demandez pas de service via les commentaires, sinon je passerai à la prochaine «première» personne!
3- Ça va de soi, ce jeu doit être réalisé dans le respect. Bien sûr, il peut y avoir de l’humour et de drôles de services rendus, en autant que les deux partis y trouvent leur compte; le plaisir de donner, le plaisir de recevoir.
Alors qui aime donner nous suive!!!

9 septembre 2009

Billet d'humeur !


Rentrée, rentrée quand tu nous tiens.... j'ai moi aussi le syndrome de la rentrée avec tout son cortège de bonnes résolutions : m'exprimer, résister, écrire régulièrement, publier sur ce blog....

Mais, comme je le lisais récemment sur le blog d'une artiste lointaine, écrire sur un blog ce n'est pas qu'écrire pour soi, ce n'est pas un espace à soi, on écrit aussi pour les autres : ceux qu'on aime et ceux qui vous lisent pour vous prendre en défaut...

Tant pis, ce blog restera quand même, malgré la censure que m'impose la mesquinerie de certains, une fenêtre de mon expression, une expression de mon âme.

Alors, dès demain, une nouvelle histoire à suivre... toute nouvelle celle là !

La nature humaine ne cessera jamais de m'étonner par sa noirceur !

4 septembre 2009

Le suite et la fin...


Voilà donc notre Isabelle sur les routes... et sur les bancs des universités.

Elle étudia dans toutes les écoles les plus réputées, devenant l'élève la plus assidue de tous les maîtres. Quand ses camardes commençaient à vieillir, elle disparaissait et rejoignait un autre. lieu de savoir. Ainsi plusieurs décennies passèrent où l'Europe entière n'eut plus de secret pour elle. Elle connaissait tout de notre culture et le savoir n'avait plus de secret...

Elle avait fait le bien, sauvé des âmes et de corps. Elle avait eu des chagrins d'amitié et d'amour. Elle était repue de cette vie là.

Alors, elle vogua vers l'Orient, tramsformée en soufi ou en sage imam, elle s'investit dans les sciences et la sagesse mauresque. Encore une fois, elle finit par posséder le savoir et la culture de cet autre univers. Alors lasse de l'étude, elle décida de se tourner vers l'action. Isabelle avait suivi pendant tout son périple estudiantin la voie de la droiture et de l'équité... maintenant fatiguée de ce chemin de droiture elle décida de se tourner vers le mal. Elle devint conseiller des princes, flattant leurs orgueil et leurs plus viles et basses ambitions. Elle utilisa sa beauté pour corrompre et trahir. La ruse et la fourberie lui devinrent coutumières. Mais on se lasse de tout, même du pouvoir surtout si on sait que çela durera toujours.

Isabelle ne pouvait pas mourir et la vie sans la mort est une véritable malédiction.

Alors elle décida de retourner au château du Comte.
Bien sûr, elle savait que tous les gens qu'elle avait connu avaient depuis longtemps disparu.Que le monde avait oublié jusqu'au nom d'Albuquer et même l'usage de la magie.
Après quelques années, mais que sont les ans pour l'eternité, elle arriva au château. une autre famille possédait le titre et faisait régner la justice.

Sans se cacher, elle entra dans la cour et se dirigea d'un pas assuré vers la tour du château où se tenait le laboratoire d'Albuquer. Les gardes lui barrèrent le passage. Alors elle claqua dans ses doitgs et tous les habitants plongèrentdans une incroyable léthargie.
Elle monta au laboratoire de son père. La porte était verouillée, elle prononça quelques mots et les verous glissèrent sur eux même. Elle poussa la porte et la reverouilla.

Le laboratoire était tel que son père l'avait laissé le jour de sa mort. Elle en commença une exploration attentive. Pendant son long voyage de retour, elle avait bien réfléchi et était résolue à trouver l'antidote du poison, la formule qui la délivrerait de la vie éternelle. Il était imposssible que son père ait fabriqué un poison aussi grand sans élaborer une antidote.
Hélas après quelques jours de recherches, elle était désespérée, Albuquer n'avait rien laissé. Quelques notes, quelques débuts de phrase c'est à croire qu'il gardait tout son travail dans sa tête. Elle était assise à la table qui servait de bureau quand elle avisa, dans un coin, un cahier écorné qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors...
Albuquer l'avait utilisé pour noter des bribes de pensées, des phrases de réflexions, des citations.

Elle le parcourut avidemment, cherchant à retrouver un peu de l'amour de son père au travers de ces lignes. jamais elle n'avait ressenti son abscence aussi cruellement. Pendant tous ces siècles, elle s'était étourdie de vie mais là, à ce moment précis, elle ressentit si fort l'abscence d'amour qui l'entourait qu'elle commença à pleurer. La vie éternelle lui avait offert la solitude absolue et cela c'était insupportable.

Au travers de ses larmes, elle déchiffra une phrase : Quand tu auras parcouru toutes les étendues du savoir, demande toi qui t'aime ? Et alors pleure ! Elle venait de comprendre, le remède au poisson qui la privait de mort était là, dans cette phrase, dans ces larmes de délivrance.

Alors elle pleura, elle pleura sur le désert de son existence, elle pleura sur ses errances solitaires,elle pleura sur le bien qu'elle n'avait jamais reçu et l'amour qu'elle n'avait pu donner. Peu à peu elle sentit que le souffle venait à lui manquer, que le froid engourdissait ses membres. Elle se renversa sur le fauteuill et pleura ... de joie.

Isabelle, fille d'Albuquer, le grand magicien qui avait effacé la frontière de la mort, mourut.

A la Révolution, les habitants prirent d'assaut le château et entreprirent de la démolir. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la tour, après avoir fait sauter la porte, il trouvèrent un squelette, vêtu d'une belle robe en lambeaux, assis dans un fauteuil. La pièce était humide de ce qu'ils prirent pour de la rosée mais nous, nous le savons, c'était les larmes de mort d'Isabelle...

kirikiki, le conte est fini...
Si vous en voulez un autre redemandez, si cela vous a plu réclamez et... nous verrons bien !


3 septembre 2009

Suite mais pas fin


Or donc Isabelle avait disparu !...

Lorsque le forgeron était parti chercher la vieille rabouteuse, Isabelle s'était relevée. Elle n'avait jamais perdu connaissance c'est comme si la vie l'avait abandonnée lui laissant toute sa conscience.

Elle avait vu le Comte poignarder son père, les soldats la regarder. Elle avait entendu la comte donner l'ordre de se débarasser d'elle et de brûler son père. Elle avait senti le comte la soulever, et la jeter par-dessus son épaule comme un vulgaire sac. Elle s'était vu passer au dessus des murailles, tomber. Elle avait senti la caresse du vent et son coeur se soulever dans sa poitrine lors de la chute lente puis de plus en plus rapide. Enfin elle s'était doucement posée sur le banc de sable près de la rivière.

Lorsque le forgeron s'était approché, elle n'avait pu que le regarder et lui laisser entendre les battements de son coeur. Puis elle avait senti la chaleur revenir dans ses membres, elle avait pu se relever et avait jugé qu'il valait mieux s'enfuir.

La potion ne rendait pas seulement immortel, elle empêchait de sentir la douleur ou la moindre blessure. Elle protégeait de la peine et de la douleur.

Isabelle se rendit à la petite ferme qu'Albuquer avait aménagé pour se reposer lorsque l'atmosphère de son laboratoire était devenue trop lourde. Elle poussa la porte, tout était en ordre, la cape noire de son père sur la chaise devant son bureau, les grimoires et les manuscrits, les cornues et les alambics. Elle réfléchit puis décida de partir.

Pendant ces longues années de captivité son père avait négligé son éducation, elle était sage mais pas savante. Or elle avait soif de connaissance et lorsqu'on a l'éternité devant soi... On a le temps d'apprendre. cependant pour une femme les routes d'alors n'étaient pas sûres, alors Isabelle enfila une des robes de sorciers de son père, coupa ses cheveux et mit dans une besace les grimoires les plus importants. Elle jeta un dernier coup d'oeil à la ferme, tira la porte et ne se retourna plus....
La suite demain !

2 septembre 2009

La suite mais pas la fin


Le chateau était muet de douleur...

Comment le Comte si bon et généreux avait pu prendre ce coeur de glace ?

Les soldat transportèrent avec soin le corps sans vie d'Isabelle. Ils se rappellaient combien Albuquer avait été bon pour eux, ne refusant jamais de soulager leurs misères. Comme ils hésitaient à lancer le corps par-dessus les murailles, le Comte qui les observait à la dérobée surgit. "Puisque vous n'osez pas vous débarasser de cette sorcière, je vais le faire moi-même !"
Il saisit le corps de la jeune fille, le jeta sur son épaule et le fit basculer dans le vide.
Puis voyant que les soldats restaient comme cloués sur place :"Si d'ici ce soir ce suppot de l'enfer n'est pas réduit en cendres, ce sont vos maisons et vos familles qui le seront."

Alors les serviteurs et les soldats montèrent au bord de la rivière, un bûcher. Ils enveloppèrent le corps d'Albuquer dans sa grande cape noire et le brûlèrent.

Le forgeron du village restait là, muet. Albuquer était un compagnon de philosophie, il aimait venir le voir travailler à la forge, rendre le fer rougeoyant et souple, frapper du manteau en cadence. En souvenir de toutes ces soirées sous la lune, le forgeron attendit que le bûcher soit consumé puis plaça les cendres dans une belle urne en terre avant de les ensevelir dans la terre sacrée car Albuquer n'avait jamais fait le mal.
Puis il partit à la recherche du corps d'Isabelle. Il la trouva sur un banc de sable doré au bord de la rivière, son corps était sans coups ni écorchures, il semblait qu'elle dormait. Il plaça un beau drap de toile blanche à côté d'elle pour lui servir de linceul et la siasit. De stupeur, il faillit la laisser tomber à terre. Le corps était chaud, le coeur ne battait pas mais les joues étaient roses et les yeux noirs grands ouverts brillaient d'un étrange feu. Tout en s'étonnant qu'elle eut survécut à sa chute, il partit chercher la vieille du village qui connaissait les secrets des simples et savait soigner à l'occasion.

Quand ils revinrent, Isabelle avait disparu, ils virent bien quelques traces de pas sur le sable mais la sagesse leur scella les lèvres. Ils rentrèrent chez eux et de tout cela ne reparlèrent plus jamais....

Ce n'est pas fini... vous vous en doutez !

La suite demain mais pas la fin je crois, je fais durer le plaisir de nos retrouvailles.

1 septembre 2009

Suite du conte


Puisque certains s'intéressent aux aventures d'Albuquer... voici la suite.


Albuquer tint parole, et, pendant sept longues années, travailla sans relâche. Il lu tous les grimoires, distilla, exprima, sublima. Il réfléchit sur le sens de la vie et la raison de la mort. Perça les secrets de la connaissance humaine si loin qu'il en eut le vertige et la fièvre.

Pendant ce temps sa fille Isabelle, toujours enfermée dans la tour du château du comte grandissait en sagesse et beauté. Elle était devenue une belle jeune femme, sage et savante. Les trop rares fois où Albuquer délaissait son ouvrage pour aller la voir, elle l'exortait à la patience et l'encourageait dans ses efforts.

"Je sais, père, que vous réussirez à contenter le Comte dans son voeux insensé. Ne vous inquiétez pas pour moi. je ne manque de rien, j'ai mes livres et les consolations que me prodigue Dame Nature... Et puis lorsque vous aurez donné au Comte sa potion de vie nous quitterons cet endroit et ce cauchemar ne sera plus qu'un souvenir."

Enfin Albuquer parvint a extraire de ses cornues la quintessence de la vie, de précieuses gouttes de jeunesse et de vigueur, d'enthousiasme et de fougue. Il emprisonna la liqueur mordorée dans une petite fiole et se rendit auprès du Comte.

Ce dernier le reçut dans la grande salle, sa nouvelle épouse à ses côtés occupée à jouer avec sa marmaille.
- Eh bien tu as été bien long Albuquer. Ta magie t'a fait défaut ?
- Dans les entreprises folles la sagesse ne sert pas de compagne.
- Donc tu prétend que dans cette fiole se trouve l'éternelle jeunesse ?
- Sur ma vie, cependant je crains d'avoir dépassé votre souhait... ce n'est pas l'éternelle jeunesse que je vous offre c'est la vie éternelle.
- Quelle fierté Albuquer, nous allons voir...
- Voici la fiole, Seigneur
- Comme tu es drôle Albuquer, tu crois que je puisse faire confiance à un homme de ton espèce !... Que je vais boire sans précaution et me laisser empoisonner... Faites entrer la prisonnière. Ah ! Tu frémis ! Allez donne lui la fiole, qu'elle boive quelques gouttes et nous verrons ! Tu hésites ?
- C'est que Seigneur, je ne souhaite pas offrir ce don du diable à ma fille, puisque vous ne me faites pas confiance, je goûterai moi.
- C'est cela et tu vas disparaîre comme par enchantement et je n'aurai jamais la jeunesse éternelle. non qu'elle goûte. Allez Isabelle, bois ! Sois une bonne fille !
- Laissez père, contentons ce fou qui défie la Nature et ses lois... Moi je me fie à vous, rien de mauvais ne saurait m'arriver de votre main.

La jeune femme porta la fiole à ses lèvres et but quelques gouttes. Tous les regards étaient fixés sur elle. Plus un bruit, plus un souffle.
Elle se tourna vers son père et lui tendit la fiole.
Au moment où il la saisissait, elle porta la main à sa gorge... "Je brûle, père, un souffle de feu parcourt mes veines.... Aidez moi pitié, je ne peux plus respirer" Et elle tomba.
Albuquer se précipita. Isabelle était allongée sans vie, plus un souffle. Elle ressemblait à une statue de marbre.
"Tu n'es qu'un misérable, s'écria le comte, il se précipita sur Albuquer et le poignarda. Enlevez moi ce cadavre maudit et jetez-le par dessus les murailles pour qu'il n'empuantisse pas notre demeure. Quant à ce sorcier de malheur, brûlez-le, condamnez la porte de son laboratoire, effacez son nom de vos mémoires qu'il n'en soit plus jamais question."

Et on précipita Isabelle du haut des murailles.

Non,non, non, n'en croyez rien, ce n'est pas la fin... La suite demain....

31 août 2009

Un conte - suite


Comme promis, hier... pour vous donner un peu de rêve en ce jour de rentrée, voici la suite du conte.


Or donc Albuquer avait gardé sa fille, Isabelle et le Comte avait perdu la sienne. Il était désespéré mais peu à peu son chagrin se changea en colère, en fureur et enfin en haine contre son magicien.

Après quelques jours où il était resté enfermé dans sa chambre, réflechissant aux moyens de se venger, il fit appeler son enchanteur.

Albuquer se rendit à l'entretien porté par un sombre pressentiment. Le Comte avait refusé toutes les potions d'oubli et de consolation qu'il lui avait fait porter, cela ne lui ressemblait pas. Les serviteurs chuchotaient qu'il avait désormais l'air sombre et gris et que son regard était devenu noir de colère. Cependant Le comte avait toujours été juste, cette qualité ne disparaît pas ainsi.

"J'ai bien réfléchi.... Je sais pourquoi tu n'as pas voulu sauver ma fille !"
- J'ai fait tout ce que je savais, je l'aimais comme mon propre enfant
- Tais toi, je disais donc que j'ai réfléchis... Tu l'as laissé mourir parce que tu voulais récupérer mon bien en me laissant sans héritier.
- Je n'ai que faire de vos biens. Le chagrin vous égare
- Silence ! De toutes façons ton plan a échoué... Je vais me remarier mais comme je ne suis plus tout jeune, je n'ai plus le temps à perdre pour me fabriquer de nouveaux héritiers... Donc tu vas me fabriquer une potion d'immortalité pour que j'ai le temps d'organiser ma sucession.
- C'est impossible, Seigneur, ce serait une oeuvre diabolique. Et les sorciers sont les créatures du Bien. La mort fait partie de la vie. Tout s'écoule comme dit le sage. Je comprends votre chagrin et votre désir de vous remarier mais je ne peux faire ce que vous me commandez.
- Sornettes que tout cela ! Tu le feras... Tu te rappelles que tu as une fille ? Isabelle, la lumière de tes yeux, le soleil de ton âme comme tu disais souvent...
A ces paroles, Albuquer frémit.
- Eh bien comme je pressentais ton refus, à l'heure qu'il est ta fille est emprisonnée dans une des tours. Elle ne sortira que lorsque j'aurai bu la potion d'immortalité que tu vas me fabriquer. Si je meurs, même de mort douce, on la tuera dans l'heure. Si tu disparais, elle sera vendue comme esclave. Tu vois tu dois m'obéir."
Albuquer resta sans voix.
Le Comte le contraignit ensuite à prêter un terrible serment : il devait consacrer le reste de son existence à fabriquer cette potion de longue vie qui rendrait celui qui la boirait éternellement jeune et vigoureux.

Le baron, ne doutant pas un seul instant de la réussite d'Albuquer, avait retrouvé le sourire. Il pouvait se remarier, il aurait des enfants et il vivrait assez longtemps pour les voir grandir.

On escorta Albuquer jusqu'à son laboratoire et on ferma la porte à double tour.

La suite demain si ça vous chante....