Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

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Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

25 décembre 2008

Déjà trois ans !

La muse et son fils.... à Glanum au bord du nymphée. Il y avait du Mistral !

L'autel dédié aux oreilles de la "Bonne Déesse". Si le coeur pur tu vas chuchoter aux oreilles de la "Bonne Déesse" un souhait, elle l'exaucera.... Et en plus, ça marche !
Le site de Glanum vu du sanctuaire des Francs Saliens (gaulois premiers occupants). Un jour, je vous parlerai des Francs Saliens et de leurs oppida.
Le Mont Gaussier, refuge du Dieu Glan.. le terrible.... Dieu des glaniques, fondateurs de Glanum...
Van Gogh l'a peint souvent.

Il y a trois ans déjà, une amie très chère, est venue des brumes de la perfide Albion me rendre une visite.... Nous nous sommes beaucoup promenées et elle a fait ces quelques photos qu'elle a déposées il ya deux jours sur mon ordinateur....
Je vous les livre !
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19 décembre 2008

Mon petit cadeau !


Hier soir, je me suis offert mon petit cadeau de Noël... et c'était bon !

J'ai appuyé sur la touche "contact du Sagem, cherché la lettre C. et hop me voilà , deux sonneries plus tard à.... Montréal.

Je savais par une indiscrétion qu'il y avait une soirée, alors je me suis invitée

Là, belle assemblée, beaucoup de rires....

Sur cette photo, façon pop art, j'ai aussi les yeux "morts de rire"
Y'avait bien un samourai dans un coin qui devait me trouver bien bavarde, j'espère que la maîtrese de maison avait pas fait du soufflé au fromage sinon, il était tout raplapa...

J'ai entendu la voix de tout le monde :
- Le célèbre "Père l'ours"- c'est un taiseux lui- mais il a la voix bien douce pleine de fierté quand il parle des gens qu'il aime.. J'ai oublié de lui dire combien sa fille était une belle personne... bon j'suis tranquille il le sait.

- Celui qui change tout le temps de nom en ce moment... J'étais drôlement contente de l'entendre, il avait l'accent que je pensais... bon comme il riait tout le temps, on se comprenait un mot sur deux, ce qui a rendu un moment où il essayait d'être poétique franchement comique : un quiproquo auditif sur "mordoré" et "mort de rire".
Aussi c'est ma faute, il me parlait de mes yeux et moi, toujours simple, au lieu de lui dire ben oui, ils sont quelquefois verts, quelquefois jaunes quelquefois marrons ça dépend de la lumière et de mon humeur, je lui dis qu'ils sont mordorés et alors là.. je vous laisse imaginer la suite... au lieu de s'extasier, il s'éclate... de rire.
Raté, pour la poésie.. la Muse était un peu vexée alors elle en a rajouté... oui, oui mordorés comme on dit "gorge de pigeon" (= rose tyrien et vert) ou queue de cerise (=rouge et bleu de prusse) mais elle a continué à faire un flop.. C'est pas grave c'est toujours comme ça quand elle est émue, la Muse, ou elle se tait et on pense qu'elle s'ennuie ou elle parle, elle parle et dit n'importe quoi !
Enfin il verra la photo de la fée et il jugera sur pièce.
Mais c'était bon de l'entendre et de le faire rire.

Et puis, cerise sur le gâteau.... grande conversation avec la fée (alors là le soufflé il devait ressembler à une crêpe et le dragon j'ose même pas imaginer).
On a dit que des banalités mais l'essentiel était dans la mélodie de la voix et dans les interlignes du dialogue. C'est un peu rageant mais elle sentait que j'allais pas si bien que ça et que j'avais besoin de l'entendre me le dire : ça m'a émue jusqu'aux larmes d'être aussi transparente. C'est bon la compassion ça réchauffe.

Vivement que la téléportation s'installe... c'est rageant de devoir raccrocher.
Tu m'excuses Seko, je t'ai volé tes invités... et je me suis "méchamment incrustée", comme ils disent. Je te fais deux bises pour me faire pardonner mes bavardages.
En conclusion une bien belle soirée.. Je suis allée me coucher toute regaillardie.

18 décembre 2008

Pour accompagner le conte



Cerisier bicolore...

Un conte... pour la route

Pour certains qui seraient en chemin et en errances comme des nouveaux croisés...

C’était il y a bien longtemps en Provence, au temps de la première croisade.
Le moine de Clermont, pierre l’Hermite, venait juste de parcourir les hautes terres de Provence et avait, par sa foi ardente, enflammé les cœurs de tous les habitants. Il n’y avait pas une âme qui ne brûlât de partir pour la Terre sainte et ne songeât à accomplir son destin en délivrant Jérusalem.
Le Seigneur de Fontcaude était de ceux là.... Il possédait un beau et vaste manoir juché tout au sommet d’un éperon de calcaire plus blanc que le marbre. Tout autour s’étendaient de vastes et grasse prairies encadrées de vergers plantés de bleus oliviers... et puis les bois odorants où se mêlaient les fragrances les plus subtiles des plantes des bois...
Les habitants de ces vallées travaillaient tous de bon cœur pour leur Seigneur... Oh pas tellement pour lui faire plaisir mais... il y avait sa dame, son épouse la comtesse de Fontcaude...
Un seul de ses regards était plus doux et plus doré que l’aube nouvelle, sa voix était douce et mélodieuse, jamais une parole dure ou blessante... Elle portait tant de bonté en elle qu’on avait coutume de dire qu’elle était toute de soie, à la fois douce et brillante. Mais surtout ce qui ne lassait pas d’étonner c’était son amour pour son mari, pourtant bien sec et revêche qui vivait grassement et était avide de plaisirs. Cependant, malgré sa dureté, il se comportait somme toute assez bien ou du moins pas plus mal que les autres seigneurs de ces lieux.
Donc jusqu’à la venue du moine des montagnes, la vie s’écoula sereine.
Lorsque sa réputation s’étendit dans toute la Provence, Le comte alla l’entendre à Saint Gilles et revint, lui qui était plus que souvent avare de paroles, d’une humeur volubile. Le soir, il ne tarit pas d’éloges sur cette grande expédition qui se préparait... Il devait lui aussi partir et ses gens avec lui...
Enfin, pas tous car ses compagnons de banquet... le comte n’en voulait pas. Tous ces courtisans vêtus et soies et de brocards, seulement occupés de rimer les madrigaux et de s’extasier sur la robe d’un vin auraient été des fardeaux inutiles...
Eux non plus d’ailleurs ne voyaient pas le moment de reprendre leur vie de délices que l’absence du comte rendrait encore plus joyeuse.
Mais le comte, était-ce l’effet d’un peu mansuétude qui lui serait venue avec l’âge, le comte songeait en regardant ses terres, son château, sa cour que ce voyage comportait bien des risques, qu’il faudrait affronter bien des dangers, le voyage en mer, les pirates, les maladies dont on ne connaissait même pas le nom et encore moins les remèdes... Il sentit son cœur faiblir à l’idée de ne plus revenir mais un sursaut d’orgueil lui fit secouer la tête et chasser toutes ces sombres pensées. Lui le Seigneur de Fontcaude ne faillirait pas, il irait en croisade et reviendrait couvert d’une gloire immortelle...
Le matin du départ toute la cour était remplie, ce n’était qu’embrassades et souhaits de bons voyages entre ceux qui partaient, la tête remplie de rêves de gloire et d’espérance et ceux qui restaient et formaient les vœux les plus chers pour cette expédition.
Tout à coup, la foule s’écarta pour laisser passer la Dame et sa suite... Le baron sentit son cœur faiblir... comme son épouse était belle et douce.... aurait-elle la patience d’attendre son retour ?... N’allait-elle pas se lasser de la solitude... Alors... Et cette pensée s’enfonçait déjà comme un aiguillon acéré dans son cœur, viendrait quelqu’un de plus aimable, de tendre et alors.... elle se laisserait distraire, séduire, charmer... et il l’emmènerait loin des hautes tours ou pire encore ils contempleraient en souriant le soleil illuminer de ses rayons les vertes plaines de la vallées... Le visage du comte prit une expression dure et amère... La mort, la maladie serait encore préférable à cela
« Mon seigneur, ne soyez pas triste, chaque minute qui s’écoule nous rapproche de votre retour, La Dame de Fontcaude disait cela d’une voix douce tout en caressant tendrement la joue de son époux
- Pourrez-vous m’aimer pendant toute cette longue absence ? Lui glissa-t-il à l’oreille. »
Elle se contenta de sourire. Le doute lui serra le cœur... Il se retourna, plantant là sa cour et se rendit dans la haute salle. Il ordonna alors qu’on aille chercher le sorcier Benserad....
Benserad était le sorcier le plus puissant de Provence, d’aucuns disaient même du monde... on ne savait ce qui le liait au Seigneur de Fontcaude... Un pacte diabolique ou encore une promesse, certains prétendaient que le comte avait délivré, par hasard, Benserad d’un charme et qu’ainsi ce si puissant magicien avait fait voeu de le servir le comte... Mais nul ne savait rien sinon qu’il inspirait la crainte.
Peut êter cela provenait-il de sa physionomie ?
Il était grand et mince, le temps semblait ne pas avoir de prise sur lui et bien malin qui aurait pu lui donner un âge... De sa mère sarrazine, il avait hérité des cheveux noir de jais qui tombaient en cascades sur ses épaules... et puis ses yeux. Ah ! Ce regard qui pouvait passer du plus doux velouté à la plus étincellante des tempêtes et puis sa voix chaude et grave qu’il modulait à plaisir pour tour à tour séduire, apaiser ou envoûter.
Benserad posssédait tous les pouvoirs qu’on pouvait imaginer. Il savait changer les métaux en or, lire les signes secrets des étoiles, charmer les animaux et parler leur langue....
« Mon maître m’a fait appler, dit le magicien. Il était arrivé sans bruit et s’inclinait respectueusement devant le comte
- Certes, je t’ai fait appeler, répondit le seigneur de Fonccaude en se versant une rasade de vin, je t’ai fait appeler car je veux de toi une magie puissante, assez puissante pour rassurer mon coeur inquiet.
- La magie est puissante mais... pour le trouble de l’âme... je ne peux rien
- Tais-toi ! Cria le comte
Benserad lui lança un regard étincellant mais, se drapant dans sa cape écarlate il s’inclina profondément
- Je sens mon maître bien inquiet...
- Mon épouse est belle Benserad... Je veux qu’elle me reste fidèle, trouve un charme qui me protège de la trahison
-Tu n’as pas besoin de moi pour cela, la comtesse est fidèle et pure... Aucun de mes sorts n’aura de prise sur elle... Ce n’était pas la peine de me déranger pour cela et il fit mine de sortir.
- C’est un ordre !... Rappelle-toi Benserad...
Benserad regarda longuement le comte : « Je peux la changer en oiseau ou en pierre. »
- Non car un oiseau peut être tué et une pierre écrasée et puis qui s’occupera de mes terres lorsque je serai parti.. Non ! Ecoute Benserad, j’ai bien réfléchi... Je veux que tu rendes ma femme laide, si laide que personne ne pourra la regarder sans être saisi d’effroi et qu’elle ne saura inspirer que le dégoût.
- Tel est votre désir ? Demanda Benserad d’une voix amère.
- Oui ! Mais comme je n’ai pas envie de voir cela attends que je sois parti, puis tu me rejoindras car je ne veux pas qu’on cherche à t’apitoyer et que tu defasses le sort pendant mon abscence. »
Le visage de Benserad s’empourpra, il serra les lèvres, mais ne dit rien.. Il s’envellopa dans sa cape et sortit de la pièce aussi silencieusement qu’il était entré.
Le seigneur rejoignit sa cour, s’approcha de sa femme, elle tomba à genoux.
- Ma noble dame je pars le coeur lourd... je vous jure d’êre bien fidèle et loyal pendant toute l’expédition... Quant à vous demeurez-moi fidèle, servez-moi bien.. occupez-vous du domaine et de nos gens comme de vos propres enfants. »
Il sauta prestement sur son cheval et franchit la large porte. La troupe quitta le château dans une joyeuse animation.....
Puis le silence retomba... la dame était encore à genoux, les courtisanss et les belles dames regardaient encore le cortège qui s’éloignait et agitaient leurs mouchoirs quand leur attention fut attirée par l’arrivée de Benserad qui menait son propre cheval par la bride.
Le sorcier avait revêtu son manteau noir parsemé des constellations célests et d’étranges signes oubliés. Il tenait à la main son livre relié de cuir rouge.
Il s’arrêta devant la Comtesse. Il posa son livre sur la margelle du puit, l’ouvrit et tout en faisant d’étranges passes avec ses mains, il entama une curieuse mélopée devant toute l’assistance saisie d’effroi.
Il ne quittait pas des yeux la dame de Fontcaude qui était resté à genoux. Pendant un long moment, on n’entendit plus que son chant puis il s’arrêta, referma son livre d’un coup sec et sans rien dire, sans un regard, sauta en selle, franchit la prote du château avant de disparaître sur l’étroite route dans un sillage de poussière.
Immobiles, saisis de peur, personne n’osait bouger pourtnat ils n’eurent pas à attendre longtemps. La magie de Benserad commença bien vite à se rendre visible...
Alors un grand gémissement s’éleva... la comtesse passa ses mains sur son visage qui commençait à se transformer. Des poils commençaient à pousser, raides et hérissés. Ses yeux s’agrandissaient, ses lèvres s’épaississaient, son nez s’applatissait, ses oreilles s’allongaient en pointe, sa machoire se dilatait et s’alourdissait. Le temps d’un sablier tout fut terminé...
Sa tête n’avait plus rien ni d’humain ni même d’animal. Benserad avait exaucé le monstrueux souhait du Comte de Fontcaude... Toute consciente de cette horreur, la comtesse poussa un hurlement et courut s’enfermer dans ses appartements.
Le château se remplit de chagrin, tous traînaient dans les couloirs se parlant à mi voix et n’osant même plus se regarder.
Mais la Dame de Fontcaude possédait une âme d’un courage exceptionnel comme trempée dans de l’acier. Passés les premiers mois de douleur et d’isolement, elle osa se montrer à nouveau. Devant les serviteurs, puis devant ses proches puis petit à petit devant ses gens. Il fallait bien malgré sa disgrâce qu’elle accomplisse son devoir, surveille les récoltes, gère le domaine, veille au cellier et au grenier.
Les courtisans et les habitants du domaine s’habituèrent à son apparence. Quand elle passait devant eux, vêtue d’une robe splendide, c’est à peine si on remarquait son apparence.
Sept longues années passèrent ainsi, la comtesse portait son sort avec patience et conservait au fond de son cœur son amour et sa foi à son cruel mari. Du comte, on avait eu bien peu de nouvelles.
On savait que beaucoup d’hommes de sa suite étaient morts, soit lors d’une terrible bataille soit de maladie mais leur Seigneur était toujours vivant.
Un jour de la huitième année, elle aperçut du haut de la tour où elle aimait à se retirer, un messager qui arrivait au triple galop dans un grand panache de poussière.
Il était porteur d’une grande nouvelle : le comte était de retour, il venait de débarquer à Aigues-Mortes. Aussitôt, la comtesse ordonna qu’on s’affaire pour le recevoir, que tout soit propre, frais et repassé pour l’arrivée de cette pauvre armée de glorieux chevalier.
Tous obéirent, mais tous la mine basse se demandaient avec effroi ce qui allait se passer... car ils se souvenaient que leur Seigneur était parti avant que Benserad ne jetât son terrible sort.
Quel triste spectacle lorsque le cortège, parti joyeux huit ans auparavant, franchit la porte du château.
Les cavaliers étaient épuisés, cheveux blancs et traits tirés, vêtements en lambeaux... Les montures faisaient peine à voir, si fourbues qu’on pensait qu’elles allaient trébucher à chaque pas.
Le Comte aussi avait vieilli, son armure était sans éclat et comme racornie, les sangles cassée... Et puis les horreurs de la guerre avaient endurcies son regard et son cœur, creusées son visage. Il n’avait plus souvenir de la paix.
Il descendit péniblement de son cheval, s’appuyant contre son épaule pendant que son épouse s’approchait pour lui remettre les clés du château.
Alors il poussa un cri terrible... lorsqu’il était parti son épouse était la plus belle femme de Provence...
Tous alors cherchèrent du regard, dans la suite du comte, Benserad, son cheval ou sa cape écarlate.. mais il ne purent que constater ce que le vent de nouvelles soufflait depuis ce terrible jour...
Benserad avait disparu à peine arrivé en Terre Sainte et depuis plus personne en avait entendu parler.
Le Comte, devant ses courtisans horrifiés, entra dans une colère terrible, il hurla, repoussa violemment son épouse et passa devant elle pour aller rejoindre le château. Il détourna la tête quand elle le poursuivit en le suppliant et sans la regarder lui ordonna d’aller s’enfermer dans la plus haute tour du château et de ne plus jamais reparaître à ses yeux...
Les jours qui suivirent furent terribles... le baron était d’une humeur exécrable... La croisade l’avait rendu plus égoïste que jamais... Il interdit même de prononcer le mot de comtesse.
Cependant au fur et à mesure qu’il parcourait à nouveau son domaine il ne pouvait qu’admirer la bonne gestion de son épouse... Son cœur lui disait qu’il avait tort de se montrer si cruel mais il ne pouvait pas se faire à l’idée qu’on parle sur son compte ou pire qu’on se moque... Et puis il sentait bien qu’un seul regard sur le visage déformé de son épouse le remplirait d’une honte qui le ferait mourir...
Alors il envoya des messagers partout pour annoncer qu’il offrait une fortune immense à celui qui délivrerait la comtesse de cet enchantement...
Une fortune c’est une somme considérable et les magiciens, sorciers, charmeurs et... charlatans de toute sorte affluèrent au château.. on organisa des soirées magnifiques pour les recevoir... mais la magie de Benserad était puissante et décidément la plus forte.
Peu à peu les sorcières cessèrent de venir, les messagers de partir... Le comte que son séjour en Terres sainte avait rendu encore plus égoïste reprit sa vie de plaisir...
Il réunit une cour brillante, jeune et surtout qui n’avait jamais connu la comtesse et ce ne furent plus que fêtes et banquets... Peu à peu la bonne gestion de la comtesse s’effaça devant la vie de dissipation de son époux....Les terres tombèrent en friche, les troupeaux diminuèrent... les fermiers en prenaient bien à leur aise.. et on en oubliait même la comtesse enfermée dans sa tour.
Un soir de beuverie, alors que le comte était déjà bien ivre, un inconnu se présenta à la porte du château. Il portait des vêtements élimés et paraissait sans âge tant ses traits étaient tirés. Il n’avait aucun bagage mis à part cette cape sans couleur qu’il enroulait autour de ses maigres épaules.... Lorsqu’il entra dans la grand salle... personne ne fit attention à lui... Le comte leva distraitement la main pour lui demander ce qu’il voulait.
« J’ai appris que votre épouse soufrait d’un charme... je peux la délivrer...
-Tu n’es ni assez fort, ni assez superbe pour défaire ce qui a été fait mais tu peux toujours aller demander une écuelle de soupe aux cuisines.
- Vieux ne signifie pas sans valeur, ni usé... et quelquefois ce qui est envers peut devenir endroit...
-Tu m’amuses vieillard, ton insolence m’amuse... Allez, je te donne deux semaines pour délivrer ma femme, ce sera toujours deux semaines où tu ne gèleras pas de froid sur les routes... mais au bout de ce délai, si tu n’as rien pu défaire... Je te ferais chasser par mes chiens.... »
La suite demain, mais pas la fin....
Ce vagabond était vraiment bizarre. Il passa les deux semaines à se promener.... Du matin au soir, il errait dans la cour, traçant d’étranges figures sur le sol de la cour, ou encore pendant des heures, il s’essayait sur le chemin de ronde et contemplait l’horizon.... on le voyait quelquefois regardait la tour où la comtesse supportait vaillamment sa disgrâce. Il n’adressait la parole à personne, préférant la conversation des oiseaux à celles des hommes.
Enfin le soir du quinzième jour arriva... le comte qui n’avait jusque là fait aucun cas de l’étranger, à la fin du banquet ordonna qu’on aille le chercher.
« Eh bien, vieillard, le temps est venu.... fais voir ta magie et délivre ma comtesse, qu’on aille chercher la Dame de ces lieux.... »
Ce qui fut fait. Lorsqu’elle descendit dans sa robe toute simple, un frisson parcourut l’assistance. En effet, beaucoup de courtisans n’avait jamais vu la Dame et son apparence les choquait mais son maintien était si noble que bientôt le silence se fit.
Le comte, en détournant les yeux, l’invita à s’asseoir et fit signe au sorcier de commencer son office.
Alors l’homme entama une étrange mélopée, envoûtante et mélodieuse.... on sentait que c’était comme un poème mais personne ne comprenait pourtant le visage du comte se contractait.... Il avait reconnu la chanson, elle était en langue sarrasine qu’il avait appris au cours de la croisade et, visiblement, les paroles l’effrayaient fort.
L’homme s’arrêta tout à coup, le fixa durement et repris en français
« Tu as raison d’être effrayé comte, car je vais raconter, avant de commencer, l’histoire de Benserad.... Oui Benserad était un grand sorcier mais un sorcier sous un charme... un charme qui le retenait prisonnier en votre pouvoir.
Un jour par le fait de votre égoïsme monstrueux, vous lui demandâtes de rendre votre épouse, si belle et si douce, horrible à voir.... Il dut, bien malgré lui, car cet ordre nuisait au principe même de la magie qui n’est là que pour le bien, il dut obéir.....
Mais votre félonie ne s’arrêta pas là.... vous lui ordonnâtes de partir avec vous en Terre Sainte pour ne pas qu’il fut tenté de défaire son maléfice. A peine arrivé, il y eut une horrible bataille, Benserad tomba... sous les flèches sarrasines... Vous ordonnâtes de l’abandonner, dans le désert, aux bêtes féroces
- Il était mort
- Qui vous l’a dit ? Avez-vous cherché à voir son cadavre ? Avez-vous posé la main sur son cœur ? Non, le signal de la retraite donnée, tout le monde s’enfuit et vous le premier. ainsi, pour son malheur, Benserad n’était pas mort, durement touché mais pas mort. Les pilleurs de champ de batailles le ramassèrent et le vendirent comme esclave à un maître cruel. Il le servit pendant des années mais sa blessure l’avait affaibli, son grimoire avait été déchiqueté pendant la bataille... sa magie était moins puissante. Un jour enfin son maître mourut et il parvint à s’enfuir...
- Balivernes que tout cela, tout ça n’a rien à voir avec la Comtesse..... Allons fait ton office je ne t’ai pas gardé pour faire le bateleur.
- Rassure-toi, Comte cruel n’auras pas trop à attendre... Benserad est venu réparer ce que ta cruauté l’a obligé à faire... Tu as raison de trembler... Je suis Benserad !
Le vent glacial de la peur se mit à souffler sur la haute salle.
On se rappelle que Benserad était revenu de Terre Sainte bien décidé à défaire le sort que le cruel comte de Fontcaude l’avait obligé à jeter à son épouse.
... - Rassure-toi, Comte cruel n’auras pas trop à attendre... Benserad est venu réparer ce que ta cruauté l’a obligé à faire... Tu as raison de trembler... Je suis Benserad !
Le vent glacial de la peur se mit à souffler sur la haute salle.
Alors Benserad s’approcha de la comtesse et se mit, tout en faisant des passes, à chanter une mélopée... Mais il le faisait d’une voix si faible que ses paroles semblaient un murmure.... puis il éleva les bras... mais rien ne se passa.. le visage comtesse était toujours aussi difforme
- Oh comte cruel, contemple ton oeuvre... Certes ma magie était puissante autrefois mais l’esclavage où ta cruauté m’a jeté, les privations, l’usage mauvais de mon art m’ont affaibli... Je ne peut défaire ce sort... Vous tous, ignorants des choses merveilleuses et secrètes, sachez qu’il faut plus de force pour défaire que pour faire, pour détruire que pour construire, pour réparer que pour casser, pour soigner que pour blesser... Je suis trop faible, mais même si cela doit me coûter mes dernières forces, Comtesse je vais te délivrer de ta laideur....
Et il se tourna vers le comte tout en reprenant sa mélodie, il se balançait de droite à gauche.... Tout à coup un cri d’horreur s’éleva... Le comte porta les mains à son visage et se mit à hurler lui aussi... Benserad s’était tu maintenant et souriait... Le visage du comte était devenu tout aussi diforme que celui de son épouse....
Lentement Benserad fit une profonde révérence avant de sortir de la haute salle dans un silence ahurissant... on ne le revit plus jamais....
Le comte s’enfuit à toutes jambes et s’enferma dans la plus haute tour du château....
Mais la comtesse si magnanime et qui depuis longtemps avait pardonné à son époux ne l’entendait pas ainsi.... Elle monta et gratta doucement à la porte... Le comte ne répondit pas mais elle ..., d’une voix douce :
- Mon seigneur, ne soyez pas en peine, ouvrez moi.. de vous, rien ne me dégoûte.. N’ayez pas de honte... moi je ne vois que votre coeur et je sais maintenant qu’il s’est ouvert à la compassion....
- Non belle amie, votre pitié me transperce le coeur, je suis un miserable... je préfère encore murir que de sentir votre regard de bonté sur moi ! Laissez moi
- Je vous laisse mon ami, mais je ne vous abandonne pas.
Et la dame de Font caude reprit l’administration du domaine... Tous les jours, elle montait l’étroit escalier pour parler à son époux. Peu à peu, elle lui apprit à accepter son sort, son apparence, elle obtint qu’il ouvre la porte, qu’il consente à la voir, à se promener sur le chemin de ronde.
Peu à peu le comte appris à prendre du plaisir aux choses simples et... et il retomba amoureux de son épouse...
Bientôt ce fut merveille de les voir vivre si sereinement ce nouvel amour... La dame sous le regard aimant de son époux devint plus heureuse qu’elle ne l’avait été aux temps de sa jeunesse... et son époux qui trouvait que la comtese était un véritable trésor se mit à prendre une tournure toute fringante...
Ainsi l’une était heureuse et l’autre était enfin sage et avisé... alors ils décidérent de faire graver sur le linteau de la porte du château « Du mal est né le bien, et de la laideur, la beauté. »
Aujourd’hui si vous passez un jour à Fontcaude, peut être si vous avez le coeur pur, y trouverez-vous, parmi les ruines et les ronces, la seule arche qui reste encore debout et vous y lirez gravé : « Qui se tourne vers le mal verra le mal se retourner contre lui. »
Kirikiki, le conte est fini....

10 décembre 2008

Conte de Jean de l'Ours


Pour quelqu'un qui a quitté la peau de l'ours.... et pour les autres aussi ceux qui ont bonne mémoire et ceux qui découvriront cette version.... Celle de la Muse qui s'amuse à l'Hésiode


D'accord ce soir je suis en verve.
Il était une fois, une très jeune fille, très belle et très seule, nommée Orsanne. Elle était orpheline et personne ne veillait sur elle. dans son village, elle gagnait sa vie, comme elle pouvait. un jour qu'elle glanait dans la forêt, elle marcha sur l'herbe de la perdition et... se perdit.
Comme elle était orpheline, personne au village ne s'inquiéta de sa disparition et bientôt on ne pensa plus à elle (bonjour la solidarité)
Si un jour, fidèle chevalier tu rencontres une touffe d'herbe de la perdition, je t'explique, pour ne pas te perdre il faut marcher dessus en ôtant une de tes chaussures, mais Orsanne ne le savait pas.
Elle marcha , longtemps, longtemps, à la fin elle arriva devant une grotte, il faisait froid et noir, et elle avait sommeil. Elle entra dans la grotte et entendit un bruit sourd... Elle était si fatiguée, elle décida de s'avancer un peu plus... il faisait noir, tout à coup elle buta contre quelque chose de doux et de chaud... Elle s'assit tout contre, s'y peletonna et bientôt, elle s'endormit... c'était l'ours !
Au Printemps, il se réveilla mais ne la dévora pas et bientôt elle mit au monde un bel enfant - mi homme , mi- ours qu'elle appela Jean, Jean de l'ours... Pour la suite des aventures de notre héros, je te donne rendez-vous demain car c'est un peu long...
Mais sache que c'est un bon fils, qu'il a bon caractère, c'est un héros positif !
Or donc nous avons laissé notre belle Orsanne avec son bambin, Jean de L'Ours, mi-homme, mi-ourson et... l'ours.
Mais l'ours était un ours, pas méchant mais peu paternel... il faisait sa vie d'ours... à la belle saison, il courait les bois pour se gaver de myrtilles et autres choses délicieuses puis chaque hiver il hibernait. Alors, Orsanne et Jean se blotissaient contre sa toison, douce et profonde...
Jean grandissait, il devenait d'une force prodigieuse et Orsanne sentait le mal de la fréquentation des humains. un hiver, Jean dit à sa mère : puisque l'ours dort, profitons-en , rentrons dans ton village."
Ce qu'ils firent, la maison n'était pas encore totalement ruinée... Comme personne ne s'était inquiété de la dsiparition d'orsanne, personne ne fut intrigué de son retour accompagnée d'un fils, très beau, très fort et .. très poilu. Ce garcon géant parlait comme un homme, il n'avait de l'enfance que sa peau blanche comme le lait, ses yeux bleus et son air rieur. De longs cehvaeux bouclés tombaient de sa tête sur ses larges épaules et sur sa poitrine de lutteur. D'une main il tenait un peuplier qu'il tordait comme un brin d'osier et il jouait au palet avec des meules de moulin.
Orsanne décida d'envoyer son fils à l'école mais Jean fut très vite renvoyé à cause de sa force.... les bagarres de cour de récréation devenant, au corps défendant de Jean, plus sanglantes que des pugilats.
Parce que si sa force était célèbre, sa gentilesse aussi. Les services qu'il rendait sans se faire prier ne pouvaient se compter. il relevaient les charettes renversées, tiait de la boue les chargements embourbés... Bref, chaque fois qu'un malheur arrivait, les gens couraient chercher Jean de l'ours. pour le remarcier, les gens lui offraient toute sorte de présents : de la charcuterie, des moutons, des poules, du vin, de l'eau de vie mais lui ne gardait que le miel, la farine, les fruits et les légumes de la terre.
"jamais, disait-il, je ne mangerai ce qui a vécu ; jamais je ne boirai de ce qui a fermenté... les sous, l'or , largent cela est une invention du diable poru rendre l'homme méchant et lui faire perdre son âme.." Ainsi les malheureux, les pauvres, les faibles l'adoraient ; les riches le craignaient, les usuriers, les débauchés, les voleurs le fuyaient.
Alors Orsanne qui n'était jamais en reste eut une idée, elle demanda au forgeron de prendre son fils en apprentissage. Pour être forgeron il faut être costaud.... Oui mais au premier coup de marteau, Jean partagea l'enclume en deux et au second il l'enfonça d'un mètre dans la terre.
"Oh, la la dit le maréchal, je ne peut pas te garder, Jean. Si je te garde, je suis ruiné. Ecoute tu devrais aller chercher un autre travail."
Jean qui n'était pas contrariant accepta. Il demanda pour tout salaire de sa journée d'apprentissage, d'emporter deux barres de fer, qu'il souda ensemble pour se faire une grande canne... et il partit, il partit... il marchait depuis déjà un moment lorsqu'il entendit siffler au dessus de sa tête... à l'époque c'était pas des bombes... qu'est que c'était ?
La suite au prochain numéro
Non, c’était pas des bombes mais des grosses pierres, larges et plates, des meules de moulin ! ! !
Tout en bas, près d’un ruisseau, il y avait un homme fort qui les envoyait, comme on joue au palet (à la marelle). Jean se dit en lui-même : En voici un qui est gaillard ! Et il descendit pour le rencontrer.
L’homme fort s’appelait Deferre-Moulins, c’est à dire qu’il défaisait les moulins, il les démontait. Jean lui rpoposa de courir le monde avec lui. Et ils partirent.
En chemin, ils rencontrèrent un autre homme très particulier. Il avait une sorte de faucille et coupait avec elle de gros pins, aux troncs gros comme le bras. Puis il en faisait des fagots qu’il attachait avec des branches de chêne... On l’appelait Tord-Chêne. Il était digne de faire partie de la compagnie. Lui aussi rejoignitbien volontiers nos deux compères et le trio se remit en route.
Le soir venant ils arrivèrent en vue d’une maisonette. La porte était ouverte, ils entrèrent et bien poliment, confortablement installés dans de grands fauteuils, attendirent... mais comme rien ne venait,qu’il faisait froid et qu’ils étaient fatigués, ils s’endormirent.
Au matin, Jean et Déferre-Moulins partirent pour chercher quelque nourriture et laissèrent Tord-Chêne en garde. A leur retour, il le trouvèrent par terre, tout ensanglanté.... Il leur répondit qu’il s’était battu avec un géant qui l’avait mis à mal. Le jour suivant, Déferre-moulin, resta pour s’occuper du géant au cas où il reviendrait. Le soir, lorsque Jean et Tord-Chêne rentrèrent, ils le trouvèrent bien mal. Jean décida de rester et de s’occuper du Géant. Vers la fin de la matinée, il vit arriver un tout petit bonhomme, mais alors tout petit.
- Je suis le maître des lieux, dit il à Jean, qu’est ce qui t’as manqué dans mon domaine ?
- Rien, je vous remercie, mais je veux vous payer.
Et, allez savoir pourquoi d’une parole l’autre, les voila qui se battent, d’une parole l’autre, ils se bagarrent... et cette fois, Jean n’a pas le dessus. Le Père Blanquet, c’était le nom du petit bonhomme, arrive à le jeter par terre et hop, il se sauve... Là bas au coin de la pièce, il y avait un mallon (une dalle de carrelage) qui se relevait. Jean était à terre, bien mal, mais les oreilles grandes ouvertes.
- Corps sans âme ouvre toi ! Dit le Père Blanquet, et le mallon monta et un tunnel s’ouvrit sous ses pas.
- Corps sans âme ferme toi ! Dit le Père Blanquet, et le mallon descendit, le tunnel se referma
et le père Blanquet disparut dans son tunnel.
Lorsque Tord Chêne et Deferre-Moulin rentrèrent, Jean qui s’était remis de ses blessures les attendait de pied ferme, il n’était pas content car tous les deux lui avaient menti.... Et vous savez qu’il détestait le mensonge.
« Ce n’était pas un géant qui était le maître de ces lieux mais un tout petit bonhomme, le Père Blanquet, leur dit-il sur un ton qu’il tâchait de rendre pleins de reproches. Pour votre punition, vous allez m’accompagner dans le souterrain, vous tiendrez la corde que le Drac (c’est une autre histoire) nous a donné. Si je tire dessus, vite remontez moi ! »
Jean prononça la formule magique : « corps sans âme, ouvre toi ! » Le mallon se leva et il s’engouffra dans le tunnel...
Et voilà notre Jean de L’Ours dans le tunnel. C’était un tunnel qui serpentait dans la terre comme un ver de terre. Les parois étaient humides, claffies de champignons moussus , ça et là on voyait courir des salamandres, des scorpions. On entendait même ronfler quelques cigales centenaires. Les racines des grands arbres y faisaient comme une voûte... Et Jean avançait toujours, il se servait de la corde comme une rampe. De temps en temps, il consolidait son fil d’Ariane avec une pierre qui faisait comme un escalier. Enfin il arriva dans une grande salle avec sept portes.
Il faut vous dire que le Père Blanchet, c’était un voleur. Il sortait dans la journée pour faire ses coups et le soir il rentrait cacher son butin dans sa caverne. Jean devant la première porte,toute d’ébène, ne fit ni une ni deux et la fracassa. Le Père Blanchet se tenait là en train de faire les comptes.
- Je suis le maître des lieux, dit-il à Jean, qu’est ce qui t’as manqué dans mon domaine ?
- Rien, je vous remercie, mais je viens vous payer.
Et, allez savoir pourquoi d’une parole l’autre, les voila qui se battent, d’une parole l’autre, ils se bagarrent... et cette fois, Jean a le dessus. Il laisse le Père Blanchet, raide assommé. Alors il se plante devant une autre porte, toute de tilleul odorant, et la fracasse et là... Oh merveille apparaît un très belle jeune fille aux cheveux d’or et à la peau dorée.... Elle était si fraîche qu’on aurait dit une pêche à peine mûre.
- Je me promenais dans les jardins de mon père, le roi, lorsque le Père Blanchet, l’affreux nain m’a enlevée. Depuis lors il me retient prisonnière.
Jean entraîna alors la belle Princesse vers le fond de la salle où se trouvait la corde, tira dessus, en passa un bout autour de la taille de la princesse et laissa les deux autres géants la remonter. Mais avant de disparaître à sa vue, la belle lui donna, en rougissant, son mouchoir brodé.
Cependant le mensonge des deux compères, je ne sais pourquoi et c’est tant mieux, avait mis la puce à l’oreille de Jean de L’Ours, il se méfiait d’eux... Avec raison, au bout d’une heure la corde n’aiati toujorus pas redescendu.
Jean alors se planta devant la troisième porte, toute de chêne, et la fracassa. A l’intérieur il trouva une pauvre vieille, toute rabougrie, grise et noire comme la suie qui brodait avec des fils d’araignée un manteau d’étoiles.
- As-tu délivré la princesse ? lui demanda -t-elle
Jean lui répondit que oui mais lui avoua qu’il était bloqué dans ce trou car ses deux camamrades avaient sans doute pris la poudre d’escampette avec elle.
Comme tu as le coeur pur, lui répondit-elle, je vais te donner le secret pour remonter. Voilà, prends ce jambon, ce morceau de graisse et va devant la quatrième porte, celle toute de cyprès, fracasse la, tu te trouveras devant un aigle. N’ai pas peur, lorsque tu l’entendras faire cra - cra, donne lui un morceau de jambon... quand le jambon sera fini, si tu n’es pas remonté, coupe-toi un morceau de fesse et passe dessus cette graisse magique, ta fesse repoussera...
Jean fit ce que la vieille luia vait dit. Il fracassa la quatrième porte, toute de cyprès, trouva l’aigle, sauta sur son dos et s’acrrocha aux plumes. L’aigle fit entendre son cra - cra. Il lui donna un morceau de jambon et ils commencèrent à remonter du trou... Mais au bout d’un moment, plus de jambon.. Jean n’hésita pas, il suivit le conseil de la vieille, se coupa un bout de fesse pour la donner à l’aigle, passa de la graisse magique dessus la blessure... et la fesse repoussa. Enfin ils sortirent du tunnel.
Comme Jean le pensait, les deux brigands avaient disparu. Ils étaient partis, avec la princesse pour le royaume de son père, espérant toucher une belle récompense... De temps en temps, la princesse s’inquiétait de Jean, mais les deux autres la rassuraient en l’assurant qu’il les rejoindrait bien vite.
Lorsqu’ils arrivèrent chez le Roi, ils se présentèrent comme ses sauveurs et demandèrent sa main. Ils étaient convenus de l’avoir un jour chacun. Le Roi était tellement heureux de retrouver sa fille qu’il la leur accorda... à tous les deux.
La princesse était très obéissante, elle ne dit rien mais elle espérait le retour de Jean. Le jour du mariage, juste avant l’union, la foule réunie entendit tout à coup, au lieu des habituels oui, Cra-cra, c’étiat Jean de l’Ours, tout entier grâce à la graisse magique, monté sur son fidèle oiseau. Il atterrit au beau milieu de la place, devant le Roi et dit : « Misérables qu’allez vous faire, ce n’était pas assez de me mentir, il faut encore que vous vous perdiez.... Oh, Roi ! Ce sont des usurpateurs, c’est moi qui ait délivré la princesse. »
Mais il était dans un tel état que personne ne le reconnaissait, pas même la princese qui avait tant espérée son retour.
Alors, il sortit du fond se sa poche le mouchoir brodé qu’elle lui avait donné. Le Roi comprit à ce moment que Jean ne mentait pas, il ordonna de pendre les deux autres parceque avant quand on trompait un roi on était pendu.
- Jean, soit mon fils, je t’accorde la main de la Princesse ! Lui dit-il...
Elle toute rougissante s’apprêtait déjà pour le baiser traditionnel quand.....
Notre belle princesse se tenait donc devant Jean, toute frémissante, elle levait vers lui son regard clair, plein d’amour. Mais, mais.... notre Jean , vous vous en rapelez refusait l’argent, les honneurs et... il refusait ausssi la douceur du baiser des femmes que sa beauté, sa force et sa bonté fascinaient et faisaient palpiter d’envie.
Dans ses bagarres d’enfant avec son père Ours, il avait acquis le courage et l’astuce mais il avait gardé de cette vie dans les bois un côté sombre et un goût de la solitude... bref, il ne souhaitait pas lier et partager son destin avec une femme si belle et si douce soit elle.
SI bien qu’il ne laissait jamais s’approcher un femme plus près que la longueur d’un peuplier. Il n’avait cependant, entendons nous bien, aucune haine contre les femmes. Il avait à coeur de les protéger, les secourir mais... Aussi remercia-t-il bien le Roi de l’honneur qu’il lui faisait et le prenant à part lui expliqua qu’il ne se sentait pas d’épouser la princesse. Le monarque était un sage, il comprit qu’il ne servait à rien de lier le destin de sa fille à quleque’un qui ne voulait pas consentir à devenir son mari... qu’il ne ferait ainsi que leur malheur à tous les deux, cela il ne le voulut pas et il fit bien.
Jean repartit donc de ce beau royaume. Il marcha longtemps en direction du soleil, jusqu’à ressentir des senteurs indéfinissables et inconnues qui le troublèrent jusqu’au plus profond de son être et puis quelque chose de plus étrange encore qui lui flatta le nez et qui exalta ses sens, une fragrance, une caresse, une douce morsure invisible sur la langue. Le parfum de la mer qui pénétrait en lui et le séduisait tout entier. Alors, elle apparut devant lui, toute éclaboussée du soleil à son zénith.
Il était arrivé à l’autre bout de la terre, il avait décidé de traverser les plaines vertes parce que le bruit pendant son voyage, lui était parvenu que le tombeau de Notre Seigneur Jésus Christ était tombé aux mains des brigands. Se servant de la peau d’ours qu’il portait autour des reins comme d’un radeau, il s’embarqua et le vent le porta bientôt en pleine mer.
Il rencontra alors, un grand Diable qui venait à sa rencontre à califourchon sur un requin qui soufflait un feu nauséabond.
- Rentre chez toi, Jean de L’Ours, lui dit le Diable en faisant tourner sa fouche rougie, je suis plus fort que toi, je suis ton maître, monstre que tu es, fils d’une bohémienne et d’un ours. Rentre chez toi, te cacher au fond d’une caverne ! Rentre chez toi si tu ne veux pas mourir.
- Je ne crains personne, rétorqua Jean de L’Ours, personne ne peut se dire mon maître.
Et hop, ils s’empoignèrent. Plus de vingt fois ils reprirent le combat sans que l’un ou l’autre n’eut le dessus. Finalement, Jean voyant que se forces ne pouvait rien contre ce Diable se résigna à se laissait aller. Il avait compris qu’il avait commis un gros péché, qu’il avait blasphémé en disant qu’il ne craignait personne et que personne n’était son maître.
- Grand Dieu, cria-t-il, c’est vous qui avait permis ma naissance, c’est vous qui m’avez donné ma force, je suis un de vos enfants, mon nom aussi est gravé dans la paume de vos mains... Que votre serviteur, Saint Michel, me prête son épée.
Dès qu’il eut dit cela le Diable, dépité, poussa un long hurlement et plongea sur son coursier redoutable au fond de la mer. Sa fourche rougie fit bouillir l’eau et, à cet endroit, la mer bout encore.
Jean aborda ensuite en Palestine où le sultan qui gardait Jérusalem le reçut avec forces démonstrations d’amitiés. Son renom et sa réputation étaient telle qu’il accorda, pour l’amour de Jean, de bonnes grâces, à tous les Chrétiens le droit de venir se recueillir sur les lieux saints. Jean alors repassa la mer, il accomplit encore bien des prouesses.....
Un jour il était assis sur un pont, vint à passer le Juif-errant... vous savez celui qui marche sans jamais s’arrêter avec cinq sous à la poche.
- Jean de l’ours, dit le Vieux Juif, j’ai fait sept fois le tour du monde, les fléaux ont disparu, les monstres sont rentrés sous terre, ton travail est terminé, tu peux te reposer mon enfant. Ah si je pouvais moi aussi me reposer un peu !
Et le vieillard qui ne peut pas s’érrêter continua son chemin sans fin.
Jean de l’Ours alors retourna chez lui dans son village. Un peu avant d’arriver il demanda des nouvelles de sa mère... on lui répondit que la pauvre femme était morte. Alors il pleura.
Puis il se mit en route pour la forêt vers la grotte où il était né. Lorsqu’il y arriva, brisé de douleur et de fatigue, il s’écarta du chemin et s’étendit de tout son long, après avoir planté son peuplier dans le sol de la belle prairie qui se déroulait là. Il était à peine endormi que le vert tapis se replia comme un livre ouvert qui se referme, et l’abrita miraculeusement sous un tapis d’hebes et de fleurs.
Cet endroit, si vous passez par là, vous le reconnaitrez. C’est un beau coin d’herbe verte, que les fleurs tapissent d’abondance, les rameaux immenses d’un peuplier font de l’ombre et dessus la tombe de Jean de l’Ours, les enfants du pays viennent en jouant essayer leurs forces.
Kirikiki - l’histoire est finie

4 novembre 2008

Coucou, revoilà La Muse


C'est le grand retour...
Fuji est tout relooké, moi aussi et pleines de bonnes intentions... Et puis le mauvais temps incite à la connexion et aux bavardages...
Je reviens donc de loin, de très loin au sens propre comme au figuré mais je vais nouveau chausser les bottes, pardon les doigts de la muse pour vous charmer ou vous distraire.

7 septembre 2008

C'est la rentrée !



















Depuis une semaine j'ai repris le chemin de l'école, avec plaisir et bonne humeur..
Une année encore à mi-temps qui je l'espère sera plus productive et plus heureuse que l'année dernière.
J'étais pleine d'espoir et de reconnaissance pour ce cadeau que me faisait mon homme mais, en fait, je n'ai pas su apprivoiser mon temps, l'utiliser et penser à ma petite personne.
Résultat : rien, le vide sur le bureau et, plus grave, dans mon coeur.
Il faut donc que je réajuste, que je reprenne mon indépendance que je brise les barreaux de ma cage dorée.
Je vais y arriver, j'ai fait bien pire....

Et vous ? Vous êtes-vous déjà oublié pour un autre ?

Que le milllième visiteur se fasse connaître et il recevra une surprise !....

29 avril 2008

Nature au Printemps





Je vous livre ces images, cueillies au petit matin, il manque les chants des oiseaux, les bruissements de pas des écureuils et l'écho du calme de mon âme.
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Ma classe découverte en Aveyron

Les chers petits très attentifs devant le trou de la chouette....

La classe de musique avec Zino.... on a le droit de se servir de toutes les percussions....

Dans la cabane !
Le marché de Villefranche de Rouergue

Je suis partie pendant une semaine avec mes chers élèves dans l'Aveyron, nous avons fait de la musique, des promenades, des fous rires... bref une vrai "classe découverte"....
Alors pour ceux qui ne sont pas venus avec nous, quelques photos....
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Une vrai "découverte"...

Découverte de la mare et de ses habitants......

Initiation à l'escalade par notre prof de sport (on l'avait emmmené) .... on est un peu inquiets et très attentifs... plus qu'en résolution problèmes....

Obsevation des oiseaux.... le Geai, la corneille, le rouge gorge, les mésanges et.... les sitelles torche pot

Une partie de crosse québécoise.... c'est un clin d'oeil à mes fidèles amies d'au delà des océans....
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27 février 2008

Comme un air de Printemps

Quelques pousses timides dans la Jungle qui me tient lieu de Jardin.... et de Nature !
Lavande et fleurs sauvages de poireaux !
La spirale d'herbes, bien nettoyée et restructurée au sortir de l'hiver, sauges, thyms, romarin, menthes, origan et oseille

Et puis quelques pensées bienveillantes dans la lumière du soir.....
Nous avons eu un mois de Février béni des Dieux.... on commence à croire au Printemps....
Mais je dois encore vous conter les jours de la Vache et ceux de la Vieille pour vous inciter à la prudence !
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26 février 2008

La petite fabrique d'Ecritures.



Comme je vous l'avais déjà annoncé nous avons décidé, mon co-auteur, complice, Raymond et votre servante, la Muse de recommencer nos aventures littéraires...




Titus est déjà à pied d'oeuvre !







Après quelques envies d'Antiques et d'épopée autour d'Alexandre le Grand, nous avons finalement choisi la période révolutionnaire, celle de la Grande Révolution - 1789.

Il faut dire que c'est un peu ma spécialité... quelques 20 ans de recherches (oh la la déjà !) dans tous les dépôts d'archives possibles et beaucoup de documents et d'histoires parcourues ou reconstituées, une thèse de doctorat à la Sorbonne (oui, on peut muser et être docteur en Sciences Humaines), quelques écrits scientifiques....
Et puis il y a plus de 15 ans nous avions déjà caressé ce projet et travaillé pendant plusieurs semaines sur un synopsis de roman....

Les biographies des principaux personnages sont faites, les chronologies synoptiques aussi...Le synospsis quasiment bouclé, enfin dans sa forme initiale... c'est à dire prêt à évoluer au fil de nos plumes.

Donc, exit Alexandre, exit la Renaissance.. vive la Révolution.

Cette fresque commence en 1781, parce qu'il faut poser le décor et puis parce que c'est "le beau XVIII° siècle" quand on pense que rien ne s'arrêtera jamais : "Quel beau siècle que ce siècle de fer"- Voltaire, continue en 1793-An II pour l'héroïsme, le drame, la roue de la Révolution qui broie ses enfants et s'achèvera en 1820, l'époque des blessures, des bilans et l'aube du Romantisme.

Quelques personnages ont déjà répondu présent : Le médecin des Lumières, le soldat volontaire de l'An II, la passionaria, le jacobin, le fédéraliste, le bon bourgeois "éclairé", le médecin des pauvres mais d'autres nous le savons sont là, tapis dans l'ombre qui attendent leur tour.

L'action se déroulera en Provence mais nous partirons aux Amériques (Antilles puis Amérique du Nord) avec nos émigrants politiques et nous suivrons également une partie de l'épopée napoléonienne.

Comme nous avons beaucoup d'ambition et que nous n'en sommes pas à notre coup d'essai - je vous recommande notre dernier roman : le dernier hiver de Barberousse aux éditions du Transbordeur - nous voulons faire un "Guerre et Paix" avec une histoire de secret, de l'amour, de la vengeance et un soufle épique (pour une Muse c'est tout naturel)....

Je vous donne rendez-vous, ici, pendant au moins 2 longues et laborieuses années, pour suivre nos chemins d'écriture.... avec, à l'occasion, en prime quelques extraits et morceaux choisis.

23 février 2008

Visite d'un très beau musée

L'autre jeudi nous sommes partis (Jason, une jeune amie et moi) presque au bout du monde, à Quinson, pour passer la porte du temps en visitant le superbe musée de la préhistoire.
Nous ne l'avons pas regretté car en plus d'un mamouth grandeur nature, ce musée recèle bien d'autres surprises : un Yéti, des Australopithèques, des Homo Sapiens, des Anténéanderthaliens... des peintures, des grottes et, et... un village préhistorique qui présente en cinq cabanes l'histoire de l'habitat pendant la préhistoire.
Les cabanes, on peut rentrer dedans, jouer, courir.. bref, passer de l'autre côté du miroir. On a même appris à tailler des silex, à faire du feu et à lancer le javelot. Le tout dans une lumière superbe et une température idéale... l'âge d'or !
Au premier plan, le premier fond de cabane en galets aménagés construits par nos ancêtres, en Afrique et derrière, une cabane, plusieurs milliers d'années après lorsque nos ascendants eurent apprivoisés le feu et "mangés leur père"
Un bout du tipi, de la glaciation (mais il n'y avait pas les peaux) puis la cabane de Charavines, l'époque des premiers éleveurs, artisans... c'est presque de l'Histoire, il ne manque plus qu 'une écriture que nous sachions déchiffrer...
Et pour finir la maison de l'âge du bronze... nos ancêtres les Gaulois... on se rapproche. Admirez les pierres sèches, c'est magnifique !
On a beaucoup rêvé lors de cette journée....J'espère que vous ferez de même et encore mieux que vous irez sur place, à votre tour, faire ce grand voyage au début du temps !
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Visite d'un très beau musée - 2 -

Nous voilà donc dans le village préhistorique, près de la cabane de Charavines. Charavines c'est ce village palaphite au bord du lac de Paladru retrouvé et reconstitué depuis plus de vingt ans par d'infatigables archéologues.... Charavines c'est comment ont vécu ces hommes du Néolithique, nos premiers paysans.... Bref me retrouver près de cette cabane c'était le rêve..... et il faisait si beau !
Quelques chardons en flocons, flocons de coton, fragiles...
Mes deux "Pierrafeu" préféré dans cette cabane si réussie


Une vue de la cabane qui en a fait rêver plus d'un....
Comme vous l'aurez deviné, je n'ai pas regretté l'expédition, des journées comme cela on en redemande !
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Un air de printemps !

Quand je vois des tulipes... Je sens comme un air de Printemps.... Je sais il y a eu l'ours, la Chandeleur, les jours qui grandissent, les amandiers en fleurs... mais là ces tulipes... c'était déjà la fête....

Donc pour le plaisir, une photo façon nature morte.... le Printemps à la flamande en Provence....
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8 février 2008

Les navettes, les zézettes et autres histoires !


Il y a très longtemps, au I° siècle de notre ère, partit des lointains rivages de l'Orient, sur une barque très usagée et en mauvais état, un groupe d'amis.
Il y avait Marthe, Marie Jacobée, Marie Salomée, Lazare leur frère, revenu d'entre les morts, Maximin.... et bien d'autres dont on a oublié le nom. Et puis il y avait aussi leurs serviteurs comme Sarah à la peau si brune.
Ils fuyaient, fuyaient les persécutions lancées contre tous les amis de ce "Crestos" mort sur la croix, comme le pire des esclaves, et qui se disait "Fils de Dieu".
Après bien des errances, ils arrivérent en vue d'une côte de sable. Longue, belle, douce et blonde, la plage s'étendait à l'infini. Ils se sentirent soulagés et sauvés mais voilà que tout à coup, un vent se lève en bourrasque, la mer se forme et se creuse en d'énormes montagnes. La barque plonge, est submergée par des paquets d'eau glacée, les planches grincent.. un naufrage après tant d'épreuves et si près de la terre... Ce n'est pas possible. Prions donc....
Sarah elle aussi prie, pas ce "Crestos" qu'elle n'a aperçu que quelques fois chez ses maîtresses mais elle prie la Déesse,Vénus celle née de l'onde et de l'écume, elle lui promet un autel si elle l'écoute...
La Déesse dans le secret de son coeur lui répond. D'un geste brusque, sous l'inspiration divine, elle arrache la cape qui la recouvre, se lève et devant ses compagnons médusés, elle jette le sombre tissu dans les flots noirs. Aussitôt la mer comme recouverte d'un manteau vire à l'indigo puis au turquoise et s'apaise. Des vaguelettes roulent sous la coque blonde et la déposent tout doucement sur le rivage. Toute la troupe débarque en hâte et remercie le Ciel. Sarah, à l'écart sait bien elle qui elle doit bénir....
Voilà c'est ainsi que les Saintes Maries de la Mer furent fondées là où le Rhône rejoint la mer et où les bateaux depuis la nuii des temps viennent de la Mediterrannée rejoindre les terres du Nord.
A cet endroit on célèbre, on vénère les Saintes dont les osements sont conservées dans un sarcophage suspendu sous la voûte de l'église. Sarah la servante n'a pas été oubliée.... les gitans en ont fait leur patronne et pour le Mois de Mai ils lui font de grandes fêtes.
Pour ce rappeler des Saintes on a fabriqué un gâteau en forme de barque, fendu au milieu et parfumé à la fleur d'oranger (tiens tiens cela ne vous rappelle rien ?).... Les Navettes..... qu'on déguste le 2 Février non sans avoir oublié d'offrir des chandelles vertes à... Tiens justement devinez un peu à qui ?
Comme quoi la Déesse aussi a eu son hommage, non ? A votre avis ? Lequel ?
A suivre..... dans les chroniques de la Muse.... Si cela vous interesse bien sûr !

Le retour de la Muse !

Après quelques vacances et quelques grippes... Je reviens... J'ai laissé passer le jour de l'ours sans vous parler mais je vais réparer cet oubli.
Alors voilà, tirez une bûche comme ils disent et écoutez.

Au début de Février, le 2 plus exactement, pour notre belle Chandeleur (tout ça est bien chrétien bien sûr, à vous de voir !...).
Donc le 2 Février, l'Ours (pourquoi l'ours ? on n'est pas dans les Pyrennées, y-aurait pas un peu d'Artemis là-dessous ?)... Je reprends, donc l'ours sort de sa caverne où il était en hibernation. Il s'arrête sur le devant de sa grotte, lève le museau, regarde le ciel puis regarde la terre (pardon pour les spécialistes des ours, en Provence c'est comme ça qu'ils font) et là... et là.... s'il voit son ombre, il est content, il est content et fait trois (j'ai dit trois) petits sauts... kirikiki (non c'est pas le cri de l'ours !) l'hiver est fini !....
Mais, s'il ne voit pas son ombre, alors il est tout triste, il traîne un peu les pieds non les pattes et il rentre se coucher, l'hiver n'est pas fini.
Tout ça pour dire que le 2 Février il faisait beau, que le temps de ce jour là comme dit mon copain berger : "porte quarantaine." donc, donc, suivez moi bien : l'hiver est fini bon il ya aura peut les jours de la vache et ceux de la vieille mais ça c'est une autre histoire !.... Faudra être patients !
Je vais prendre un thé avec la "princesse" et je reviens pour vous conter les navettes !