Voilà donc notre Isabelle sur les routes... et sur les bancs des universités.
Elle étudia dans toutes les écoles les plus réputées, devenant l'élève la plus assidue de tous les maîtres. Quand ses camardes commençaient à vieillir, elle disparaissait et rejoignait un autre. lieu de savoir. Ainsi plusieurs décennies passèrent où l'Europe entière n'eut plus de secret pour elle. Elle connaissait tout de notre culture et le savoir n'avait plus de secret...
Elle avait fait le bien, sauvé des âmes et de corps. Elle avait eu des chagrins d'amitié et d'amour. Elle était repue de cette vie là.
Alors, elle vogua vers l'Orient, tramsformée en soufi ou en sage imam, elle s'investit dans les sciences et la sagesse mauresque. Encore une fois, elle finit par posséder le savoir et la culture de cet autre univers. Alors lasse de l'étude, elle décida de se tourner vers l'action. Isabelle avait suivi pendant tout son périple estudiantin la voie de la droiture et de l'équité... maintenant fatiguée de ce chemin de droiture elle décida de se tourner vers le mal. Elle devint conseiller des princes, flattant leurs orgueil et leurs plus viles et basses ambitions. Elle utilisa sa beauté pour corrompre et trahir. La ruse et la fourberie lui devinrent coutumières. Mais on se lasse de tout, même du pouvoir surtout si on sait que çela durera toujours.
Isabelle ne pouvait pas mourir et la vie sans la mort est une véritable malédiction.
Alors elle décida de retourner au château du Comte.
Bien sûr, elle savait que tous les gens qu'elle avait connu avaient depuis longtemps disparu.Que le monde avait oublié jusqu'au nom d'Albuquer et même l'usage de la magie.
Après quelques années, mais que sont les ans pour l'eternité, elle arriva au château. une autre famille possédait le titre et faisait régner la justice.
Sans se cacher, elle entra dans la cour et se dirigea d'un pas assuré vers la tour du château où se tenait le laboratoire d'Albuquer. Les gardes lui barrèrent le passage. Alors elle claqua dans ses doitgs et tous les habitants plongèrentdans une incroyable léthargie.
Elle monta au laboratoire de son père. La porte était verouillée, elle prononça quelques mots et les verous glissèrent sur eux même. Elle poussa la porte et la reverouilla.
Le laboratoire était tel que son père l'avait laissé le jour de sa mort. Elle en commença une exploration attentive. Pendant son long voyage de retour, elle avait bien réfléchi et était résolue à trouver l'antidote du poison, la formule qui la délivrerait de la vie éternelle. Il était imposssible que son père ait fabriqué un poison aussi grand sans élaborer une antidote.
Hélas après quelques jours de recherches, elle était désespérée, Albuquer n'avait rien laissé. Quelques notes, quelques débuts de phrase c'est à croire qu'il gardait tout son travail dans sa tête. Elle était assise à la table qui servait de bureau quand elle avisa, dans un coin, un cahier écorné qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors...
Albuquer l'avait utilisé pour noter des bribes de pensées, des phrases de réflexions, des citations.
Elle le parcourut avidemment, cherchant à retrouver un peu de l'amour de son père au travers de ces lignes. jamais elle n'avait ressenti son abscence aussi cruellement. Pendant tous ces siècles, elle s'était étourdie de vie mais là, à ce moment précis, elle ressentit si fort l'abscence d'amour qui l'entourait qu'elle commença à pleurer. La vie éternelle lui avait offert la solitude absolue et cela c'était insupportable.
Au travers de ses larmes, elle déchiffra une phrase : Quand tu auras parcouru toutes les étendues du savoir, demande toi qui t'aime ? Et alors pleure ! Elle venait de comprendre, le remède au poisson qui la privait de mort était là, dans cette phrase, dans ces larmes de délivrance.
Alors elle pleura, elle pleura sur le désert de son existence, elle pleura sur ses errances solitaires,elle pleura sur le bien qu'elle n'avait jamais reçu et l'amour qu'elle n'avait pu donner. Peu à peu elle sentit que le souffle venait à lui manquer, que le froid engourdissait ses membres. Elle se renversa sur le fauteuill et pleura ... de joie.
Isabelle, fille d'Albuquer, le grand magicien qui avait effacé la frontière de la mort, mourut.
A la Révolution, les habitants prirent d'assaut le château et entreprirent de la démolir. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la tour, après avoir fait sauter la porte, il trouvèrent un squelette, vêtu d'une belle robe en lambeaux, assis dans un fauteuil. La pièce était humide de ce qu'ils prirent pour de la rosée mais nous, nous le savons, c'était les larmes de mort d'Isabelle...
kirikiki, le conte est fini...
Si vous en voulez un autre redemandez, si cela vous a plu réclamez et... nous verrons bien !