Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

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Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

4 septembre 2009

Le suite et la fin...


Voilà donc notre Isabelle sur les routes... et sur les bancs des universités.

Elle étudia dans toutes les écoles les plus réputées, devenant l'élève la plus assidue de tous les maîtres. Quand ses camardes commençaient à vieillir, elle disparaissait et rejoignait un autre. lieu de savoir. Ainsi plusieurs décennies passèrent où l'Europe entière n'eut plus de secret pour elle. Elle connaissait tout de notre culture et le savoir n'avait plus de secret...

Elle avait fait le bien, sauvé des âmes et de corps. Elle avait eu des chagrins d'amitié et d'amour. Elle était repue de cette vie là.

Alors, elle vogua vers l'Orient, tramsformée en soufi ou en sage imam, elle s'investit dans les sciences et la sagesse mauresque. Encore une fois, elle finit par posséder le savoir et la culture de cet autre univers. Alors lasse de l'étude, elle décida de se tourner vers l'action. Isabelle avait suivi pendant tout son périple estudiantin la voie de la droiture et de l'équité... maintenant fatiguée de ce chemin de droiture elle décida de se tourner vers le mal. Elle devint conseiller des princes, flattant leurs orgueil et leurs plus viles et basses ambitions. Elle utilisa sa beauté pour corrompre et trahir. La ruse et la fourberie lui devinrent coutumières. Mais on se lasse de tout, même du pouvoir surtout si on sait que çela durera toujours.

Isabelle ne pouvait pas mourir et la vie sans la mort est une véritable malédiction.

Alors elle décida de retourner au château du Comte.
Bien sûr, elle savait que tous les gens qu'elle avait connu avaient depuis longtemps disparu.Que le monde avait oublié jusqu'au nom d'Albuquer et même l'usage de la magie.
Après quelques années, mais que sont les ans pour l'eternité, elle arriva au château. une autre famille possédait le titre et faisait régner la justice.

Sans se cacher, elle entra dans la cour et se dirigea d'un pas assuré vers la tour du château où se tenait le laboratoire d'Albuquer. Les gardes lui barrèrent le passage. Alors elle claqua dans ses doitgs et tous les habitants plongèrentdans une incroyable léthargie.
Elle monta au laboratoire de son père. La porte était verouillée, elle prononça quelques mots et les verous glissèrent sur eux même. Elle poussa la porte et la reverouilla.

Le laboratoire était tel que son père l'avait laissé le jour de sa mort. Elle en commença une exploration attentive. Pendant son long voyage de retour, elle avait bien réfléchi et était résolue à trouver l'antidote du poison, la formule qui la délivrerait de la vie éternelle. Il était imposssible que son père ait fabriqué un poison aussi grand sans élaborer une antidote.
Hélas après quelques jours de recherches, elle était désespérée, Albuquer n'avait rien laissé. Quelques notes, quelques débuts de phrase c'est à croire qu'il gardait tout son travail dans sa tête. Elle était assise à la table qui servait de bureau quand elle avisa, dans un coin, un cahier écorné qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors...
Albuquer l'avait utilisé pour noter des bribes de pensées, des phrases de réflexions, des citations.

Elle le parcourut avidemment, cherchant à retrouver un peu de l'amour de son père au travers de ces lignes. jamais elle n'avait ressenti son abscence aussi cruellement. Pendant tous ces siècles, elle s'était étourdie de vie mais là, à ce moment précis, elle ressentit si fort l'abscence d'amour qui l'entourait qu'elle commença à pleurer. La vie éternelle lui avait offert la solitude absolue et cela c'était insupportable.

Au travers de ses larmes, elle déchiffra une phrase : Quand tu auras parcouru toutes les étendues du savoir, demande toi qui t'aime ? Et alors pleure ! Elle venait de comprendre, le remède au poisson qui la privait de mort était là, dans cette phrase, dans ces larmes de délivrance.

Alors elle pleura, elle pleura sur le désert de son existence, elle pleura sur ses errances solitaires,elle pleura sur le bien qu'elle n'avait jamais reçu et l'amour qu'elle n'avait pu donner. Peu à peu elle sentit que le souffle venait à lui manquer, que le froid engourdissait ses membres. Elle se renversa sur le fauteuill et pleura ... de joie.

Isabelle, fille d'Albuquer, le grand magicien qui avait effacé la frontière de la mort, mourut.

A la Révolution, les habitants prirent d'assaut le château et entreprirent de la démolir. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la tour, après avoir fait sauter la porte, il trouvèrent un squelette, vêtu d'une belle robe en lambeaux, assis dans un fauteuil. La pièce était humide de ce qu'ils prirent pour de la rosée mais nous, nous le savons, c'était les larmes de mort d'Isabelle...

kirikiki, le conte est fini...
Si vous en voulez un autre redemandez, si cela vous a plu réclamez et... nous verrons bien !


3 septembre 2009

Suite mais pas fin


Or donc Isabelle avait disparu !...

Lorsque le forgeron était parti chercher la vieille rabouteuse, Isabelle s'était relevée. Elle n'avait jamais perdu connaissance c'est comme si la vie l'avait abandonnée lui laissant toute sa conscience.

Elle avait vu le Comte poignarder son père, les soldats la regarder. Elle avait entendu la comte donner l'ordre de se débarasser d'elle et de brûler son père. Elle avait senti le comte la soulever, et la jeter par-dessus son épaule comme un vulgaire sac. Elle s'était vu passer au dessus des murailles, tomber. Elle avait senti la caresse du vent et son coeur se soulever dans sa poitrine lors de la chute lente puis de plus en plus rapide. Enfin elle s'était doucement posée sur le banc de sable près de la rivière.

Lorsque le forgeron s'était approché, elle n'avait pu que le regarder et lui laisser entendre les battements de son coeur. Puis elle avait senti la chaleur revenir dans ses membres, elle avait pu se relever et avait jugé qu'il valait mieux s'enfuir.

La potion ne rendait pas seulement immortel, elle empêchait de sentir la douleur ou la moindre blessure. Elle protégeait de la peine et de la douleur.

Isabelle se rendit à la petite ferme qu'Albuquer avait aménagé pour se reposer lorsque l'atmosphère de son laboratoire était devenue trop lourde. Elle poussa la porte, tout était en ordre, la cape noire de son père sur la chaise devant son bureau, les grimoires et les manuscrits, les cornues et les alambics. Elle réfléchit puis décida de partir.

Pendant ces longues années de captivité son père avait négligé son éducation, elle était sage mais pas savante. Or elle avait soif de connaissance et lorsqu'on a l'éternité devant soi... On a le temps d'apprendre. cependant pour une femme les routes d'alors n'étaient pas sûres, alors Isabelle enfila une des robes de sorciers de son père, coupa ses cheveux et mit dans une besace les grimoires les plus importants. Elle jeta un dernier coup d'oeil à la ferme, tira la porte et ne se retourna plus....
La suite demain !

2 septembre 2009

La suite mais pas la fin


Le chateau était muet de douleur...

Comment le Comte si bon et généreux avait pu prendre ce coeur de glace ?

Les soldat transportèrent avec soin le corps sans vie d'Isabelle. Ils se rappellaient combien Albuquer avait été bon pour eux, ne refusant jamais de soulager leurs misères. Comme ils hésitaient à lancer le corps par-dessus les murailles, le Comte qui les observait à la dérobée surgit. "Puisque vous n'osez pas vous débarasser de cette sorcière, je vais le faire moi-même !"
Il saisit le corps de la jeune fille, le jeta sur son épaule et le fit basculer dans le vide.
Puis voyant que les soldats restaient comme cloués sur place :"Si d'ici ce soir ce suppot de l'enfer n'est pas réduit en cendres, ce sont vos maisons et vos familles qui le seront."

Alors les serviteurs et les soldats montèrent au bord de la rivière, un bûcher. Ils enveloppèrent le corps d'Albuquer dans sa grande cape noire et le brûlèrent.

Le forgeron du village restait là, muet. Albuquer était un compagnon de philosophie, il aimait venir le voir travailler à la forge, rendre le fer rougeoyant et souple, frapper du manteau en cadence. En souvenir de toutes ces soirées sous la lune, le forgeron attendit que le bûcher soit consumé puis plaça les cendres dans une belle urne en terre avant de les ensevelir dans la terre sacrée car Albuquer n'avait jamais fait le mal.
Puis il partit à la recherche du corps d'Isabelle. Il la trouva sur un banc de sable doré au bord de la rivière, son corps était sans coups ni écorchures, il semblait qu'elle dormait. Il plaça un beau drap de toile blanche à côté d'elle pour lui servir de linceul et la siasit. De stupeur, il faillit la laisser tomber à terre. Le corps était chaud, le coeur ne battait pas mais les joues étaient roses et les yeux noirs grands ouverts brillaient d'un étrange feu. Tout en s'étonnant qu'elle eut survécut à sa chute, il partit chercher la vieille du village qui connaissait les secrets des simples et savait soigner à l'occasion.

Quand ils revinrent, Isabelle avait disparu, ils virent bien quelques traces de pas sur le sable mais la sagesse leur scella les lèvres. Ils rentrèrent chez eux et de tout cela ne reparlèrent plus jamais....

Ce n'est pas fini... vous vous en doutez !

La suite demain mais pas la fin je crois, je fais durer le plaisir de nos retrouvailles.

1 septembre 2009

Suite du conte


Puisque certains s'intéressent aux aventures d'Albuquer... voici la suite.


Albuquer tint parole, et, pendant sept longues années, travailla sans relâche. Il lu tous les grimoires, distilla, exprima, sublima. Il réfléchit sur le sens de la vie et la raison de la mort. Perça les secrets de la connaissance humaine si loin qu'il en eut le vertige et la fièvre.

Pendant ce temps sa fille Isabelle, toujours enfermée dans la tour du château du comte grandissait en sagesse et beauté. Elle était devenue une belle jeune femme, sage et savante. Les trop rares fois où Albuquer délaissait son ouvrage pour aller la voir, elle l'exortait à la patience et l'encourageait dans ses efforts.

"Je sais, père, que vous réussirez à contenter le Comte dans son voeux insensé. Ne vous inquiétez pas pour moi. je ne manque de rien, j'ai mes livres et les consolations que me prodigue Dame Nature... Et puis lorsque vous aurez donné au Comte sa potion de vie nous quitterons cet endroit et ce cauchemar ne sera plus qu'un souvenir."

Enfin Albuquer parvint a extraire de ses cornues la quintessence de la vie, de précieuses gouttes de jeunesse et de vigueur, d'enthousiasme et de fougue. Il emprisonna la liqueur mordorée dans une petite fiole et se rendit auprès du Comte.

Ce dernier le reçut dans la grande salle, sa nouvelle épouse à ses côtés occupée à jouer avec sa marmaille.
- Eh bien tu as été bien long Albuquer. Ta magie t'a fait défaut ?
- Dans les entreprises folles la sagesse ne sert pas de compagne.
- Donc tu prétend que dans cette fiole se trouve l'éternelle jeunesse ?
- Sur ma vie, cependant je crains d'avoir dépassé votre souhait... ce n'est pas l'éternelle jeunesse que je vous offre c'est la vie éternelle.
- Quelle fierté Albuquer, nous allons voir...
- Voici la fiole, Seigneur
- Comme tu es drôle Albuquer, tu crois que je puisse faire confiance à un homme de ton espèce !... Que je vais boire sans précaution et me laisser empoisonner... Faites entrer la prisonnière. Ah ! Tu frémis ! Allez donne lui la fiole, qu'elle boive quelques gouttes et nous verrons ! Tu hésites ?
- C'est que Seigneur, je ne souhaite pas offrir ce don du diable à ma fille, puisque vous ne me faites pas confiance, je goûterai moi.
- C'est cela et tu vas disparaîre comme par enchantement et je n'aurai jamais la jeunesse éternelle. non qu'elle goûte. Allez Isabelle, bois ! Sois une bonne fille !
- Laissez père, contentons ce fou qui défie la Nature et ses lois... Moi je me fie à vous, rien de mauvais ne saurait m'arriver de votre main.

La jeune femme porta la fiole à ses lèvres et but quelques gouttes. Tous les regards étaient fixés sur elle. Plus un bruit, plus un souffle.
Elle se tourna vers son père et lui tendit la fiole.
Au moment où il la saisissait, elle porta la main à sa gorge... "Je brûle, père, un souffle de feu parcourt mes veines.... Aidez moi pitié, je ne peux plus respirer" Et elle tomba.
Albuquer se précipita. Isabelle était allongée sans vie, plus un souffle. Elle ressemblait à une statue de marbre.
"Tu n'es qu'un misérable, s'écria le comte, il se précipita sur Albuquer et le poignarda. Enlevez moi ce cadavre maudit et jetez-le par dessus les murailles pour qu'il n'empuantisse pas notre demeure. Quant à ce sorcier de malheur, brûlez-le, condamnez la porte de son laboratoire, effacez son nom de vos mémoires qu'il n'en soit plus jamais question."

Et on précipita Isabelle du haut des murailles.

Non,non, non, n'en croyez rien, ce n'est pas la fin... La suite demain....

31 août 2009

Un conte - suite


Comme promis, hier... pour vous donner un peu de rêve en ce jour de rentrée, voici la suite du conte.


Or donc Albuquer avait gardé sa fille, Isabelle et le Comte avait perdu la sienne. Il était désespéré mais peu à peu son chagrin se changea en colère, en fureur et enfin en haine contre son magicien.

Après quelques jours où il était resté enfermé dans sa chambre, réflechissant aux moyens de se venger, il fit appeler son enchanteur.

Albuquer se rendit à l'entretien porté par un sombre pressentiment. Le Comte avait refusé toutes les potions d'oubli et de consolation qu'il lui avait fait porter, cela ne lui ressemblait pas. Les serviteurs chuchotaient qu'il avait désormais l'air sombre et gris et que son regard était devenu noir de colère. Cependant Le comte avait toujours été juste, cette qualité ne disparaît pas ainsi.

"J'ai bien réfléchi.... Je sais pourquoi tu n'as pas voulu sauver ma fille !"
- J'ai fait tout ce que je savais, je l'aimais comme mon propre enfant
- Tais toi, je disais donc que j'ai réfléchis... Tu l'as laissé mourir parce que tu voulais récupérer mon bien en me laissant sans héritier.
- Je n'ai que faire de vos biens. Le chagrin vous égare
- Silence ! De toutes façons ton plan a échoué... Je vais me remarier mais comme je ne suis plus tout jeune, je n'ai plus le temps à perdre pour me fabriquer de nouveaux héritiers... Donc tu vas me fabriquer une potion d'immortalité pour que j'ai le temps d'organiser ma sucession.
- C'est impossible, Seigneur, ce serait une oeuvre diabolique. Et les sorciers sont les créatures du Bien. La mort fait partie de la vie. Tout s'écoule comme dit le sage. Je comprends votre chagrin et votre désir de vous remarier mais je ne peux faire ce que vous me commandez.
- Sornettes que tout cela ! Tu le feras... Tu te rappelles que tu as une fille ? Isabelle, la lumière de tes yeux, le soleil de ton âme comme tu disais souvent...
A ces paroles, Albuquer frémit.
- Eh bien comme je pressentais ton refus, à l'heure qu'il est ta fille est emprisonnée dans une des tours. Elle ne sortira que lorsque j'aurai bu la potion d'immortalité que tu vas me fabriquer. Si je meurs, même de mort douce, on la tuera dans l'heure. Si tu disparais, elle sera vendue comme esclave. Tu vois tu dois m'obéir."
Albuquer resta sans voix.
Le Comte le contraignit ensuite à prêter un terrible serment : il devait consacrer le reste de son existence à fabriquer cette potion de longue vie qui rendrait celui qui la boirait éternellement jeune et vigoureux.

Le baron, ne doutant pas un seul instant de la réussite d'Albuquer, avait retrouvé le sourire. Il pouvait se remarier, il aurait des enfants et il vivrait assez longtemps pour les voir grandir.

On escorta Albuquer jusqu'à son laboratoire et on ferma la porte à double tour.

La suite demain si ça vous chante....

30 août 2009

Un conte


Voivi un conte que j'aime à raconter, on y parle de vie et mort, d'amour et de haine, de pouvoir et d'imortalité.


Il était une fois.. tous les contes commencent ainsi mais celui-ci est tout à fait particulier. Je gage que jamais vous n'en avez entendu de semblable.


Or donc, il était une fois, en Provence, dans les douces collines bleues, un château. Dans ce château, il y avait un chatelain sage et bon. Il aimait sa femme, douce et belle, administrait ses domaines avec sagesse et faisait le bien comme d'autres respirent ou parlent. Mais par dessus tout il adorait sa fille, la blonde Louise.


Ce seigneur, le Comte de Blancas avait à sa cour un magicien, c'était, vous le savez, l'usage à l'époque. Pas de cour qui se respecte sans magicien. Celui-ci, Alburquer, était très puissant. On le disait originaire des contrées maures ou de par delà les océans. On ne savait pas grand chose de lui sauf que sa magie était très puissante. Notre comte aimait à se promener sur les sentiers de son domaine avec Albuquer, il devisaient du temps qui passe, des étoiles qui brillent dans le ciel et de la puissance des océans qui se trouvaient fort loin de notre contrée et que le Comte n'avait jamais contemplé.


Albuquer avait une fille, Isabelle aussi brune que Louise était blonde. Elevées ensemble elles étaient de grandes amies, partageant les secrets et les joies des jeunes filles.


Or un mois d'Automne froid et pluvieux survint dans le pays une grande peste. Personne ne fut épargné pas même la maisonnée du Comte où après les servantes et les valets la mort faucha la Comtesse et Louise.

Albuquer malgré toute sa science ne put les sauver mais... la mort sans visage et sans coeur épargna Isabelle....
La suite demain si ça vous chante