Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

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Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

1 septembre 2009

Suite du conte


Puisque certains s'intéressent aux aventures d'Albuquer... voici la suite.


Albuquer tint parole, et, pendant sept longues années, travailla sans relâche. Il lu tous les grimoires, distilla, exprima, sublima. Il réfléchit sur le sens de la vie et la raison de la mort. Perça les secrets de la connaissance humaine si loin qu'il en eut le vertige et la fièvre.

Pendant ce temps sa fille Isabelle, toujours enfermée dans la tour du château du comte grandissait en sagesse et beauté. Elle était devenue une belle jeune femme, sage et savante. Les trop rares fois où Albuquer délaissait son ouvrage pour aller la voir, elle l'exortait à la patience et l'encourageait dans ses efforts.

"Je sais, père, que vous réussirez à contenter le Comte dans son voeux insensé. Ne vous inquiétez pas pour moi. je ne manque de rien, j'ai mes livres et les consolations que me prodigue Dame Nature... Et puis lorsque vous aurez donné au Comte sa potion de vie nous quitterons cet endroit et ce cauchemar ne sera plus qu'un souvenir."

Enfin Albuquer parvint a extraire de ses cornues la quintessence de la vie, de précieuses gouttes de jeunesse et de vigueur, d'enthousiasme et de fougue. Il emprisonna la liqueur mordorée dans une petite fiole et se rendit auprès du Comte.

Ce dernier le reçut dans la grande salle, sa nouvelle épouse à ses côtés occupée à jouer avec sa marmaille.
- Eh bien tu as été bien long Albuquer. Ta magie t'a fait défaut ?
- Dans les entreprises folles la sagesse ne sert pas de compagne.
- Donc tu prétend que dans cette fiole se trouve l'éternelle jeunesse ?
- Sur ma vie, cependant je crains d'avoir dépassé votre souhait... ce n'est pas l'éternelle jeunesse que je vous offre c'est la vie éternelle.
- Quelle fierté Albuquer, nous allons voir...
- Voici la fiole, Seigneur
- Comme tu es drôle Albuquer, tu crois que je puisse faire confiance à un homme de ton espèce !... Que je vais boire sans précaution et me laisser empoisonner... Faites entrer la prisonnière. Ah ! Tu frémis ! Allez donne lui la fiole, qu'elle boive quelques gouttes et nous verrons ! Tu hésites ?
- C'est que Seigneur, je ne souhaite pas offrir ce don du diable à ma fille, puisque vous ne me faites pas confiance, je goûterai moi.
- C'est cela et tu vas disparaîre comme par enchantement et je n'aurai jamais la jeunesse éternelle. non qu'elle goûte. Allez Isabelle, bois ! Sois une bonne fille !
- Laissez père, contentons ce fou qui défie la Nature et ses lois... Moi je me fie à vous, rien de mauvais ne saurait m'arriver de votre main.

La jeune femme porta la fiole à ses lèvres et but quelques gouttes. Tous les regards étaient fixés sur elle. Plus un bruit, plus un souffle.
Elle se tourna vers son père et lui tendit la fiole.
Au moment où il la saisissait, elle porta la main à sa gorge... "Je brûle, père, un souffle de feu parcourt mes veines.... Aidez moi pitié, je ne peux plus respirer" Et elle tomba.
Albuquer se précipita. Isabelle était allongée sans vie, plus un souffle. Elle ressemblait à une statue de marbre.
"Tu n'es qu'un misérable, s'écria le comte, il se précipita sur Albuquer et le poignarda. Enlevez moi ce cadavre maudit et jetez-le par dessus les murailles pour qu'il n'empuantisse pas notre demeure. Quant à ce sorcier de malheur, brûlez-le, condamnez la porte de son laboratoire, effacez son nom de vos mémoires qu'il n'en soit plus jamais question."

Et on précipita Isabelle du haut des murailles.

Non,non, non, n'en croyez rien, ce n'est pas la fin... La suite demain....

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