On va s'y remettre.. c'est fou comme l'écran qui défile ça berce....
Résumé...
Nous sommes à Pompéi en 62 après J.C. sous le règne de Néron. un odieux personnage a été tué et on a tenté de faire passer sa mort pour naturelle. Mais notre héros, Aennius, noble romain en exil aidé de la pétillante Lollia enquête. Pendant ce temps Octavie, la douce épouse de Néron se morfond dans une villa suburbaine tandis que son époux et sa maîtresse Poppée complotent sa perte.
Lollia avait déjà aidé Aennius dans d’autres affaires, elle était toujours prête pour de nouvelles aventures. L’intérêt que lui portait Aennius la flattait. Lui aussi fréquentait ou avait fréquenté comme son ami Tullia la Cour du prince, il avait vécu à Rome. Bref tout cela avait de quoi émoustiller une jeune personne avide de voir le monde.
- Si je le peux. Je le ferai volontiers.
Après un bref salut, ils se séparèrent.
La secousse avait plutôt épargné le quartier où vivait Lollia. Des murs fendillés, quelques colonnes ébranlées mais rien de notable. En passant devant la maison des Vibii elle entendit les gémissements des pleureuses.. Tiens cela n’a pas traîné pensa-t-elle.
Chez elle tout était calme. Les esclaves vaquaient.
- Regarde, maîtresse, les corniches de l’impluvium se sont effondrées et puis le nymphée dans la cour, il est tout fendillé. Sosisme le vieil intendant était venu à sa rencontre dès son arrivée.
- Et à la fabrique ?
- Rien ! Mais ce n’est pas comme nos voisins, les Vibius… le toit s’est effondré sur les jarres, toute la saison est par terre, fichue. Du nectar vieux de plusieurs années, si c’est pas malheureux.
- Qu’est-ce que tu sais des Vibius ?
- Ce que tout le monde raconte mais tu sais que cela ne m’intéresse guère. Vibius est riche, très riche, c’est un tyran.. Dernièrement il s’est mis en tête d’épouser une jeunette, une de la famille des Sosisbii mais je ne sais rien de plus. Pourquoi me demandes tu cela maîtresse ?
- Pour rien, pour rien Sosisme… Curiosité de voisinage. Je t’accompagne à la fabrique, il faut rassurer les hommes.
Comme il l’avait annoncé Aennius se présenta à la deuxième heure de l’après midi chez les Vibii. La demeure ne payait pas de mine de l’extérieur..
Une de ces vieilles demeures de style toscan, aux murs épais, presque aveugles, au crépis lézardé, recouvert d’inscriptions électorales et orné d’une large bande rouge vif. La haute porte aux bossettes de bronze était ouverte, pas de portier. Aennius se campa dans l’atrium. Au fond la paroi de bois qui séparait les deux espaces de la maison, le privé et le public avait était ouverte et le lit funéraire dressé. Toujours personne. Aennius s’approcha du mort. On n’avait pas traîné pour le préparer.
Il paraissait plus grand et plus robuste. Seul le visage et les pieds dépassaient du drap immaculé qui le recouvrait. Un large bandeau lui enserrait la tête pour la maintenir droite, la bouche fermée. Il avait eu les vertèbres du cou brisées lorsqu’on l’avait étranglé.
Aennius écarta le drap à la base du cou, sous la bandelette, le sillon était bien visible. L’intaille profonde dans la chair, mais fine… un lacet, un lacet de fer, comme celui d’un garrot.
La victime tourne le dos à son assassin, elle lui parle même sans doute, elle ne se méfie pas et l’autre d’un geste vif lui entoure le cou du lacet de fer et tourne vigoureusement les deux poignées du garrot ; pas moyen d’échapper.
Pas besoin de beaucoup de vigueur même une femme, à condition d’agir d’un geste vif, pouvait utiliser cet instrument de mort. D’une une femme on se méfie moins et alors, à ce moment, il est trop tard.
Il remonta le draps non sans avoir examiné les mains longues et soignées. Il remarqua que les pieds portaient sur les talons de larges écorchures, on l’avait traîné puis on avait dû le mettre sur une brouette avant de le rejeter sur la place au milieu des autres cadavres.
Le tremblement de terre n’était pas prévu mais cela avait semblé une bonne opportunité à l’assassin de se débarrasser du corps et du crime par la même occasion. N’était-ce la curiosité d’Aennius et son œil observateur, tout se serait déroulé parfaitement.
Toute cette opération supposait un grand sang froid et un sens de la situation mais tuer un homme n’est pas facile.
Toute cette opération supposait un grand sang froid et un sens de la situation mais tuer un homme n’est pas facile.
Cela Aennius le savait. Il ne considérait pas les assassins qu’il avait déjà croisé comme des êtres primaires mais plutôt des joueurs sachant jouer.
Ils étaient souvent, comme il l’avait remarqué, d’une intelligence froide et toute concentrée et tournée vers leur but ultime : ôter la vie.
La suite demain..
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