Kleio, la Muse qui muse, musarde, s'amuse...

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Je suis une muse délirante et "délireuse", passionnée d'écritures et de lectures. J'aime la vie, la lumière et le bonheur !

2 novembre 2009


Au milieu des bourasques, entre deux averses.. il a même neigé à La Chapelle ce matin... la suite pour passer un moment :


Et tout à coup, dans un fracas, le toit du temple s’effondra. Les Dieux avaient abandonné la cité !
Lollia contemplait encore le spectacle. Le silence était retombé après ce grand fracas.
- Tu t’es transformée en statut de pierre ?
Elle sursauta, Aennius, l’avocat, son ami se tenait à ses côtés, lui aussi un peu pâle et visiblement mal à l’aise. Il semblait chercher une plaisanterie à dire mais ses yeux d’habitude rieurs étaient comme voilés de stupeur.
Peu à peu la ville retrouvait l’usage de la parole. Lollia frissonna :« Non mais j’en ai l’impression. Mes jambes sont encore clouées au sol de la peur.
- Alors c’est que tu n’as pas vu chez moi. Aennius habitait dans le quartier le plus ancien de la ville tout près du temple d’Isis. Tu venais de chez Fulgunibus ?
- Oui, le péristyle s’est effondré, une servante a été écrasée à ce que je sais pour l’instant, je rentrai chez moi quand le temple s’est écroulé.
- Le temple d’Isis est ruinée lui aussi. Tu dis que le péristyle de Fulgunibus… Attends viens marchons nous serons plus en sécurité à ciel ouvert. Au cas où cette colère de la Terre ne serait pas terminée »
On avait rassemblé à la hâte les victimes devant le portique d’Eumachie qui semblait avoir bien résisté. Lollia et Aennius s’approchèrent pour voir s’ils ne reconnaissaient pas un de leurs proches. A l’heure du tremblement de terre tout le monde était déjà dehors pour vaquer à ses occupations. La colère de la Terre avait réuni dans la mort esclaves venus au marché et hommes libres venus traiter des affaires.
- « Regarde c’est Publius Vibius, le marchand de garum, un de tes voisins de fabrique, il faudrait prévenir chez lui.
Lollia se retourna et d’un signe bref demanda à Stylus de se rendre chez les Vibii.
Le corps était allongé sur le dos, il avait les mains accrochées au col de sa tunique comme s’il avait cherché de l’air. Aennius se pencha : « Etrange, il n’a aucune marque sur le corps.. Il n’a pas été écrasé…
- Peut être a-t-il eu si peur qu’il est tombé ou que son cœur s’est arrêté de battre.
- Surtout si on l’a aidé un peu… Regarde autour de son cou….
Le cou était marqué d’une fine intaille, comme une cordelette pourpre. Il n’y avait aucun doute Vibius était mort avant la secousse et son corps avait été rangé là pour qu’on le confonde avec les victimes de la catastrophe. Une main criminelle avait même fermé les yeux pour qu’on ne remarque pas les yeux exorbités de l’homme qui cherche son souffle....

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