Avec un peu de retard... car pas de connexion, la suite de ce roman policier antique
« Il faut qu’elle meure…. Je te le dis, je ne la supporte plus.. Elle est là partout dans ces murs, elle et sa précieuse famille ! Ces mots pleins de colère étaient prononcés par une fort belle jeune femme, blonde au teint éclatant. Elle jeta à terre un lourd collier de corail comme pour mieux signifier sa colère.
- Tu ne trouves pas que j’ai assez attendu ? Dis ? Réponds Kalymna !
- Il faut savoir être patiente, ma toute belle, mesure déjà le chemin parcouru.. Le prince est fou de toi, il ne sait pas respirer en dehors de ta présence
- Mais voilà presqu’un an que sa mère est morte… et il m’avait promis ! Ne t’inquiète pas ma chérie.. Je ne peux m’opposer à ma mère directement.. Les prétoriens tu comprends. Ils vénèrent la mémoire de son père pas du mien… mais après tu verras… Et après rien, rien du tout, des noix, du vent. Elle chassa du revers de la main tous ses colifichets précieux qui tombèrent en pluie sur le sol. Après rien…
- Tu es son impératrice
- Impératrice à la noix…. Je suis sa concubine moi Poppée Sabine, la plus belle femme de Rome… La concubine d‘un pauvre petit garçon qui demande pardon aux ombres de sa mère. Quelle honte !
- Tu dois prendre patience. Tu sais que tu peux obtenir tout ce que tu veux, mais… il faut savoir ce que tu veux.
- Je veux régner, être débarrassée de cette sale petite sainte nitouche d’Octavie, qu’il m’épouse, qu’il me vénère ... Que Rome me vénère, que la mémoire de ma mère soit rétablie..
- Attends tu ne peux pas tout obtenir en même temps Il faut comme un général pour remporter la bataille procéder avec méthode. Et élaborer un plan.
- Et toi général Kalymna que me conseilles-tu ?
- Si j’étais un général en chef pour conquérir cette place forte qu’est le trône de Rome. Tout d’abord je serai bien gentille.. Je ne prendrais pas de grands airs et je continuerai à me pâmer devant les poèmes de mon bien aimé. Comme ça , regarde ! Et Kalymna de renverser sa tête en arrière, les yeux mi clos, une main sur le front et l’autre sur le cœur en murmurant : Arrête ! Arrête ! Tu veux me faire mourir de plaisir ? Laisse moi le temps de reprendre mon souffle devant tant de beauté… Répète un peu le dernier vers.. Oui c’est cela plus lentement.. Je n’ai malheureusement pas ta constitution divinement artistique pour te suivre au même rythme.. Ménage moi… Ah ! Je suis toute échevelée de plaisir… et n’oublie pas de jouer avec ta chevelure et de faire admirer tes bras blancs et cliqueter mélodieusement tes bracelets.
- Arrête, Arrête tu me fais mourir de rire
- Ensuite quand le lionceau sera bien endormi comme un petit agneau… Tout en caressant sa toison, je lui susurrerai à l’oreille combien il serait doux de traverser l’existence aux côtés d’un femme qui le comprends si bien, amie, maitresse et souveraine à la fois.. Et mère de ses enfants
Et lorqu’il approuvera, qu’il sera prêt à consentir.. Tu me comprends…Je lui ferai remarquer que rien ne s’oppose à cette vie idyllique sauf…. Et là je te parie que l’agneau se changera en tigre et qu’il trouvera un remède… et alors épouse légitime ou pas, douce Octavie ou pas… Fille d’Auguste ou pas… Couic !
- Que j’aime lorsque tu me racontes de belles histoires… j’ai toujours aimé..
- Ce ne sont pas de belles histoires mais ce qu’il est sûr c’est que ce n’est pas avec une mine revêche et des cris de poissonnière que tu vas remporter le fortin… un peu de rouge, un peu de noir quelques bijoux mais pas trop, un air négligé et naturel. C’Est-ce qu’il aime.. Tu accours à peine réveillée pour t’enivrer de ses poèmes et le soir tu le laisses, avec regrets, pour le laisser travailler à son art en paix !…. Tu l’interroges sur son inspiration, Tu t’inquiètes pour ses nuits qu’il passe avec les Muses… Oh oh mais tu n’auras pas à le faire…. Je t’entends… Viens retourne te mettre au lit et réveille toi ou mieux feins d’être endormi… Là découvre un peu ce sein, enlace le drap pour mieux laisser voir cette jambe et ta fesse… Voilà, ne dis plus rien.. Vénus surprise en plein rêve.. Ne ris pas ! Silence il arrive. »
Néron n’avait pas l’air de bonne humeur lorsqu’il franchit le seuil, il affichait une mine renfrognée mais Kalymna avec autorité lui intima le silence et un doigt sur la bouche écarta les rideaux du lit.
- Elle s’est inquiétée toute la nuit chuchota-t-elle… Elle te savait tourmentée et ne réussissait pas à trouver le sommeil… Enfin elle s’et endormie au petit matin après que je lui eus promis d’aller prendre de tes nouvelles… Je t’en prie Prince ne la réveille pas ..
- Réveiller une déesse, tu n’y penses pas Kalymna… Laisse nous, je te promets de chasser tous ses mauvais rêves.
La beauté de Poppée savait seule le désarmer. Pourtant depuis le milieu de la nuit tout semblait conspirer pour lui nuire. Tout d’abord le spectre de sa mère qui était revenue le hanter. Elle se dressait devant lui, muette et presque souriante, elle lui ouvrait les bras et lorsqu’il s’approchait elle écartait sa tunique et montrait son ventre partagé par une plaie béante. Frappe au ventre avait elle dit au soldat envoyé la tuer, c’est de là qu’il est venu ce monstre matricide.
Il s’était réveillé, baigné de sueur, puis il avait senti qu’une main lui caressait doucement les cheveux comme elle avait l’habitude de le faire.. C’était bon et apaisant. Des doigts légers roulaient dans les boucles de ses cheveux. Une main lui prenait le menton tout doucement et le caressait. Il reconnaissait ses doigts longs et élégants. Tu sais que je n’ai pas voulu maman… C’est eux, ils m’ont dit que tu avais comploté, que tu voulais ma mort.. J’ai vu les lettres, que pouvais-je faire d’autre.. Comme c’était confortable et douillet là entre ses cuisses, la tête appuyée sur son ventre comme quand il était petit.. Il pouvait enfin lui parler, lui dire combien il l’aimait combien il l’admirait. Ce qu’elle avait surmonté, les morts atroces de sa mère et de son frère, la peur devant son frère Caligula, les dégouts de son mariage avec son vieil oncle Claude, les humiliations de ses amants Tout cela pour lui, son précieux fils, pour lui offrir le pouvoir. C’était si réel qu’il leva la tête pour contempler encore une fois sa beauté et là : il ne vit qu’une harpie au bec crochue le qui le regardait d’un œil moqueur. Elle lui maintenait la tête fermement, elle se pencha vers lui pour le déchirer. Plus il essayait de se dégager, plus elle resserrait son étreinte. L’ affreux visage se rapprochait, le bec s’ouvrait, il sentait une haleine de mort, il essayait de se protéger avec ses mains mais plus il se débattait, plus le monstre serrait et, à la fin, lorsqu’il se sentait perdu et qu’il implorait sa mère de l’épargner, la harpie éclatait de rire et le projeter violemment en avant et là, il se réveillait en sueurs, cramponné aux montants du lit ou à terre gisant, les doigts emmêlés dans les fils chamarrés du tapis. Et l’aube venait enfin mais pas la paix car son esprit chaque soir formait de nouveaux cauchemars plus effrayants.
Il prit la main de la jeune femme qui respirait calmement et la porta à ses lèvres puis se blottit contre ce corps offert.
« Il faut qu’elle meure…. Je te le dis, je ne la supporte plus.. Elle est là partout dans ces murs, elle et sa précieuse famille ! Ces mots pleins de colère étaient prononcés par une fort belle jeune femme, blonde au teint éclatant. Elle jeta à terre un lourd collier de corail comme pour mieux signifier sa colère.
- Tu ne trouves pas que j’ai assez attendu ? Dis ? Réponds Kalymna !
- Il faut savoir être patiente, ma toute belle, mesure déjà le chemin parcouru.. Le prince est fou de toi, il ne sait pas respirer en dehors de ta présence
- Mais voilà presqu’un an que sa mère est morte… et il m’avait promis ! Ne t’inquiète pas ma chérie.. Je ne peux m’opposer à ma mère directement.. Les prétoriens tu comprends. Ils vénèrent la mémoire de son père pas du mien… mais après tu verras… Et après rien, rien du tout, des noix, du vent. Elle chassa du revers de la main tous ses colifichets précieux qui tombèrent en pluie sur le sol. Après rien…
- Tu es son impératrice
- Impératrice à la noix…. Je suis sa concubine moi Poppée Sabine, la plus belle femme de Rome… La concubine d‘un pauvre petit garçon qui demande pardon aux ombres de sa mère. Quelle honte !
- Tu dois prendre patience. Tu sais que tu peux obtenir tout ce que tu veux, mais… il faut savoir ce que tu veux.
- Je veux régner, être débarrassée de cette sale petite sainte nitouche d’Octavie, qu’il m’épouse, qu’il me vénère ... Que Rome me vénère, que la mémoire de ma mère soit rétablie..
- Attends tu ne peux pas tout obtenir en même temps Il faut comme un général pour remporter la bataille procéder avec méthode. Et élaborer un plan.
- Et toi général Kalymna que me conseilles-tu ?
- Si j’étais un général en chef pour conquérir cette place forte qu’est le trône de Rome. Tout d’abord je serai bien gentille.. Je ne prendrais pas de grands airs et je continuerai à me pâmer devant les poèmes de mon bien aimé. Comme ça , regarde ! Et Kalymna de renverser sa tête en arrière, les yeux mi clos, une main sur le front et l’autre sur le cœur en murmurant : Arrête ! Arrête ! Tu veux me faire mourir de plaisir ? Laisse moi le temps de reprendre mon souffle devant tant de beauté… Répète un peu le dernier vers.. Oui c’est cela plus lentement.. Je n’ai malheureusement pas ta constitution divinement artistique pour te suivre au même rythme.. Ménage moi… Ah ! Je suis toute échevelée de plaisir… et n’oublie pas de jouer avec ta chevelure et de faire admirer tes bras blancs et cliqueter mélodieusement tes bracelets.
- Arrête, Arrête tu me fais mourir de rire
- Ensuite quand le lionceau sera bien endormi comme un petit agneau… Tout en caressant sa toison, je lui susurrerai à l’oreille combien il serait doux de traverser l’existence aux côtés d’un femme qui le comprends si bien, amie, maitresse et souveraine à la fois.. Et mère de ses enfants
Et lorqu’il approuvera, qu’il sera prêt à consentir.. Tu me comprends…Je lui ferai remarquer que rien ne s’oppose à cette vie idyllique sauf…. Et là je te parie que l’agneau se changera en tigre et qu’il trouvera un remède… et alors épouse légitime ou pas, douce Octavie ou pas… Fille d’Auguste ou pas… Couic !
- Que j’aime lorsque tu me racontes de belles histoires… j’ai toujours aimé..
- Ce ne sont pas de belles histoires mais ce qu’il est sûr c’est que ce n’est pas avec une mine revêche et des cris de poissonnière que tu vas remporter le fortin… un peu de rouge, un peu de noir quelques bijoux mais pas trop, un air négligé et naturel. C’Est-ce qu’il aime.. Tu accours à peine réveillée pour t’enivrer de ses poèmes et le soir tu le laisses, avec regrets, pour le laisser travailler à son art en paix !…. Tu l’interroges sur son inspiration, Tu t’inquiètes pour ses nuits qu’il passe avec les Muses… Oh oh mais tu n’auras pas à le faire…. Je t’entends… Viens retourne te mettre au lit et réveille toi ou mieux feins d’être endormi… Là découvre un peu ce sein, enlace le drap pour mieux laisser voir cette jambe et ta fesse… Voilà, ne dis plus rien.. Vénus surprise en plein rêve.. Ne ris pas ! Silence il arrive. »
Néron n’avait pas l’air de bonne humeur lorsqu’il franchit le seuil, il affichait une mine renfrognée mais Kalymna avec autorité lui intima le silence et un doigt sur la bouche écarta les rideaux du lit.
- Elle s’est inquiétée toute la nuit chuchota-t-elle… Elle te savait tourmentée et ne réussissait pas à trouver le sommeil… Enfin elle s’et endormie au petit matin après que je lui eus promis d’aller prendre de tes nouvelles… Je t’en prie Prince ne la réveille pas ..
- Réveiller une déesse, tu n’y penses pas Kalymna… Laisse nous, je te promets de chasser tous ses mauvais rêves.
La beauté de Poppée savait seule le désarmer. Pourtant depuis le milieu de la nuit tout semblait conspirer pour lui nuire. Tout d’abord le spectre de sa mère qui était revenue le hanter. Elle se dressait devant lui, muette et presque souriante, elle lui ouvrait les bras et lorsqu’il s’approchait elle écartait sa tunique et montrait son ventre partagé par une plaie béante. Frappe au ventre avait elle dit au soldat envoyé la tuer, c’est de là qu’il est venu ce monstre matricide.
Il s’était réveillé, baigné de sueur, puis il avait senti qu’une main lui caressait doucement les cheveux comme elle avait l’habitude de le faire.. C’était bon et apaisant. Des doigts légers roulaient dans les boucles de ses cheveux. Une main lui prenait le menton tout doucement et le caressait. Il reconnaissait ses doigts longs et élégants. Tu sais que je n’ai pas voulu maman… C’est eux, ils m’ont dit que tu avais comploté, que tu voulais ma mort.. J’ai vu les lettres, que pouvais-je faire d’autre.. Comme c’était confortable et douillet là entre ses cuisses, la tête appuyée sur son ventre comme quand il était petit.. Il pouvait enfin lui parler, lui dire combien il l’aimait combien il l’admirait. Ce qu’elle avait surmonté, les morts atroces de sa mère et de son frère, la peur devant son frère Caligula, les dégouts de son mariage avec son vieil oncle Claude, les humiliations de ses amants Tout cela pour lui, son précieux fils, pour lui offrir le pouvoir. C’était si réel qu’il leva la tête pour contempler encore une fois sa beauté et là : il ne vit qu’une harpie au bec crochue le qui le regardait d’un œil moqueur. Elle lui maintenait la tête fermement, elle se pencha vers lui pour le déchirer. Plus il essayait de se dégager, plus elle resserrait son étreinte. L’ affreux visage se rapprochait, le bec s’ouvrait, il sentait une haleine de mort, il essayait de se protéger avec ses mains mais plus il se débattait, plus le monstre serrait et, à la fin, lorsqu’il se sentait perdu et qu’il implorait sa mère de l’épargner, la harpie éclatait de rire et le projeter violemment en avant et là, il se réveillait en sueurs, cramponné aux montants du lit ou à terre gisant, les doigts emmêlés dans les fils chamarrés du tapis. Et l’aube venait enfin mais pas la paix car son esprit chaque soir formait de nouveaux cauchemars plus effrayants.
Il prit la main de la jeune femme qui respirait calmement et la porta à ses lèvres puis se blottit contre ce corps offert.
Demain la suite mais pas la fin ...
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